Né à la Mothe-Achard proche de deux ports de pêche importants : les Sables d’Olonne (la Chaume) et Saint-Gilles-Croix-de-Vie, j’ai bénéficié d’une alimentation très riche en poissons de petit bateau, bien plus que d’une alimentation carnée. Dans le bourg, sur la place des Halles y’avait la poissonnerie Mousseau, bien achalandée en poissons de toute première fraîcheur puisque les Mousseau s’approvisionnait à la criée auprès de mareyeurs ; y’avait aussi au-dessus de chez moi une poissonnière, je crois qu’elle se prénommait Eglantine Tesson, qui poussait sa charrette où les poissons gisaient sur de la fougère, je me souviens de ses appels à la sardine fraîche en milieu d’après-midi et de ses pochetaux pas toujours de la première fraîcheur.
Sur internet je vois que les Mousseau ont été remplacé par les Gauducheau filles toujours sur la place des Halles mais je suis persuadé que la poissonnerie la plus fréquentée est celle du système U du Pavillon. Et bien sûr tout le monde fait ses courses en bagnole.
Ha, les parkings de la GD qui, avec les ronds-points, sont les lieux favoris des gilets jaunes !
Je me dis que nous avons perdu la boule, plus grand monde se pose les vrais questions : silence on pousse le caddie !
L’avenir de la planète « on s’en branle ! »
L’important c’est de dépenser le moins possible pour bouffer.
Crime de lèse-pauvreté me rétorquera-t-on ?
Ma réponse est non, les arpenteurs de rayons de la GD ne sont pas des pauvres, ce sont des gens comme dit Mélenchon, des gens qui vivent pas très bien, lire ci-dessous une approche très argumentée : la France médiane pris en étau
Revenons à nos poissons :
L’UFC-Que Choisir a mené l’enquête auprès de 1134 poissonneries de grandes surfaces, s’agissant de trois poissons de consommation courante menacés par la surpêche (le cabillaud, la sole et le bar) avec un double objectif : vérifier le respect des mentions obligatoires sur les méthodes de pêche et les zones de capture ; analyser les résultats sur la durabilité des ressources exploitées, tant en termes de méthodes de pêche que de zones de captures. Le résultat est malheureusement tristement sans appel : la grande distribution n’a aucune politique d’approvisionnement durable pour les trois espèces étudiées.
Des étiquetages manquants, fantaisistes ou trop vagues pour 2 poissons sur 3
Dans deux tiers des cas, les mentions obligatoires sont absentes, fantaisistes ou trop vagues. Avec plus de trois poissons sur quatre mal étiquetés, Intermarché décroche la palme, talonné par Système U et Leclerc qui totalisent respectivement 76 % et 67 % d’étiquetage non conformes !
S’agissant des zones de capture, on relève des mentions particulièrement vagues du type « Atlantique » ou « Méditerranée ». Or, en l’absence de zone maritime précise, on ne peut pas identifier les poissons provenant de stocks surexploités.
Quant à l’information sur les méthodes de pêches, elle est absente pour un poisson sur quatre ! Alors que les consommateurs sont conscients des dégâts occasionnés par certains engins de pêche comme les chaluts de fonds, il est inadmissible qu’en étant privés de cette information, ils puissent acheter à leur insu des poissons pêchés de manière dévastatrice pour l’environnement.
86 % de poissons non-durables au rayon poissonnerie !
Seuls les poissons pêchés avec des méthodes respectueuses de la ressource et dans des zones où les stocks sont abondants peuvent être considérés comme durables. Mais en croisant les données sur les méthodes de pêche avec les zones de capture, il apparaît qu’au rayon poissonnerie de la grande distribution, 86 % des poissons examinés sont « non-durables » !
Le cabillaud est le poisson qui affiche le pire résultat (88 % de poissons non durables), suivi par la sole et le bar (respectivement 86 % et 80 % de poissons non durables).
Les méthodes de pêche, très majoritairement non durables, expliquent en partie ces résultats. Le chalut, de loin la méthode de pêche la plus utilisée, est ainsi relevé pour les trois quarts des cabillauds et pour plus de la moitié des soles et des bars. A l’inverse, les méthodes de pêche les plus respectueuses telles que les lignes et les hameçons, ne sont relevées quant à elles que pour un quart des bars et 14 % du cabillaud.
Aucune des grandes enseignes ne propose une pêche durable !
L’analyse de la durabilité pour les sept grandes enseignes étudiées réserve une surprise : les taux très élevés de poisson non durables sont à peu près identiques chez tous les distributeurs. Système U, l’enseigne la plus mal notée, propose 89 % de poissons non durables, alors que Cora qui est le moins mal classé, en propose 81 %, soit une proportion à peine moins élevée. Ces chiffres démontrent qu’aucune enseigne n’a mis en place une politique d’approvisionnement durable pour les trois poissons étudiés.
Enquête sur la durabilité des méthodes et des zones de pêche pour le cabillaud, la sole et le bar cliquer sur le lien ICI et aller en bas de la page
Pêche durable Manger des poissons en bonne conscience
Publié le : 17/12/2018
Acheter un poisson issu d’une pêche durable ? Ce n’est pas évident. D’après une enquête menée en grandes surfaces par l’UFC-Que Choisir pour trois espèces (cabillaud, sole, bar/loup), les étiquettes sur la méthode et la zone de pêche ne sont pas pas conformes dans deux tiers des cas : pas lisibles, mentions absentes... De plus, 86 % des poissons sur les étals sont pêchés selon des méthodes non durables ou dans des stocks surexploités. Mais comment, alors, identifier les espèces de poissons à manger en toute bonne conscience ?