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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 06:00
« Pourquoi ne peut-on plus parler de l’islam qu’en présence de son avocat ? » Jacques Julliard

Je suis né dans un pays confit de religion où le curé et le maître se partageaient la tutelle du petit peuple des paysans soumis, les  combattre, les remettre à leur place, les expulser  du champ public, fut pour moi un combat salutaire, alors vous comprendrez que je suis sidéré des positions de certains, dit intellectuels, face à l’Islam.

 

Le pire, et le moins connu, est sans conteste, François Burgat, que j’ai croisé à l’Université de Constantine où, grand admirateur du grand démocrate Boumediene, petit assistant besogneux et péremptoire, il a fait depuis sa pelote et son fonds de commerce d’islamologue.

 

Les affrontements sont violents, les menaces, y compris de mort, fleurissent sur les réseaux sociaux, nous excellons à nouveau dans l’exercice de la guerre entre factions.

 

Pour ce 11 novembre je me permets donc de proposer à votre lecture 2 textes qui font, le plus objectivement qu’il soit possible, le point sur ce sujet.

 

Tariq Ramadan : quelle mouche les pique?

 

7 novembre 2017 par Roger Evano

 

Que se passe-t-il ? Quelle agitation, soudain! François Bonnet commet un article sur « la croisade des imbéciles ». La rédaction de Médiapart semble en ébullition. Il est vrai qu'à travers les révélations sur le producteur Weinstein, Denis Baupin ou Tariq Ramadan les bouches s'ouvrent: les lieux de pouvoir sont aussi ceux d'agressions sexuelles. Une révolution des mœurs est en cours.

 

« Tariq Ramadan ne trouve pour sa défense qu'une plainte pour diffamation et subornation de témoin contre Caroline Fourest et déclare: "Il s'agit d'une campagne de calomnies qui fédère assez limpidement mes ennemis de toujours" et son bras droit parle d'un "complot sioniste international". Cette affaire, de viols supposés, met au jour des violences sexuelles et un antisémitisme répugnant. Quand on est journaliste ou intellectuel l'aveuglement est une faute. En l'occurence l'aveuglement ne porte pas sur la vie intime de Tariq Ramadan qui peut être cachée et donc ignorée, mais sur sa politique.

 

Comment T.Ramadan est-il devenu au fil du temps la parole la plus écoutée de la religion musulmane en France? Les responsabilités sont nombreuses dans les médias et elles ne sont pas seulement celles d'E.Plénel ou d'E.Morin. T.Ramadan a représenté pour des journalistes le type idéal. Jeune, beau parleur, maniant la langue française avec aisance, capable de tenir tête à beaucoup de contradicteurs et de provoquer quelques polémiques, synonymes d'audience. C'était un bon client. Il est devenu au fil de ses apparitions et de ses polémiques l'icône d'une partie des musulmans en mal de repères, la figure phare d'un islam modéré. Cette apparence faisait presque oublier qu'il représentait les Frères musulmans en Europe et leur volonté de conquête du vieux continent à leurs thèses. Il faut le rappeler que l'antisémitisme est enseigné chez les Frères, que leur but est l'installation d'un califat gouverné par la loi islamique. Finie la liberté de conscience et de pensée, au rebut l'égalité des hommes et des femmes, exit la laïcité, remplacée par l'instauration d'une théocratie autoritaire règlementant tant la vie publique que la vie personnelle. Parallèllement à l'audience de son leader se développait l'UOIF, filiale de l'organisation internationale des Frères Musulmans, qui dirige un cartel d'environ 400 associations en France et de nombreuses mosquées.

 

Pendant deux décennies, des médias ignorants ou inconscients ont permis que se développe ce courant islamique dit "modéré" alors que d'autres auteurs, opposés à leur propagande, n'avaient pas les mêmes tribunes . C'est le reproche que l'on peut faire à Plenel, à E. Morin et à beaucoup d'autres, d'avoir participé à mettre au-devant de la scène de la deuxième religion de France un type qui, avec habileté, maquillait ses objectifs pour ne pas affronter les valeurs qui fondent notre pays. De nombreux autres intellectuels musulmans restaient ignorés. L'on peut se demander pourquoi ils n'ont pas eu de débats ou de livres d'entretiens avec A. Meddeb (de son vivant), avec A. Bidar, ou F.Benslama sans parler de K.Daoud, M. Sifaoui, G.Bencheikh, S.Rushdie, D.Benhabib, Adonis et tant d'autres?. La seule réponse tient au fossé politique séparant les protagonistes. Pour T.Ramadan et les Frères musulmans l'objectif est une société régie par la loi islamique, tous les autres se donnent pour but de réformer l'islam pour qu'il soit compatible avec les libertés d'une société démocratique. Tous sont critiques de l'intégrisme musulman, de ses dérives djihadistes, de ses volontés hégémoniques. "Tu ne peux plus reculer, tu ne peux plus faire moins que tout cela. Tu ne peux plus faire moins que ta révolution la plus complète. En te débarrassant méthodiquement de toutes les métastases de ton cancer religieux qui menace ta civilisation tout entière : fondamentalisme, intégrisme, radicalisme, antisémitisme, machisme, littéralisme, et tous les autres "ismes" de l'obscurantisme dont tu souffres aujourd'hui.." (Abdennour Bidar "Lettre ouverte au monde musulman" p.23). Ces paroles sont celles de musulmans dénoncés parfois comme " traitres à leur origine" (Vincent Geisser) ou à leur religion et sans craindre le ridicule, comme islamophobes.

