Je bichais, pensez-donc ce remaniement m’offrait un sujet de chronique en or massif : Travers à la trappe, clap de fin enfin, arrivée au 78 du fils de François Fesneau : Marc.
Vous allez me dire c’est qui ce François Fesneau ?
Soyez patient !
Et puis, petit à petit, le remaniement se traînant en longueur, prenait des allures de char à bancs de rois fainéants et à mon grand regret, comme le Lulu Castagnette tenait la corde pour l’Intérieur, Marc Fesneau se voyait offrir les Relations avec le Parlement, un poste stratégique mais sans assise administrative.
Le sénateur Guillaume de la Drôme, qui va hériter du maroquin agricole, me laisse froid : je n’aime pas les sénateurs et les hiérarques socialistes du vieux monde.
Marc Fesneau c’est un parigot du Loir-et-Cher, comme papa, il lui ressemble…
Son premier mandat politique est celui de conseiller municipal de Marchenoir, petite commune d’à peine 600 âmes dans le Loir-et-Cher. Il en est devenu le maire en 2008.
Diplômé de Sciences-Po après avoir repris ses études à 30 ans, Marc Fesneau a été directeur du développement local à la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. Depuis 2016, il préside la communauté de commune de Beauce Val de Loire.
Je connais bien et le Loir-et-Cher dont j’ai été le Monsieur Vin dans les années 80 et François Fesneau père que j’ai connu lorsque j’étais conseiller technique au cabinet de Michel Rocard.
C’était, monsieur Fruits&légumes, l’héritier d’Alexis Gourvennec, l’homme de la Sica de Saint Pol de Léon, les choux-fleurs et les artichauts.
Il partageait avec Michel Rocard : un débit mitraillette, plus compréhensible que celui du Ministre, et le goût des idées.
Je suis déçu car j’imaginais François Fesneau dans la salle à manger de l’hôtel de Villeroy lors de la passation des pouvoirs : fier et un peu en retrait, c’est un grand timide.
Pour le consoler je ressors de la naphtaline le discours que prononça le 17 janvier 1985 Michel Rocard Ministre de l’Agriculture lorsqu’il lui remit les insignes de chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur.
J’y étais. Ce n’est pas moi qui avais écrit le discours, sinon il eut été bien meilleur.
PS; Merci à ceux d'entre-vous qui m'ont fait parvenir un message pour regretter ma non nomination au 78.