Dur, dur, d’être rédacteur en chef de la RVF, « Denis garde toi à gauche, Denis garde toi à droite, la vérité est au centre… », déchiré qu’il est le Denis entre les gros bataillons à grosse contribution publicitaire et les petits cons qui font, dit-il, un vin qui sent le cheval – y’en a même qui sentent le cul – mais qui n’ont pas un rond.
Le problème c’est que les naturistes occupent dans les médias un poids qui n’a rien à voir avec leur puissance économique, ils sont dans la tendance, gouailleurs, branleurs, provocateurs, il n’est donc plus possible de jouer les Bettane du bon vieux temps des « bio-cons ». Faut les brosser dans le sens du poil, qu’ils ont abondant, les ménager, les flatter, certains y sont sensibles.
Alors le Denis, bon petit soldat, il a plongé sa plume dans le style notice IKEA. En vertu du principe « ce n’est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule ! » il a pondu un édito où, si j’ai bien compris, « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… » ou presque...
Pas d’angélisme nous dit-il, la connaissance plutôt que la croyance, cette juste balance est fondamentale mais, le Denis, y met un bémol établir sans relâche une hiérarchie argumentée entre les vins : tous ne se valent pas.
Sans vouloir offenser ce brave Denis je crois qu’il n’a rien compris au film, il continue de vivre dans l’ancien monde lui qui pourtant se penche sur le berceau de la génération Y.
Je l’invite à relire cette chronique du 29 mai 2012 Le vin nu « un vin qui se contente de refuser le soufre et n’exprime rien n’est pas naturel. » Alice Feiring buvait les paroles de Marcel Lapierre.
Voilà c’est dit cher Denis surtout ne crois pas que je fasse une fixation sur toi, loin de là dans ton style IKEA tu es très représentatif des gros bataillons du vin gaulois.
Pour mes chers lecteurs voici son édito :
La querelle montant depuis des années, on connaît les principaux arguments échangés : les produits de synthèse et le soufre (un produit d’origine naturelle) utilisés depuis plus de 80 ans pour lutter contre les maladies de la vigne et favoriser la conservation des vins sont nocifs, une forme de poison pour les parasites mais aussi pour l’homme.
Les partisans des vins “nature” préconisent de les supprimer totalement, même si dans la bouteille les résidus de ces produits sont infimes. La nature étant capricieuse et les bactéries nuisibles vivaces, cela ne marche pas à tous les coups. Même avec la meilleure bonne volonté du monde, les vins issus de raisins dégradés par des maladies puis non protégés lors de la vinification affichent régulièrement des défauts et des goûts déviants.
Longtemps, ces défauts furent jugés rédhibitoires par la critique et les connaisseurs. Mais dans le vin aussi, certains veulent tourner le dos “aux forces du monde ancien”. Pour les partisans des vins “nature”, la qualité n’est plus seulement une affaire de bon goût. Selon eux, pour la première fois depuis Pasteur, un vin oxydé ou un vin qui sent le cheval ne doit plus être systématiquement rejeté s’il est issu de la viticulture naturelle. "Chaque vin est respectable en lui-même, a sa personnalité : il faut écouter ce qu’il a à dire", entend-on dans certains bistrots avant-gardistes parisiens.
QUELLE EST LA POSITION DE LA RVF ?
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