Le fils de l’Édouard de Landerneau a un grand clapoir, c’est d’ailleurs son boulot, il n’est à la tête d’aucun magasin Leclerc, il est depuis 2006 président de l’Association des centres distributeurs Leclerc.
Il communique le MEL, il fait le beau sur les plateaux, laissant aux adhérents le cambouis des magasins et à la centrale d’Achat : le GALEC le soin de plumer les perdreaux. ICI
En 2005, il met en ligne le blog « De quoi je me M.E.L » ICI
Tout n’est pas à jeter dans les propos du MEL, il faut trier, contrer son astucieuse dialectique, la démonter...
Stéphane Travert « est un politicard de première », a dénoncé Michel-Edouard Leclerc, PDG de E. Leclerc, ce mardi sur France info.
Lundi, le ministre de l’Agriculture estimait que Michel-Édouard Leclerc, prenait « les consommateurs en otage »
MEL qui s’oppose « en partie » à la nouvelle loi agriculture et alimentation s’est défendu :
« Qu’est-ce qu’il veut faire ? À côté de la loi sur l’agriculture, il veut que les distributeurs augmentent les prix des articles de grandes marques comme Vittel, Perrier, Nutella… Sous prétexte que ça va m’enrichir en tant que distributeur, ça va ruisseler sur les agriculteurs. Mais c’est du délire ! »
« Vous imaginez le conseil d’administration d’Intermarché ou de Carrefour dire à ses salariés et à ses actionnaires 'non, ce n’est pas pour vous, c’est pour les agriculteurs français' ».
Stéphane Travert a assuré que l’objectif de cette loi, qui doit être votée définitivement ce mardi à l’Assemblée nationale, était avant tout d’agir sur « les marges des distributeurs ». « Nous demandons que les distributeurs puissent diminuer leurs marges sur les produits agricoles, tout simplement pour mieux rémunérer » les agriculteurs, a précisé le ministre de l’Agriculture, en exhortant aussi les acheteurs à sortir de « la logique déflationniste » lors des prochaines négociations commerciales entre les acteurs.
Vaste débat que celui sur le niveau des marges des distributeurs :
Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires
Rapport 2017 de l'Observatoire de la formation des prix et des marges ...
La fonction d’un observatoire c’est d’observer, de cette observation les pouvoirs publics n’ont jamais pu ou voulu tirer des moyens d’action, et la nouvelle loi ne change rien. La commission de la concurrence veille à ce que toute action concertée soit sanctionnée et les agriculteurs passent sous cette toise. Tout le reste n’est que discours de comices agricoles. J’ai toujours défendu que les grandes interprofessions agricoles pour les produits « minerais » devaient pouvoir fixer un prix minimal d’achat. Ça ne plaît pas à la Commission Européenne mais le système a bien fonctionné sans qu’il ait des effets inflationnistes.
Suis d’accord avec MEL : Stéphane Travert est un « politicard de première »
Deuxième saillie de MEL cette semaine toujours sur France-Info :
Loi alimentation : "La p'tite dame [Christiane Lambert (FNSEA)] se fait passer pour la mère Theresa des pauvres de l'agriculture et qui est co-responsable de la politique agricole, il faut qu'elle voit comment on re-répartit les subventions" affirme Michel Edouard Leclerc
Christiane Lambert rétorque que « les « alliances locales » du groupement Leclerc, c’est un cache-misère. C’est lilliputien, même pas 10 % de ses achats à l’agriculture française.» Quant à la hausse du seuil de revente à perte, « oui, elle obligera Leclerc à cesser de vendre le Nutella à prix coûtant alors qu’il prend 40 % de marge sur des pommes Royal gala. Michel-Edouard Leclerc devrait vraiment se demander s’il veut continuer à détruire l’agriculture française.»
Là encore, hormis la p'tite dame, je suis d’accord avec MEL : Christiane Lambert joue à bon compte les sœurs Thérésa, son syndicat a cogéré la PAC avec les pouvoirs publics, pour le plus grand bénéfice des grandes cultures, touche pas à mes aides directes, j’en ai été le témoin, elle a fait le lit, avec les grands groupes coopératifs, d’une économie où le pouvoir des agriculteurs compte pour du beurre.
En revanche, le MEL amuse la galerie, comme ses frères ennemis de la FCD, avec ses alliances locales, c’est l’arbre qui cache la forêt. Dans le secret des soi-disant « négociations commerciales annuelles » dans sa centrale d’achat, comme les autres de la GD, c’est tu signes en bas de la page ou tu prends la porte.
Du côté du vin, pour le vin à deux balles, c’est idem, sauf que le rayon vins les gars de la GD ils n’en ont rien à péter, ce qui les intéressent ce sont les foires aux vins, où certains bons amis des petits cavistes vont faire des ménages, faut bien vivre mon bon monsieur et prendre le blé là où il est…
Si l’on veut vraiment que les agriculteurs vivent il faut leur redonner les moyens de prendre leur destin en main et, croyez-moi, si c’était simple ça se saurait. Ça commence du côté des consommateurs par un changement radical de leurs méthodes d’achat, le contenu des caddies de la fameuse classe moyenne déborde de confortables marges de produits prêt à l’emploi. C’est le ticket de caisse qui est le marqueur du pouvoir d’achat.
Les fameuses assises de l’Alimentation étaient structurellement condamnées à accoucher d’une souris. Les intentions affichées étaient bonnes mais il n’y avait pas de pilote dans l’avion mais c’est normal il n’y a pas de cabine de pilotage.