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19 octobre 2018 5 19 /10 /octobre /2018 06:00
« En matière de vin, les plus belles paroles qu’on puisse prononcer, c’est quand on ferme la bouche. On est tout le temps à côté de ses pompes » Pierre Overnoy dans Pur jus 2 vinification de Fleur Godart&Justine Saint-Lô

Merci Pierre Overnoy grâce à vous j’ai enfin trouvé la meilleure réponse, la plus pertinente, à ceux qui, sous le prétexte que l’enseigne de ma petite crèmerie affiche Vin & Cie, me pacsent avec les dégustateurs patentés donneurs de notes et de leçons, genre Mimi la science, me mettent dans le même sac que les amateurs éclairés type Géo trouve tout qu’on appelle Jacky, m’opposent aux Lpviens qui se font rincer les papilles à la Villa d’Este, toute cette cohorte de phraseurs pompeux et chiants.

 

Je n’y connais rien ! Mais rin de rin comme dirait un copain qui adore le bedeau de B&D.

 

Je suis tombé dans le vin par le bassin versant politique, le pire, celui où sévissent les pots-de-vin, à l’époque du gros rouge qui tache, en bateau pinardier, en train complet direction Gennevilliers, du litre 6 étoiles chez les épiciers de quartier, des coopés degré-hecto, des distillations diverses et variées, de la garantie de bonne fin, des Comité d’action Viticole adeptes de la mèche lente, d’Emmanuel Maffre-Baugé, de Jean Huillet, de Marcellin Courret, de Georges Hérail, d’Antoine Verdale, de Christian Bonnet et de la bibine, la fin d’une époque que les jeunes ne peuvent pas ou ne veulent pas connaître.

 

Dans Pur Jus mon témoin de moralité c’est le grand Jeff Coutelou (pages 94 à 110), le résistant de Puimisson, dans l’Hérault, peuplé  de voisins hostiles et imbéciles, qui produit des vins démocratiques en grande quantité.

 

Lire ICI 24 novembre 2017

« Non Jeff t’es pas tout seul… » Les crétins pyromanes anonymes qui ont saccagé les arbres voisinant tes vignes du mas Coutelou ne gagneront pas !

 

Mon ignorance assumée n’est, ni une posture, ni de la coquetterie, je n’aime pas mettre des mots sur le vin, ça m’est parfois arrivé, et plus encore je suis allergique à toute forme d’explications techniques, j'y pige que dalle, c’est pour moi du mandarin.

 

Et pourtant, à l’école d’agriculture de la Mothe-Achard, le frère Bécot nous faisait tailler ses vignes de cépages hybrides, mais je n’ai jamais été initié au chai d’Alcide Robert. Le seul vin que j’ai vu faire c’est celui du pépé Louis : pressurage sur le grand pressoir mobile, je me souviens des clics, le jus pissait dans un grand baquet, pompage direction les fûts méchés, ça bouillait libre, point final.

 

Lire ICI 27 juillet 2009

Mon maître vigneron : le frère Henri Bécot 

 

Plus ignare que moi tu meurs, je ne suis qu’un libre buveur, au sens de libre penseur…

 

En conséquence, comme je suis de tendance Coluche : « De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent. » le Pur jus 2 vinification des deux nanas est fait pour moi.

 

 

Je l’ai lu, consciencieusement, en suivant les images et les bulles du doigt comme les enfants, ne dit-on pas que les vieux retournent en enfance. Affirmer que j’ai tout compris serait mentir, mon déficit technique touche le fond du gouffre, mais je pourrai, si l’occasion se présente, faire état, avec l’air entendu d’un gars qui sait tout ça depuis qu’il a quitté ses couches culottes, de mes fraîches connaissances :

 

  • sur les brettanomyces bruxallis une fois,

 

  • sur la carbo stricte et la semi-carbo du bojolo,

 

  • sur le goût de souris cher à Claire, bien sûr, un must absolu dans les salons off,

 

  • sur la densité à 1015,

 

  • sur le remontage à la bordelaise,

 

  • sur la volatile et le résiduel bien évidemment,

 

  • sur la case oxydasique, sur les levures communes et les levures elliptiques chères à Pierre Overnoy…

 

  • sur les rafles, ça fait peur aux bobos comme le batonnage plaît au sado-maso, et le collage rappelle ceux qui vivaient à la colle,

 

  • sur les homo et les hetero fermentiscibles,

 

  • sur la réduction, au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, Romain Gary, Jan Seberg,  

 

  • sur les bourbes et les lies, et tu boiras dans ce bourbier ce calice jusqu’à la lie,

 

  • ouilles jacquouille !

 

  • sur tout ou presque…

 

Après ma lecture je pourrais même passer avec succès le diplôme de MOF naturiste s’il existait, mais j’aurais du mal à décrocher le DNO, je pourrais aussi faire concurrence à Pierre Jancou à Châtillon-en-Diois, m’installer caviste naturiste dans le 10e arrondissement, donner des conférences à la Dive, signer des articles dans la RVF coincé entre Robert Pitte et Sylvie Augereau, causer à la radio et sur les chaînes d’info, me faire canarder par Mimi la science avec son Magnum

 

Que sais-je encore ?

 

Pour autant, bardé de ces toutes nouvelles connaissances, je ne vais pas aller m’installer dans mes vignes ni me faire embaucher comme grouillot ou rat de cave dans un chai naturiste. Je serais bien plus encombrant qu’utile. Tout ce dont je suis capable c’est de faire le frichti et le service du vin à table. Ce n’est déjà pas si mal.

 

De tout ce qui précède une conclusion s’impose : si vous voulez briller, auprès de vos ami(e)s dans les bars à vin nature, convaincre vos collègues de s’engager sur la voie de la rédemption naturiste, jouer le trouble-fête dans votre famille ou votre belle-famille en vantant les vins qui puent, narguer votre pharmacien en lui disant que vous n’avez plus mal à la tête même après la mufflée de vins à poils, faire grincer les dents des hygiénistes en vous vantant de mieux boire, achetez pur jus vinification !

 

 

Mais avant de tirer ma révérence je me dois de faire encore l’apologie du goût de souris ICI très cher à mon cœur, en effet y’a plein de souris dans Pur Jus 2

 

Le choc des PHOTOS  

 

 

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commentaires

P
Sans oublier la casse ferrique , le SO2 libre, la malo, le contrôle des températures ! Brettanomyces ! ça me rappel mes études d'oenologie , en cours du soir, au lycée agricole de Wintzenheim il y a 30 ans . Tout ça pour essayer de comprendre ce que cachaient tous les beaux discours, le vin commençait à devenir une mode après la photos et les camescopes des " gens biens " qui parlaient de vins, faisaient partis de clubs de dégustation, connaissaient par coeur le classement de 1855 ou " un petit producteur dont vous me direz des nouvelles " Et puis, c'est en allant au <br /> charbon par moi même avec un bon Maître Paul Brunet et au contact des vignerons que j'ai commencer à entrer réellement dans le monde du vins et que, comme disais l'autre, je n'en sortirais que les pieds devant.
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