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21 novembre 2017 2 21 /11 /novembre /2017 06:00
Enfin 1 nouveau rapport d’1 comité Théodule l’IREF préconise de libérer « l’industrie gauloise du vin » de ses entraves bureaucratiques !

Comme je suis un ignorant jusqu’à ce jour j’ignorais ce qu’était l’IREF, pour la liberté économique et la concurrence fiscale, des libéraux pur sucre.

 

Plus encore j’ignorais qu’un grand expert de l’industrie du vin se nichait dans cet institut, un certain Laurent Pahpy qui a mis en ligne le 15 novembre 2017 Comment rétablir la compétitivité de la viticulture française Les propositions de l’IREF

 

Il prévient que la lecture dure 40 min et prévient que « Ce rapport n’a pas pour ambition de déterminer quelles sont les stratégies que les entrepreneurs de la vigne et du vin devraient suivre pour maintenir et augmenter leurs avantages compétitifs, mais bien d’analyser et d’essayer de montrer que l’interventionnisme constitue un véritable frein compétitif. Nous nous attacherons donc à faire un tour d’horizon de certains verrous réglementaires qui peuvent expliquer la prise de retard de la filière française. Dans chacun des cas, l’IREF fait des propositions de réformes ambitieuses et nécessaires. Cette analyse est déclinée selon trois grands axes : la réglementation sur la quantité et les prix, la réglementation sur la qualité et le commerce international.

 

Ce travail s’appuie sur des études statistiques, réglementaires et académiques ainsi que sur des entretiens réalisés auprès d’acteurs et d’experts de la filière vigne-vin-vente ou auprès de régulateurs. Nous ne traiterons pas le cas des vins de luxe dont les mécanismes de marché et de compétitivité obéissent à des règles très différentes. Ces vins sont vendus de plusieurs dizaines d’euros la bouteille à plusieurs centaines, voire millier d’euros. On y trouve les vins les plus célèbres tels que le Domaine de la Romanée-Conti en Bourgogne ou le fameux Petrus dans le Bordelais. Nous nous concentrons sur les vins d’entrée et de moyenne gammes, avec des prix variant de 1 à 2 €/bouteille pour les vins basiques jusqu’à une vingtaine d’euros pour les consommations plus occasionnelles. Ce large segment représente plus de 90 % du marché en volume et la concurrence internationale y est très marquée. »

 

En tant qu’ancien petit rapporteur marqué du sceau de l’infamie pour ces libéraux, car rémunéré par l’État, cette lecture m’a fait énormément sourire pour une bonne et simple raison: je n’ai jamais rencontré de toute ma vie des représentants de l’industrie du vin gaulois. Et Dieu sait que, contrairement au sieur Pahpy j’ai travaillé dans un grand groupe : Pernod-Ricard et bourlingué dans le monde du vin, et même qu’étant partisan de l’abandon des droits de plantation je me suis retrouvé face à l’opposition des grandes maisons de Champagne et de Cognac.  

 

Alors, sieur Pahpy c’est bien joli, depuis son petit bureau et les statistiques publiques, d’analyser et de pondre une batterie de propositions mais lorsqu’on n’a pas la queue d’une idée sur ceux qui vont porter ces réformes libérales autant pisser dans un violon et attendre de voir si ma mayonnaise prend.

 

Vous faites ça avec qui ?

 

Avec Pierre Castel, Joseph Helfrich, LVMH, Boisset et Cie…

 

Pas sûr que vous fassiez auprès d’eux un grand succès, sauf d’estime m’sieur Pahpy. Pour tout vous dire ils n’ont nulle envie d’affronter certains lobbies. C’est regrettable mais ce n’est pas en agitant des chiffons rouges comme les vôtres que l’on fera bouger les lignes.

 

Vous manquez de modestie dans votre faisons table rase du passé, cependant je vous rassure dans quelques jours vos propositions prendront gentiment la poussière dans les étagères où finissent tous les rapports.

 

J’admets être vulgaire mais votre comité Théodule, qui s’érige en donneur d’ordres pour tout un secteur, sans être hors sujet, ne présentent aucune utilité ni économique, ni sociale, ni politique.

 

J’en reste là et je vous invite à lire ce rapport ICI

 

Enfin, pour ceux qui ne veulent pas se taper 40 mn de consultation je leur livre la CONCLUSION

 

Même si les producteurs français sont leaders sur de nombreux marchés à l’international, l’évolution des parts de marché à l’export par rapport aux autres pays européens et à ceux du Nouveau Monde est préoccupante. Les acteurs de la filière vitivinicole ne peuvent plus se reposer sur les lauriers du « Made in France » et sur une réglementation particulièrement protectionniste et corporatiste. À trop vouloir bien faire, celle-ci impose trop souvent une stratégie viticole homogène, centralisée, obéissant à des coalitions d’intérêts majoritaires. Il est alors impossible de répondre aux innovations technologiques et aux attentes atomisées et changeantes des consommateurs du monde entier. Les pays du Nouveau Monde démontrent par leurs modèles que l’on peut être plus innovant et plus compétitif à qualité équivalente si le marché est débarrassé d’un système institutionnel interventionniste.

