Dans ce discours prononcé à une charnière de la guerre (Stalingrad), Laval disait aussi : « Nous devons épuiser tous les moyens pour trouver les bases d'une réconciliation définitive. Je ne me résous pas, pour ma part, à voir tous les vingt-cinq ou trente ans la jeunesse de nos pays fauchée sur les champs de bataille. Pour qui et pourquoi ? ». Et puis : « On parle souvent d'Europe, c'est un mot auquel, en France, on n'est pas encore très habitué. On aime son pays parce qu'on aime son village. Pour moi, Français, je voudrais que demain nous puissions aimer une Europe dans laquelle la France aura une place qui sera digne d'elle. Pour construire cette Europe, l'Allemagne est en train de livrer des combats gigantesques...»
Malgré le bien-fondé apparent de l'argumentation, ce texte sera retenu à charge contre Laval à son procès pour « haute trahison». On ne pactise pas avec « la bête immonde». Le chef du gouvernement de Vichy sera fusillé le 15 octobre 1945.