Pur achat d’impulsion au vu de la couverture, alliant les couleurs pastel d’un ciel irréel, le noir charbonneux des cheveux, de la veste, de la cravate, et ce regard étrange, projeté vers je ne sais quel ailleurs.
Chez Gallimard j’ai donc acheté la BD « Glenn Gould, une vie à contretemps » Dargaud, 128 pages, 21€
Je ne vais pas vous la jouer fin mélomane, le genre grand amateur de musique dite classique, mes goûts musicaux sont éclectiques mais ma culture musicale est, et reste, bien rudimentaire.
Bien sûr dans ma bibliothèque de CD je possédais les coffrets The Gleen Gould Edition chez Sony, qui venait de racheter CBS, acheté dans les années 90.
Pour autant connaissais-je qui était réellement Glenn Gould ?
La réponse est non, je savais vaguement que ce grand pianiste connu dans le monde entier conservait encore une part de mystère. En achetant la BD de Sandrine Revel je m’attendais à ce qu’elle reprenne la biographie de Glenn Gould, son enfance, l’entrée dans la vie adulte, son travail de relecture musicale, notamment de l’œuvre de Bach…
Rentré at home j’ouvre l’album et là, patatras, je suis perdu Sandrine Revel ne joue pas cette partition attendue, elle a choisi un autre chemin, celui de raconter le personnage en alternant de façon non chronologique des moments clé de son existence, en dessinant des personnes ayant côtoyé le musicien, en reprenant ses paroles ou écrits.
J’ai donc pris le temps, et même si ça peut vous paraître loufoque c’est en commençant par la fin que je suis le mieux entré dans cette BD plutôt dense à lire.
Voilà ce qu’en dit le critique de l’Express : « Glenn Gould, une vie à contretemps », une BD virtuose
« La plupart des anecdotes connues et célèbres concernant Gould y sont dûment répertoriées : la relation à sa chaise si particulière, son aversion pour les contacts humains, sa passion pour les animaux… Comme en témoigne les annexes, Sandrine Revel s’est beaucoup documentée pour réaliser son album. Elle a même intégré une « discographie raisonnée » du pianiste (ainsi qu’une liste de références diverses) qui permettent d’aller sélectionner les morceaux de musique une fois la lecture de l’album achevée. »
« Les dessins sont très délicats, sensibles. Quasiment aucune couleur chaude, les tonalités sont souvent grises, ce qui rend l’album un peu triste. »
« L’album est une relecture intéressante de la vie de Gould, qui laisse la part belle à l’imaginaire. Sandrine Revel dépeint l’artiste avec beaucoup de sensibilité et de respect. Elle parvient à nous laisser entrevoir l’homme derrière l’interprète. Un bel album mis en musique ! »
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Planches commentées :
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