Étonnant non, dans l’imaginaire du gaulois du XXIe siècle, devenu après la seconde guerre grand buveur de whisky, du plutôt mauvais, un anglais ne boit, hormis de la bière dans les pubs, que ce fameux whisky.
Et bien non, dans la haute société de Londres du XIXe, si j’en crois l’une de mes dernières lectures, les jeunes gens désargentés en jouant au whist buvaient de la fine à l’eau.
Brandy ou Cognac, je ne sais car je m’en tiens à la traduction française.
Dans ma vieille tête ça fait tilt, ça s’enchaîne car en même temps tombent les excellents résultats du commerce extérieur des vins et spiritueux pour 2017 présentés par le président de la FEVS Antoine Leccia (un symbole ce corse dirige la maison languedocienne Jeanjean)
« Le chiffre d'affaires des vins et spiritueux français à l'export a bondi de 8,5 % à 12,9 milliards d'euros en 2017. De beaux scores et de très fortes progressions. Deux marchés ont servi de locomotives, les Etats-Unis et la Chine, qui ont généré 1 milliard de chiffre d'affaires de plus à eux deux. La croissance a été tirée pour plus de moitié par les vins, pour 23 % par les champagnes et pour 25 % par les spiritueux. Les vins et spiritueux dégagent le deuxième excédent commercial français derrière l'aéronautique et devant les parfums. »
La dominante cognac
Apprécié pour son dynamisme et sa rentabilité, le marché américain est la première destination des vins et spiritueux français. Ils y ont réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 9,5 % à 3 milliards d'euros en 2017. Les exportations vers les Etats-Unis ont augmenté de 50 % en 3 ans. Avec 40 % des ventes, le cognac pèse toujours très lourd.
Hennessy revisite les classiques
Publié le 11 décembre 2014 par la blogueuse Elodie
Il y a des évènements que nous ne manquerions pour rien au monde. Une invitation au « Blogger Lunch LVMH », et nous voilà avenue de la Grande Armée à Paris, pour une présentation 2.0 des marques de vins et spiritueux du groupe LVMH (Veuve Cliquot, Terrazas de los Andes…) C’était, pour nous, l’occasion de retrouver l’équipe Hennessy et de découvrir leurs nouveautés de fin d’année!
Une fois de plus, la Maison Hennessy innove, tout en restant fidèle à ses valeurs, pour le plus grand plaisir des amateurs de Cognac et des collectionneurs
En dehors de ses partenariats artistiques, la Maison cognaçaise s’inscrit dans la tradition en remettant la « fine à l’eau » au goût du jour. Pendant plus d’un siècle, cette coutume populaire a fait de l’eau l’exhausteur de goût incontournable des « fines » (Cognac, Armagnac ou encore Calvados).
Garçon, une fine à l'eau ! publié en 2012 par un blogueur
« Qui n'a entendu dans tel film ancien un personnage à la terrasse d'un café réclamer d'une voix gouailleuse une fine à l'eau, que le taulier s'empresse de lui servir sans s'étonner.
Combien parmi nous savent de quelle boisson il s'agit ?
Bien peu, surtout parmi les plus jeunes. Et pourtant, c'est bien l'une des productions les plus prestigieuse de notre pays qui est ainsi désignée, additionnée d'aqua simplex : J'ai nommé le cognac. Oui, oui, vous lisez bien, j'entends consacrer ce billet à un sujet aussi futile que le cognac !
Parmi les merveilles que notre sol et le travail de nos producteurs ont dû engendrer, l'eau de vie de Charente est aujourd'hui bien oubliée des français. Nous avons tous une bouteille poussiéreuse au fond de notre bar que nous ne sortons guère que pour faire la cuisine, ou pour la proposer au cousin de passage qui s'empresse de refuser. Dix ans après son ouverture, elle encombre encore, à peine entamée.
La faute à quoi, à qui ?
Sans doute à l'attrait sans nuance de l'exotisme alcoolique : le whisky lui a taillé des croupières, à mon sens sans raison objective valable. Sans doute aussi à la rigidité traditionnelle des idées mal reçues qui veut que le cognac ne peut dignement s'apprécier qu'en digestif. Or, par les temps qui courent, se boire un Dijo après apéritifs, et vins, c'est le retour en taxi, si taxi il y a...donc, pas de dijo, et pas de cognac.
Le résultat, c'est que la reine des eaux de vie est bue à 97 % à l'étranger, et que les français en viennent à l'ignorer totalement.
Voilà, je vous ai livré là où je voulais en venir suite à ma lecture d’un monument de la littérature anglais Quelle époque ! Anthony Trollope (1815-1882)
Ces derniers temps, pour cause de repos suite à mon changement de cardan, j’ai beaucoup lu.
Télérama nous dit :
« Henry James, son contemporain capital, l'admirait infiniment. Quelques décennies plus tard, c'est Chesterton, guère enclin pourtant à la complaisance, qui chanta ses louanges, plaçant son oeuvre au sommet, plus haut même que celle du génial Thackeray (La Foire aux vanités). Anthony Trollope (1815-1882) continue aujourd'hui de bénéficier, en Angleterre, des faveurs conjointes des fins lettrés et du grand public. Prophète en son pays, donc, mais guère en France, où ne sont traduits qu'une quinzaine des quelque quarante romans qu'il a écrits - notons cependant que, dans le cas des auteurs victoriens en général, et de Trollope en particulier, quinze romans, cela représente environ dix mille pages, de quoi voir venir... »
Excellemment traduit par Alain Jumeau Quelle époque ! est peut-être le chef-d’œuvre de Trollope. Assurément, le roman le plus caustique et ironique de cet auteur dont l'oeuvre tout entière brosse le tableau d'une société anglaise dont la finance est venue, en ce XIXe siècle, bousculer les mœurs et les règles de vie traditionnelles.
Au centre de Quelle époque ! est Augustus Melmotte, capitaliste à la morale douteuse. Autour de lui, assistant à sa gloire et à sa chute annoncée, une galaxie de personnages savoureux, guère moins ambitieux, guère plus nobles et plus droits. A cette fresque, Trollope instille vigueur, sagacité, précision du détail, intelligence, humour - tout cela, à haute dose. Alors, pour changer un peu, pourquoi ne pas passer l'été en compagnie du plus victorien des Victoriens ? »