 

Vous, les intellectuels et journalistes qui privilégiez les contacts avec Tariq Ramadan et sa mouvance, vous n'êtes pas devenus complices de viols. Mais vous êtes coupables d'avoir participé à la création de ce personnage et donné les couleurs de démocrate à quelqu'un qui ne l'est pas. Tariq Ramadan en compagnie d' E.Plénel ou d' E.Morin est plus présentable qu'aux côtés de Al-Qaradawi présentateur vedette de la chaine Al-Jazeera. Sur Canal+ Edwy Plénel a dit en 2015 qu'il n'avait "aucune divergence de fond avec lui (Tariq Ramadan)".

 

Un autre de mes désaccords tient au fait qu'après le massacre des onze journalistes de Charlie Hebdo, des policiers et des trois juifs de l'hyper cacher, votre protestation publique porta sur le thème de "l'islamophobie" et E.Plénel a participé à une conférence avec Tariq Ramadan. J'aurais préféré une conférence avec les rescapés du massacre et ceux que menacent les intégristes. Avec le recul, l'on peut mesurer l'énormité de la chose. Rokhaya Diallo qui avait été à l'initiative d'une pétition contre Charlie Hebdo, après l'incendie de ses locaux lors d'un premier attentat en 2011 fut même recruté par Médiapart. Il est des erreurs dont on doit s'expliquer.

 

La suite ICI 

 

 

Islam et laïcité : le schisme de la gauche

LE MONDE IDEES | 05.05.2016 par Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué

 

« Il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe. Lorsque les gens auront compris que ce terme, c’est une arme contre la laïcité, peut-être qu’ils pourront laisser leur peur de côté pour dire les choses »

Elisabeth Badinter sur France Inter

 

« Nous sommes plusieurs à constater la montée d’un mouvement communautariste et racialiste, très organisé intellectuellement, face auquel nous sommes des enfants de chœur, dit Laurence Rossignol. Eux, ils font de la politique ; nous, on fait de l’humanisme à deux balles. »

 

Tweets, insultes, appels, actions en justice (ou simples menaces de plainte) font rage. « Pourquoi ne peut-on plus parler de l’islam qu’en présence de son avocat ? », provoque ­ Jacques Julliard dans Le Figaro. Sur les réseaux sociaux, les anathèmes se déclinent via les blocages d’abonnés ou des hadiths du Prophète, postés par des pratiquants, en guise de rappel à la loi.

 

De véritables campagnes sont lancées par des communautaristes pro-voiles contre les défenseurs de la laïcité, d’autant plus violentes lorsque ces laïcs sont eux-mêmes d’origine musulmane et taxés de « collabeurs ». Inversement, l’adversaire traque aussi chaque mot de ceux qu’ils appellent « les muses » (les musulmans). Une guerre virtuelle, parfois relayée par des extrémistes étrangers, et qui, comme la présence de gardes du corps autour de la journaliste franco-marocaine de Charlie Zineb El Rhazoui ou d’autres, vient rappeler que la violence du débat n’est pas seulement symbolique.

 

Les plateaux de télévision et les débats publics sont de plus en plus difficiles à composer : pas question pour certains de débattre avec l’ancien journaliste franco-algérien Mohamed Sifaoui, dont les chaînes d’information en continu raffolent à cause de ses propos péremptoires sur les musulmans. Impossible, pour d’autres, de discuter avec la féministe Rokhaya Diallo qui, avec son association Les Indivisibles, décerne des « Y’a bon Awards » à ceux qu’elle juge racistes (la plupart du temps, des militants laïques). Elle avait cosigné en 2011, après l’incendie de Charlie Hebdo, une pétition « contre le soutien » à l’hebdomadaire.

 

En mars, l’ingénieur – Mohamed Louizi, qui écrivait régulièrement sur Mediapart, a suspendu son blog. Il ne se retrouve plus dans « la ligne éditoriale, plus que complaisante envers l’islamisme et particulièrement envers les Frères musulmans, que défend notamment Edwy Plenel ». Dans le camp des « différentialistes », certains ont même proposé des réunions dites « paroles non blanches », organisées à ­Paris-VIII, et, en août, près de Reims, un « camp d’été décolonial » réservé aux personnes ­ « subissant à titre personnel le racisme d’Etat en contexte français ». Le 4 mai, un appel pour le droit à la non-mixité a été publié par Mediapart, signé entre autres par Eric Fassin.

 

Islam et laïcité : le schisme de la gauche

En savoir plus sur ICI 

 

 

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