Sont pas fous au Figaro pour recueillir les paroles d’Anselme Selosse ils n’ont pas dépêché les habituelles petites mains, celles qui ne savent poser que des questions à la con (je sais les mains ne posent pas de questions, sauf les petites mains), mais sollicité un poids lourd : Sébastien Lapaque.
Si ça vous dit lisez les réponses d’Anselme ICI
C’est un bon client pour les journalistes l’Anselme, comme je lui ai fait remarquer un jour où, en compagnie de François des Ligneris, je participais à une dégustation au château Tour du Pas Saint-Georges (Pascal Delbeck, Marie-Amandine Delbeck, Cédric Berger) de l’Union des Gens de Métier, alors que ses admirateurs se pressaient autour de sa table : « Ils boivent tes paroles Anselme… »
Dans cette interview figaresque Lapaque lui pose la question : « Quels sont les grands défis à relever aujourd'hui pour les Champenois ? »
Sa réponse me va comme un gant et, si Anselme me le permet, elle reflète ce que je pense depuis longtemps pour l’ensemble des coopératives de France.
Lisez !
« Le plus grand défi que doit relever la Champagne est la rénovation du système des caves coopératives. À l'origine, il avait pour objet de permettre à des acteurs trop petits de s'assurer la possession de leur outil de travail, la compétence, le financement et la formation. Et non pas la production de masse et la fourniture de matière première aux grandes marques.
Si je ne conteste pas le deuxième point, très important, je pense que les coopératives champenoises pourraient devenir une « pépinière de pépites » ou le fait d'être ensemble ne serait pas synonyme de confusion. En complément de la fourniture à des grandes marques, elles devraient permettre de produire des cuvées cousues main où le vigneron choisirait librement l'itinéraire de vinification, de vieillissement et de commercialisation, assisté du matériel le plus approprié et des compétences les plus abouties.
Une coopérative pourrait alors proposer des champagnes d'auteur, ce qui lui assurerait une extraordinaire force à l'export pour vendre ces pépites et même proposer des cuvées d'assemblage, à l'instar des grandes marques. Le vigneron y gagnerait en responsabilité dans son travail à la vigne et en fierté dans la qualité de son vin. La Champagne prouverait son attachement paysan, qui n'est pas un vilain mot. »
Visite chez Anselme Selosse la Cave des Papilles
8 décembre 2015 par Florence
ICI http://www.lacavedespapilles.com/blog/visite-chez-anselme-selosse