Plus putassier comme titre ça n’existe pas !
J’assume !
Je le dédie à un ancien acheteur de Monoprix devenu vigneron qui affirmait récemment, pour complaire à ses amis de Face de Bouc, que je n’avais plus tout à fait ma raison depuis que je ne sifflais que des vins nus.
Pourquoi tant de mépris ?
Les vins qui puent ne sont pas la tasse de thé du Jacques alors je suis dédouané pour chanter :
« Ils sont toujours derrière… » les 2 aveugles (sic RMC) Dupont et Bompas…
Inspiré par les paroles de la chanson L'article 214 (elle est toujours derrière) paroles de Charlus.
Mais si tout est bon dans le Dupont, ce qui n'y est pas va me permettre de quitter la brosse à reluire pour la paille de fer.
En effet, le Jacques veut bien chanter les louanges du bio, à la rigueur de la biodynamie mais le sans intrants, les non-interventionnistes, n’entrent pas dans son champ d’investigation. Comme je ne suis pas sectaire, j’ai toujours vécu avec un statut de minoritaire, ça ne me pose aucun problème, en clair je bois ce que je veux, je ne fais aucun prosélytisme, simplement je me dis que les vins nus vaudraient bien une petite messe, allez rien qu’une messe basse pourquoi pas.
Ainsi, j’aurais aimé qu’au moins, dans les deux régions emblématiques des vins nature, l’Alsace et le Jura, une toute petite place fut faite à ces vignerons ou vigneronnes, y'en des bons, des très bons, qui font du très bon vin en ne suivant pas les mêmes routes que les autres. Ce serait un bon coup éditorial, sans pour autant tomber de cheval, tel Paul sur le chemin de Damas, je suis qu'il y a des lecteurs du Point à qui ça plairait bien.
Autre argument, même la vieille RVF de Saverot s’y colle et pire, Mélenchon s’est converti, faut dire qu'il est jurassien.
Sans tomber dans la liste en petites lettres illisibles sur la contre-étiquette, ce qui se fait au chai n’est pas indifférent à la fameuse expression du terroir, quelques explications ne peuvent nuire, sauf à laisser accroire que ce que l’on rajoute ou ce que l’on retire n’a aucune importance, une forme d’homéopathie, que les marchands d’intrants ne sont que des gens qui sont là pour faire joli. Les chelous de l’UE pointent déjà leur nez, alors au lieu de jouer la partition de la chèvre de Monsieur Seguin – rien à voir avec le tonnelier – il serait souhaitable d’appliquer la bonne vieille maxime des AOC : je dis ce que je fais, je fais ce que je dis.
Comme d’habitude, les grands chefs de la vigne et du vin vont me reprocher de mettre les pieds dans un plat qui n’est pas le mien. Certes, mais je me permets de leur rappeler que leur dernier combat, du genre faites-nous confiance, circulez y’a rien à voir, à propos des pesticides, ils l’ont perdu en rase campagne. On peut jouer du pipeau face aux nouvelles demandes sociétales, les trouver excessives, au bout du compte elles s’inscrivent inexorablement dans le paysage.
Voilà, j’ai poussé mon petit couplet. Je n’ai rien à ajouter sur l’ensemble du numéro, c’est de l’ouvrage bien faite, les vigneronnes et vignerons choisis sont sympathiques, tout le monde souhaite bien faire, et je suis persuadé que c’est le cas, une nouvelle génération prend les manettes, ouverte sur le monde, plus perméable aux signaux des consommateurs.
L’heure n’est plus aux grands débats sur l’avenir du secteur, est-ce bon signe ou est-ce dû à l’épuisement du modèle AOP-IGP ?
Je me garderai bien de répondre, ce n’est pas mon job mais j’ai tendance à penser qu’à ne s’intéresser qu’à ce qui se veut la crème le 20% de la règle et à fermer les yeux sur le petit lait, les 80%, qui peuple les rayons de la GD tout au long de l’année, ce n’est pas à la hauteur de l’avenir d’un secteur qui se dit important et majeur. Les foires aux vins de la GD sont les caches-misères d'une GD qui ne sait pas vendre le vin au jour le jour.
L’article sur les cavistes indépendants m’a laissé sur ma faim, quant à liste parisienne de ces cavistes elle est aussi courte que les idées du bedeau de Butane&Degaz, qui est con comme un balai – mais au moins les balais en de bonnes mains c’est utile – faudrait sortir un peu plus les gars, Paris est plein de pépites qui mériteraient, comme les vrais libraires indépendants, messieurs les deux aveugles, de faire l’objet d’un vrai recensement.
Ils le méritent ces cavistes, ils ne roulent pas sur l’or, mais ils font un boulot formidable pour l’extension du domaine du vin.
Moi je suis prêt à me dévouer pour vous faire faire la tournée des grands ducs les gars !
Je sais, les retraités c’est chiant, ça ne branle plus rien, ça se fait ratiboiser par la CSG, ça ramène sa fraise pour tout et rien, ça part en croisière en troupeau, pas moi, ça bois moins, pas moi dans mon cas de vieil homme indigne, je bois, et il ne faudra pas le dire aux prohibitionnistes, depuis que je liche nature, je bois bien plus, alors je ne vois pas pourquoi je ne ramènerais pas ma science qui, comme chacun sait, est un puits sans fond.
À propos de Science avec un S majuscule, un des sous-présidents de l’ANPAA, cénacle des laissés pour compte de la médecine, répond à Gernelle, qui dans son édito pourfend les pisses-vinaigres, ICI que s’opposer à celle de l’étude du Lancet sur les dégâts du premier verre, c’est de l’obscurantisme.
Enfin, j’allais l’oublier, le Jacques Dupont, signe en introduction un article sur la bouillie bordelaise : Bio, la bouillie « border line »
Moi j'en suis resté à Bernard Ginestet, les Ginestet furent les propriétaires du Château Margaux (de 1950 à 1977), qui commit, en 1975, un brûlot qui fit grand bruit du côté des Chartrons « Bouillie Bordelaise »
Enfin pour faire passer mes critiques de vieux ronchon licheur de vins qui puent, puisque je suis en Corse, j’offre à Jacques Dupont les pêcheurs de perles de Bizet par Tino Rossi.
Et bien sûr pour me moquer de la concurrence L'article 214 (elle est toujours derrière) paroles de Charlus.