Claire Naudin Mon duo préféré, à Villars-Fontaine ce matin : Orchis - fraise... Et bien sûr, j'ai savouré tout ce qui était mûr !!!
Les journalistes aiment les gros titres, ceux qui peuvent drainer le bon peuple, le faire s’effarer face aux envahisseurs qui mettent la main sur nos beaux terroirs de vigne, leur faire regretter de ne plus pouvoir licher à bon prix les GCC et les pépites bourguignonnes.
Le très sérieux journal Les Échos propriété de Bernard Arnault s’interroge :
« L'année a été marquée par quelques transactions record de domaines viticoles : 280 millions d'euros pour le Clos de Tart en Bourgogne, 178 millions d'euros pour le Château Troplong-Mondot dans le Bordelais, entre 45 et 55 millions d'euros pour le Château de Nalys à Châteauneuf-du-Pape, entre 12 et 14 millions pour le Clos Rougeard dans la Vallée de la Loire...
Les prix du foncier viticole français sont-ils en train de s'enflammer ?
« En tout, le vignoble français représente 700.000 hectares et chaque année environ 2 % à 3 % des surfaces changent de main, soit environ 500 ventes de propriétés.
« 85 % du vignoble n'est pas cher et se négocie entre 18.000 et 22.000 euros par hectare avec une valeur moyenne légèrement au-dessus de 20.000 euros » relativise Michel Veyrier, fondateur du réseau Vinea Transaction.
« Et le prix des appellations génériques est relativement stable dans le temps » ajoute-t-il. Les ventes de crus et de vignes aux belles étiquettes ne représentent que 15 % du marché en volume, selon lui.
« Quant aux quelques transactions à plusieurs dizaines de millions d'euros, elles représentent à peine 1 % des ventes annuelles en volume » poursuit-il. « La valeur du foncier de ces crus augmente chaque année. Les prix ont été multipliés par 10 à 20 depuis 1990 pour certains des meilleurs crus ».
Volumes et prix à la hausse
« Si on prend la valeur totale des ventes de domaines viticoles sur un an, la hausse est spectaculaire : +60 % pour atteindre 1,3 milliard d'euros. Un bond qui s'explique en grande partie par quelques ventes exceptionnelles. « Les 10 ventes les plus onéreuses représentent 31 % de la valeur totale du marché. Mais même sans elles, la valeur du marché reste orientée à la hausse » soulignent les sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer). Les surfaces échangées également sont au plus haut depuis 25 ans (16.900 hectares) »
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La Chine s’éprend des vins de Bourgogne titre Le Monde
« Avant on ne connaissait que le bordeaux »
La Bourgogne, c’est la nouvelle histoire d’amour de l’amateur chinois, qui fut initié au vin avec les tannins bordelais et qui est désormais en quête de nouveauté. « C’est très clair depuis le début du salon : ce qui attire cette année, ce sont les étiquettes et les appellations bourguignonnes », observe Fanny de Kepper, directrice commerciale des Vignes Olivier Decelle.
« Avant on ne connaissait que le bordeaux. A présent, mes clients aiment la pureté du vin de Bourgogne », note Zhao Jun, pour qui la simplicité des cépages (pinot noir et chardonnay) compense un peu la complexité des 1 247 « climats » (parcelles). « Quand j’ai fait mon tout premier voyage en Chine, en 1998, le marché était quasi inexistant. D’ici trois ans, la Chine devrait devenir le second marché mondial, derrière les Etats-Unis. Et même si Bordeaux domine largement, les vins de Bourgogne connaissent un véritable engouement », confirme Guillaume Deglise, le directeur de Vinexpo.
Une autre tendance de fond profite à la Bourgogne. « Les femmes chinoises se mettent au vin et, à la différence des hommes, elles aiment le blanc. Or la Bourgogne produit 60 % de vins blancs », souligne Thibault Gagey, fils du propriétaire de la Maison Louis Jadot, Pierre-Henry Gagey. Il s’inquiète toutefois de l’effet aggravant que cet enthousiasme chinois risque d’avoir sur les prix, qui ont déjà atteint des records historiques du fait de petites récoltes et d’excellents millésimes.