Macron est, dit-on, le président des riches, Flamby revanchard, oubliant les sans dents, sans rancœur aucune, proclame « qu’il y a actuellement, une méthode qui peut paraître lointaine, distante, voire méprisante pour certains. Moi, j’ai voulu être un président à la hauteur, mais pas hautain ». Macron est l’enfant d’un Hollande incapable d’assumer, comme tout le PS, la social-démocratie, qu’il pencha fortement à droite ça ne me semble pas une découverte. La France, les Français sont des conservateurs, avec quelques poussées de fièvre, de moins en moins souvent d’ailleurs...
Au long cours de ma vie sous la Ve République, j’avoue ne n’avoir croisé un président des pauvres, y compris François Mitterrand. Les restos du cœur c’est sous qui ?
J’y étais.
Je n’ai croisé Coluche physiquement qu’une seule fois : lorsqu’il est venu voir Henri Nallet, alors Ministre de l’Agriculture, pour que celui-ci l’aide à mobiliser les ressources alimentaires stockées afin d’alimenter les Restos du Cœur dont il lança l'idée le 26 septembre 1985 sur Europe 1, en déclarant : « J'ai une petite idée comme ça, si des fois y a des marques qui m'entendent, je ferai un peu de pub tous les jours. Si y a des gens qui sont intéressés pour sponsoriser une cantine gratuite qu'on pourrait commencer par faire à Paris ». Je l’ai écrit sur mon blog, en ajoutant que nous nous étions mobilisés pour l’aider à la fois pour qu’il puisse accéder aux stocks communautaires et pour qu’il puisse structurer son association naissante. Cette conjonction d’un saltimbanque et de bonnes volontés se mobilisant pour qu’il y ai de la nourriture à distribuer a permis aux Restos d’atteindre le but que s’était fixé Coluche.
11 juin 2011
Coluche c’est notre histoire : dimanche 12 juin à 20h35 sur France 5 avec Marie Drucker et moi
ICI
«Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit, c'est comme ça» Coluche
L’expression « Salauds de pauvres » n’est pas une saillie de Coluche. Jean Gabin Grandgil la prononce en 1956, dans le film La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara, d’après un roman de Marcel Aymé. Dans cette scène, il ne s’adressait pas à des « prolos », ou des « clodos », mais à un couple de bistrotier adeptes du marché noir.
Ceux qui, dans le cheptel politique, proclament être les représentants naturels des pauvres, plus précisément du peuple, on ne parle plus de la classe ouvrière, ne sont que des petits bourgeois imposteurs qui réchauffent leur fonds de commerce, l’Histoire du XXe siècle en a fait la démonstration.
Maintenant florilège de grands noms et de moins grands:
Ernest Renan
« La pauvreté est, à quelques égards, une condition de l’existence de l’humanité. Ne dites pas au pauvre qu’il est pauvre par sa faute ; ne l’engagez pas à se délivrer de la pauvreté comme d’une honte ; faites-lui aimer la pauvreté, montrez-lui-en la noblesse, le charme, la beauté, la douceur. »
La Vie de Jésus, 1870
François-René De Chateaubriand
« À Dieu ne plaise que je veuille fermer les oreilles à la voix du nécessiteux. Je sais m’attendrir sur les malheurs des autres ; mais, dans ce siècle de philanthropie, nous avons trop déclamé contre la fortune. Les pauvres, dans les États, sont infiniment plus dangereux que les riches, et souvent ils valent moins qu’eux. »
Essai historique sur les révolutions, 1797
Anonyme collectif
« Qu’il nous soit permis de crier ici de toutes nos forces : À bas les révolutions ! […] Jamais les émeutes n’ont amélioré le sort du pauvre ; au contraire, elles ont toujours eu pour résultat d’augmenter la misère et le nombre des pauvres. »
Histoire de 60 ans de folies révolutionnaires et sociales, 1849
Henri J. Levin vice-président de la chaîne Hilton
« Je hais les pauvres. Ils représentent ce que je hais le plus au monde, parce que, au départ, ils n’ont pas eu l’idée et la volonté de faire fortune. Je hais les pauvres parce que ce sont des « loosers ». Aux États-Unis, tout le monde peut gagner. Il suffit de ne désirer que cela, et tout mettre en œuvre pour y arriver. Je déteste les pauvres. »
Lui, 1987