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8 septembre 2017 5 08 /09 /septembre /2017 07:00
Les loups dans la bergerie : l’analyse de Jean-Yves Bizot me semble plus pertinente que celle d’Antoine Gerbelle à propos du Clos Rougeard

À qui le tour ?

 

« Devant l’impossibilité de trouver un accord entre les héritiers indivisaires, de réunir des fonds pour payer les droits de succession, les ventes de propriétés familiales de prestige se multiplient. Dans les années à venir, des domaines majeurs vont changer de main, comme celui de Bonneau du Martray (lire ICI et ICI  la plus vaste propriété de grand cru Corton-Charlemagne qui est passée en janvier 2017 sous le pavillon de l’Américain Stanley Kroenke. La transaction est secrète, mais le prix fou de 100 millions d’euros circule avec insistance. »

 

Le père Gerbelle, dans le spécial vins du Nouvel Obs, égrène : la Coulée de Serrant, Pierre Overnoy, Rayas, même la Corse : l’Arena passant sous pavillon du grand capital !

 

Conséquences, du côté de Saumur Champigny, selon Thierry Germain « Mais cela aura pour conséquence de faire monter le prix du foncier. Nous étions à 45 000 euros l’hectare dans les années 1990. Nous sommes actuellement à 70 000 euros, et les prix se dirigent vers les 120 000 euros. »

 

Et, reprenant l’exemple du « petit bijou », 3 ha et demi, toute l’appellation, Château-Grillet, acquis auprès d’une vieille dame par François Pinault, pour plusieurs millions d’euros, l’Antoine Gerbelle, note que le flacon est passé de 70 à 250 euros.

 

Pauvres amateurs gaulois ! Gerbelle parle de confiscation puisque le précieux liquide est monopolisé par les grosses bourses étrangères.

 

Combien ce « pauvre » Martin Bouygues a-t-il déboursé pour acquérir le Clos Rougeard ?

 

« Officieusement, autour de 12 millions d’euros. Une somme colossale pour un cru de Loire, région où les beaux domaines de cette superficie ne dépassent pas 3 ou 4 millions. Un chiffre qu’il faut moins rapporter à la surface des vignes, aux bâtiments d’exploitation qu’à la valeur incorporelle du domaine, c’est-à-dire la marque, le droit de produire en double, en triple et plus des vins de Clos Rougeard. Sans oublier les quelques 200 000 bouteilles des quatre millésimes en stock et des milliers de vieux flacons en cave. Des vins qui auront la plus-value d’être signée par le duo Foucault… et qui attireront les collectionneurs et les spéculateurs. Tout ce que détestait Charly. »

 

Selon Gerbelle c’est un vrai coup de cœur du Martin qui boit et apprécie depuis longtemps le Clos Rougeard.

 

Maintenant ce qu’il vous reste à faire :

 

  • Lire ICI la chronique de Jean-Yves Bizot sur la vente à l’encan des grands domaines

 

  • Acheter le dernier numéro de l’Obs pour faire plaisir à Antoine et lire l’intégralité de sa prose.

 

 

 

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