 

Dans cette étude, nous avons traité des échecs des politiques de contrôle des prix et de l’offre, du système monopolisé des indications géographiques et des appellations d’origine et des politiques libre-échangistes très en retard par rapport à celles du Nouveau Monde. Certains éléments n’ont pas été abordés dans ce rapport et mériteraient une analyse approfondie tant il est probable qu’ils aient une influence non négligeable sur la compétitivité des vins français. On peut citer les coûts de main-d’œuvre et la fiscalité, les barrières non tarifaires, certains organismes d’accompagnement dont l’utilité reste à démontrer, les syndicats agricoles, les normes environnementales très restrictives édictées sous le fameux « principe de précaution », les droits de préemption des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER), système unique au monde souvent critiqué pour son principe, ses dysfonctionnements et la mainmise des syndicats.

 

L’IREF n’a pas pour prétention de définir la stratégie optimale des entrepreneurs de la filière vigne-vin-vente. Il est d’ailleurs impossible d’en définir une unique et centralisée : c’est à l’entrepreneur, en fonction des spécificités de son système productif et de la clientèle visée qu’il appartient de maximiser ses avantages compétitifs par rapport aux concurrents. Pour ce faire, la filière doit se libérer de l’interventionnisme public, tant des subventions, des réglementations que des monopoles intellectuels. L’IREF fait donc les propositions suivantes :

 

•                                                            Les autorisations de plantation doivent être libéralisées et les subventions, quelles qu’en soient les formes, stoppées.

 

•                                                            Les pratiques viticulturales et œnologiques obligatoires doivent être supprimées et la réglementation devrait se cantonner aux aspects strictement sanitaires.

 

•                                                            Les monopoles intellectuels associés aux appellations AOC/IGP permettant le développement du corporatisme et des rentes peuvent être abolis au profit d’une industrie de la certification privée, associative, transparente, mise en concurrence et responsabilisant le consommateur.

 

•                                                            Les certificateurs institutionnels et les structures d’accompagnement devraient-ils aussi être mis en concurrence et financés uniquement par des contributions volontaires de leurs membres.

 

•                                                            Les institutions européennes devraient s’efforcer de multiplier les accords de libre-échange et d’abolir les barrières tarifaires et non tarifaires, notamment dans le cas du Brexit.

 

 

Face à la perte de compétitivité des vins français et aux nouveaux défis du monde vitivinicole tels que l’adaptation au changement climatique, l’évolution des modes de consommation, les coûts de main-d’œuvre ou les exigences environnementales, la tâche n’est pas aisée pour les vignerons français. S’arc-bouter derrière un lobbyisme réglementaire ou des protections corporatistes ne fera que retarder et rendre plus violente une inévitable adaptation aux réalités du marché mondial. Bien qu’il subsiste une demande historique pour un vin de terroir et d’amateurs éclairés, la viticulture française ne peut que s’engager dans la voie de la compétitivité et de la concurrence si elle veut survivre. Ces réformes ne se feront certainement pas sans dégâts, mais les producteurs pourront désormais se concentrer sur l’innovation et l’optimisation du rapport qualité-prix au bénéfice de leurs consommateurs plutôt que de perdre une énergie considérable à lire des règlements inadaptés ou à remplir des dossiers de subventions ou d’autorisations administratives. Pour que des succès entrepreneuriaux tels que le groupe Castel ou le Domaine du Tariquet se multiplient et pour enfin concurrencer les plus grandes marques mondiales parmi lesquelles aucun français n’est aujourd’hui présent[60], la viticulture française devra compter sur ses talents et sur elle-même plutôt que d’arracher, souvent par la force, des privilèges ou des subventions.

 

Les entrepreneurs de la vigne et du vin méritent bien mieux qu’une viticulture administrée et corporatiste. Laissons les développer leur savoir-faire et leur innovation pour produire un vin toujours meilleur et toujours plus accessible pour exporter ce que « l’art de vivre à la française » fait de mieux.

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commentaires

O
Bonjour Jacques,<br /> Pour la récitation du cours de première année d'école de commerce, mention passable, et encore. Pour le fond, je souris aussi… Pathétique. <br /> PS : de retour parmi les vivants…
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