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4 décembre 2018 2 04 /12 /décembre /2018 06:00
En 1697, John Locke posait la question « Que faire des pauvres ? » en 2016 dans « Que faire des classes moyennes ? » Nathalie Quintane, nous dit que le véritable problème des sociétés modernes, ce sont les classes moyennes

Jacques Julliard: ancien de la 2e gauche écrit dans le Figaro à propos du mouvement des gilets jaunes «Le Mai 68 des classes moyennes»

 

Gilets jaunes : Macron promet «une réponse claire» aux «classes moyennes et laborieuses» ICI  

 

Je suis un acheteur compulsif de livres en librairie et il y a plus d’un mois j’ai acheté un petit livre « Que faire des classes moyennes ? » de Nathalie Quintane publié chez P.O.L en novembre 2016

 

 

Je l’ai lu et, avant qu’il ne rejoigne la pile des livres lus, je me suis dit que je pondrais une chronique ; ce que je n’ai pas fait mais l’actualité me l’a remis en mémoire.

 

Comme je n’allais pas le relire pour me le remettre en mémoire je vous propose des extraits de critiques :

 

  • « Que faire des classes moyennes ? »

 

« Est un livre terrible et hilarant, qui pose toutes les questions que « nous », classes moyennes, évitons soigneusement, mais que les élections (celle de Trump, par exemple) résolvent dans la colère. »

Eric Loret, Le monde des livres, 2 décembre 2016

 

  • « Nathalie Quintane publie chez P.O.L. un savoureux petit livre mi-essai, mi-pamphlet - intitulé Que faire des classes moyennes?. Elle en profite pour rappeler que la valeur travail pose cette équivalence «que je suis mon métier, et que sans mon métier je suis rien. Je travaille à Roquefort dans une boîte et je dis nous quand je parle de moi; je suis entrepreneur, agent de surface, comptable, secrétaire, juriste, magasinier, et je dis nous quand je parle de moi. Mais ce nous, ce n’est pas moi et ce n’est pas nous. Ce "nous", c’est la boîte».

Corina Ciocarli, Le jeudi, 30 novembre 2016

 

  • « Le Brexit, I’élection de Trump, la montée de I’extrême droite en Europe... Et si tout était de la faute des classes moyennes ? Mais alors, qu’en faire ? C’est I’une des questions que pose Nathalie Quintane dans un drôle de petit livre qui comme tous ses textes précédents (dès Chaussure en 1997), s’annonce comme une tentative d’épuisement d’un sujet... épuisant, puisqu’il s’agit de la classe moyenne, que seul peutêtre un Michel Houellebecq a si bien su mettre en scène dans ses romans. Une classe aux contours parfois flous mais une classe aujourd’hui majoritaire souvent issue du milieu ouvrier, et qui aurait eu I’illusion d’avoir évolué socialement grâce à la possibilité d’acquérir certains objets de consommation - "A partir du milieu du XIXe siècle l’achat de l’armoire à glace signe I ’entrée dans la classe moyenne c’est-à-dire qu’on achète une armoire à glace pour entrer dans la classe moyenne."

Nelly Kaprielian, les Inrockuptibles, 29 novembre 2016

 

  • « Ponctué d’autobiographie, bourré de colère, de questions et de drôlerie, avec sa manière méthodique de tout mélanger, «Que faire des classes moyennes?» est un essai excitant et excité, véritable antidote à l’avalanche actuelle de livres politiques tiédasses. Et si elle précise que la visée de son texte n’est pas de rigoler, difficile de résister à ce numéro de professeur Foldingue, ou elle déploie les modèles en bouteille, en sablier ou en montgolfière, les salaires médians, Guy Debord, Barbara Cartland et les pavillons de banlieue. »

 

Marguerite Baux, ELLE, 25 novembre 2016

  • « Le livre est une débonnaire et agressive petite symphonie de musique concrète. Il accueille et mélange les tonalités et registres du bovarysme social, ses illusions, ses déceptions, ses ressentiments, son arsenic. Ce n’est ni un essai ni un pamphlet : sa mayonnaise est huilée par l’autobiographie, une soudaine et familière brutalité pour bien marquer qu’ici, on ne nous la fait pas, l’argent c’est d’abord du pognon. L’auteure a bien de la colère. Cette colère passe par l’oreille et par le jeu.

Le résultat est finalement une preuve de la générosité, volontaire ou pas, des classes moyennes : elles ont engendré de beaux ingrats, de subtils meurtriers comme Quintane, qui le sait et le dit : «Par tout ce qui précède, je pense appartenir à la classe moyenne, et par conséquent ce texte est, d’une certaine manière, un produit de la classe moyenne. Il a d’ailleurs quelque chose de plastronnant - un mot qui conviendrait pour en décrire la majeure partie, jusqu’ici, est qu’il plastronne, au sens où il gonfle un peu le torse, peut-être pour se protéger la poitrine.» Bref, il est d’extrême gauche. Les moments où elle nous permet de l’oublier, par exemple lorsqu’elle parle d’une grand-mère, sont les plus sensibles. »

Philippe Lançon Libération Next, 2 novembre 2016

 

Quand «ce qu’il faut de courage» ne marche plus, c’est «ça suffit» qui s’installe :

 

«Ça suffit le travail, ça suffit les grèves, ça suffit les syndicats, ça suffit les politiques et ça suffit la politique, ça suffit les curés, ça suffit les plombiers, ça suffit les Polonais, ça suffit les Bulgares, ça suffit les Biélorusses, ça suffit les Roumains et puis ça suffit les Roms, ça suffit les Arabes, ah oui alors ça suffit les Arabes, ça suffit les Arabes nés en Arabie et ça suffit encore plus les Arabes nés en France, qu’ils aillent naître ailleurs, ou mieux : qu’ils ne naissent pas du tout

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commentaires

P
Rien, pour qu'elles rejoignent les classes pauvres.! On pourra ainsi appliquer une des "modestes propositions " de Jonathan Swift en 1729 . Soit, manger les enfants des pauvres. On assurerait ainsi, à bon compte et le problème de la faim et l'extinction, à terme, du paupérisme.
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