Le défunt Charles Aznavour chantait dans la Mamma : « Ils sont venus
Ils sont tous là
Dès qu'ils ont entendu ce cri
Elle va mourir, la mamma
Ils sont venus
Ils sont tous là
Même ceux du sud de l'Italie… »
Pour les vins nature ils sont loin d’être tous là, ralliés, les grands amateurs continuent de se gausser, mais d’eux on n’en a rien à péter, le grand public les ignore en poussant le caddie et ce ne sont pas les succédanés de Gégé qui vont les attirer, d’ailleurs qui s’intéresse à eux, personne, surtout pas les critiques patentés sur les support papier ou la Toile, mobilisés pour le foirail des vins, soit ils jouent sagement la coexistence pacifique en accueillant gentiment, comme la RVF la fondatrice de la Dive qui cohabite avec le nec plus ultra de ceux qui frisent le nez sur les vins qui puent, soit ils se gardent bien de chatouiller les révolutionnaires du pur jus, c’est du côté des vendeurs que l’on ne crache plus dessus, du moins ceux qui savent prendre le vent, c’est du côté des vendeurs que l’on ne crache plus dessus, du moins ceux qui savent prendre le vent, tel IDealWine. La grosse cavalerie des cavistes indépendants reste toujours scotchée au vieux modèle pour le plus grand bonheur des alternatifs.
Reste la statue du Commandeur dressée, outrée, outragée, face à ces hordes de barbares chevelus, barbus, vinificateurs et buveurs de vin qui puent. Il raille, il ferraille, il attend l’ennemi qui ne vient jamais comme dans le Désert des Tartares, alors si même IDealWine s’y met c’est le pire des soufflets. C’est le début de la fin…
Le front se stabilise, la bataille dans la vigne est presque gagnée, même si il faudra bien aller un jour au-delà des normes bios, celle dans les chais reste à mener, c’est la boîte noire, y règne l’omerta. Bref, loin de ceux qui veulent enfermer les vins nature dans des définitions qui seront forcément réductrices, castratrices, je laisse la parole à un nouveau converti, à un ouvrier de la 25e heure.
Ne voulant pas polluer votre lecture je me garde de tout commentaire même si cette manie, qui arrange bien les gros faiseurs copieurs, de réduire les vins nature au sans soufre me semble à 100 lieues de ceux qui ont promu et défendu ces vins au plus près de la naturalité, de la définition même du vin.
Comprendre le vin nature (ou naturel) : simple mode ou phénomène durable ?
PAR IDEALWINE 24 SEPTEMBRE 2018
L’amateur de vin a d’abord entendu parler de vins “bio”. Puis il a constaté qu’on parlait également de plus en plus de vin “en biodynamie”. Enfin, depuis une dizaine d’années, un nouveau concept est apparu, celui de “vin nature”. S’il est aujourd’hui assez simple de comprendre ce qu’il y a derrière les qualificatifs de “bio” ou de “biodynamie”, celui de “nature” est plus difficile à cerner. iDealwine va tenter de vous aider à y voir plus clair.
Si cette notion de vin naturel est plus difficile à saisir pour l’amateur que celle de vin bio ou biodynamique, c’est avant tout pour une raison purement technique ou administrative : les premiers sont labellisés par des organismes indépendants (Demeter, Ecococert, Biodyvin, etc.) alors que le vin “nature” ne bénéficie d’aucun label officiel, même s’il existe l’AVN (Association des Vins Naturels) qui a défini un cahier des charges mais qui n’a pas de moyens de contrôle aussi poussés que les organismes certificateurs en bio ou biodynamie.
Il faut reconnaître que depuis l’apparition des divers courants écologistes, le mot “nature” est devenu un peu magique, paré de toutes les vertus. Sur leur site ou dans leur communication, de nombreux vignerons pas du tout en bio aiment clamer que leur travail « se fait dans le respect le plus total de la nature ». Ce qui ne veut évidemment rien dire… Mais depuis près d’un demi-siècle, le consommateur en général et l’amateur de vin en particulier a l’impression que ce qu’il mange ou ce qu’il boit est meilleur, au goût ou au moins pour sa santé, quand ces produits sont le plus naturels possible. Les mentions “sans conservateurs” ou “sans colorants” sont censées flatter les envies de naturel des consommateurs. Cette tendance, en se renforçant, a conduit les producteurs à aller encore plus loin en élaborant des produits répondant à des critères bien précis permettant de les qualifier de “bio”. Pour le vin, très schématiquement, cela signifie que les vignes ont été cultivées sans herbicides de synthèse et sans insecticide. Mais sur l’élaboration même du vin, la vinification, les labels bio sont par contre longtemps restés totalement silencieux…
Petite parenthèse au passage : par rapport aux autres produits alimentaires préemballés où tout ce qui entre dans leur élaboration est détaillé au millimètre près sur leur emballage, l’étiquette d’une bouteille de vin (ou de bière, de cidre, etc.) est bien muette. On sait qu’il y a tant d’alcool et que le vin contient des sulfites (sans chiffrage…). Pour le reste, silence radio total. Le producteur a-t-il acidifié son vin, a-t-il ajouté des tannins, des copeaux de bois, des enzymes, de la bentonite, du charbon (il y a près de 50 produits potentiellement autorisés dans les vins “conventionnels”), l’a-t-il chaptalisé ? On ne saura rien…
C’est donc cette double préoccupation, envie globale d’un retour au naturel et opacité sur ce qui se trouve réellement dans une bouteille de vin, qui a conduit à cette nouvelle tendance du vin “nature”. Car ce dernier s’auto définit essentiellement comme “sans aucun intrant ajouté”. L’étiquette peut alors rester muette, puisqu’elle n’a plus rien à cacher !
L’AVN a donc défini un cahier des charges du vin naturel, cahier des charges qu’on peut résumer en quelques lignes :
– le but des vignerons de l’AVN est d’élaborer des vins « issus de la vinification naturelle », à savoir sans aucun intrant.
– la pratique culturale respecte obligatoirement la démarche de l’agriculture biologique ou biodynamique, labellisée ou certifiée.
– les vendanges sont manuelles.
– seules les levures indigènes dirigent la vinification.
– il n’y a pas de modification volontaire de la constitution originelle du raisin, et donc pas de recours à des techniques physiques brutales et traumatisantes (osmose inverse, filtration tangentielle, flash pasteurisation, thermovinification, etc…).
– il n’y a pas d’ajout de sulfites, ni de quelque autre intrant (pour le soufre il est précisé un seuil maximum de 10 mg/l à l’analyse, ce qui correspond au maximum que la fermentation alcoolique peut générer naturellement).
Aux yeux des amateurs, c’est souvent cette dernière ligne qui est la plus importante, en particulier le refus du soufre, car, pour le reste, de nombreux domaines qualitatifs ont les mêmes pratiques dans le travail à la vigne, les vendanges, les levures ou l’absence de manipulation brutale du vin au cours de son élaboration.
C’est donc la présence du soufre qui est la question centrale et discriminante du vin nature. Et d’ailleurs les amateurs parlent souvent de “vin sans soufre” pour caractériser un vin “nature”.
La suite ICI
En cadeau Bonux via un vendangeur masqué :
Chronologiquement, je vois un peu cela comme ça:
Une fugue "Rimbaldienne"
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.
Et puis Bierce nous ramène à la dure réalité:
Commerce n. Sorte de transaction à travers laquelle A dépouille B des biens de C en compensation de laquelle B soulage des poches de D de l'argent de E.