La bande des casseurs de prix qui sévit depuis des décennies aux confins de nos villes et de nos campagnes, en des temples monstrueux, « dealers » de malbouffe industrielle fabriquée souvent n’importe où, avec n’importe quoi, par des industriels trop souvent insoucieux de nous, trop souvent pressurés par des négociateurs implacables, « le prix, le prix, le prix… », fourguons leur des lasagnes à la viande de cheval à ces cons !, se drapant dans le sucre des bons sentiments, dit vouloir le bonheur du pauvre porte-monnaie du bon peuple.
Le roi de cette retape mensongère, Michel-Édouard Leclerc, nouveau prince de la culture populaire depuis la venue chez lui, dans la Bretagne profonde, du pépère au scooter, nous bassine sur le thème « petites gens je vous aime ». Bien sûr, les Leclerc et leurs frères de la GD, ne vendent pas que de la merde à vil prix, ils surfent sur la vague du bio, font ami-ami avec les petites boites locales, mettent en avant des paysans du coin, aiment les producteurs de lait, pourfendent pire qu’eux : Emmanuel Besnier et les froides multinationales de l’agro-alimentaire comme celle de Vevey, mais leur retape pour garder leur fameuse part de marché reste : moins c’est cher plus c’est bon pour leur chiffres d’affaires.
Nous nous situons à un niveau de perversité maximale sur l’échelle de Richter de la démagogie populacière, de bonnes âmes vont apposer sur mon front le sceau de l’indignité du vieux bobo qui peut se permettre de boycotter la GD. Je ne disconviens pas que moi j’ai le choix mais, comme je l’ai écrit à propos de la grande chaîne américaine Wal-Mart, la spirale infernale de la fabrication de prix bas conduit à fabriquer des pauvres à la chaîne.
Wal-Mart créateur de pauvres
« Le marché du discount repose sur une attention continuelle et quasi-obsessionnelle aux salaires et au coût du travail. Les discounters doivent avoir un turnover deux ou trois fois supérieur à celui des enseignes traditionnelles […] pour atteindre un profit équivalent. Quant à la vitesse de rotation des stocks, elle s’explique par des marges étroites, lesquelles exigent en retour que la part du coût de la main-d’œuvre ne dépasse pas 15% du total des ventes ; c’est-à-dire environ la moitié de ce que ce coût représente dans les supermarchés traditionnels. Et c’est Wal-Mart qui est aux avant-postes de ce marché du discount, avec des dépenses liées aux ventes et à l’administration générale – principalement des salaires – environ 25% moins élevées que (les autres géants de la distribution). En 1958, quand les emplois industriels étaient trois fois plus nombreux que ceux de la distribution, l’impact de cette pression à la baisse sur les salaires serait sans doute resté limité. Aujourd’hui, alors que le nombre d’employés de la grande distribution dépasse celui des travailleurs de l’industrie, ce sont des dizaines de millions de salariés qui sont touchés par la baisse des revenus. »
En plus de fabriquer des pauvres, ce consortium de la malbouffe, fabrique des malades, les deux catégories se chevauchant.
Le monde entier se ligue contre les mauvaises graisses
L’Organisation mondiale de la santé veut faire disparaître de l’alimentation les acides gras trans qui favorisent les maladies cardio-vasculaires.
« Les études épidémiologiques ont montré qu’une consommation excessive d’acides gras trans (apports supérieurs à 2 % de l’apport énergétique total) est associée à une augmentation du risque cardio-vasculaire. Ces effets passent par une augmentation du “mauvais” cholestérol (LDL) et une baisse du “bon” cholestérol (HDL) ». A l’inverse, précise l’Agence, « aucune augmentation du risque cardio-vasculaire n’a été mise en évidence avec la consommation d’acides gras trans d’origine naturelle, aux niveaux de consommation actuellement constatés en France ».
« La consommation d’AGT artificiels, présents dans les margarines, la pâtisserie industrielle et les aliments cuits ou frits dans de l’huile de cuisson, serait « responsable de plus de 500 000 décès prématurés par maladie cardio-vasculaire chaque année dans le monde », selon l’OMS
« Les acides gras insaturés se présentent sous deux formes selon que leurs atomes d’hydrogène sont situés du même côté (« cis ») ou de part et d’autre (« trans ») de la molécule. Certains AGT sont d’origine naturelle et sont présents dans la viande de ruminants, le lait et les produits laitiers. D’autres, produits industriellement, notamment par hydrogénation des huiles végétales, sont utilisés dans l’industrie agroalimentaire comme stabilisateurs et comme conservateurs. De nombreux produits, tels que les viennoiseries, les pizzas industrielles, les quiches, des barres chocolatées, des plats cuisinés, vont accroître l’apport alimentaire en AGT. »
De 2002 à 2009, le Dr Tom Frieden était commissaire à la santé de la métropole américaine. Il a été l’architecte de l’élimination des graisses d’origine industrielle dans la municipalité, en commençant par les restaurants.
Aujourd’hui, il explique : « Les AGT sont des substances toxiques ajoutées aux aliments et elles tuent des gens. On peut s’en passer sans que cela modifie le goût, le coût ou la disponibilité des aliments. Donc, il faut les éliminer. De grandes chaînes de restauration l’ont fait sans problème. »
Tom Frieden souligne qu’après l’avoir réussi avec des maladies infectieuses, comme la variole, ou y être quasi parvenu pour la poliomyélite, « ce serait la première fois qu’on pourrait atteindre à l’échelle mondiale l’élimination d’un facteur de risque d’une maladie non transmissible et sauver des vies ».
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Voilà une grande cause nationale m’sieur MEL, à tout péché miséricorde, vous réciterez 3 pater et 2 ave pour l’absolution de vos péchés passés, ensuite vous vous abstiendrez de nous « enduire » en erreur avec vos sornettes de bateleur de foire pour retrousser vos manches et vous atteler à la tâche…
Le patron des centres commerciaux Leclerc le sait: demain, ses concurrents seront les plateformes numériques. Comment lutter pour conserver la première place, en France, dans le secteur de la distribution? Comment réinventer, surtout, l’offre et l’image du Mouvement Edouard Leclerc né en Bretagne après la guerre?