René était un romantique, pas un homme d’affaires, trop de ceux qui aujourd’hui lui érigent une statue sont des hypocrites, et pourtant il avait compris que si l’AOC se laissait emporter par l’inertie de la plus grande pente, celle de la facilité, du ruban de la reconnaissance pour tous, la vigne France dans sa majorité rejoindrait le modèle agricole dominant dont les plus clairvoyants pressentaient les limites.
Nous nous n’avons pas toujours été d’accord sur la stratégie avec René qui croyait renverser les montagnes du conservatisme par son verbe brillant. « Combien de divisions René ? » lui disais-je lorsqu’il me proposait de devenir directeur de l’INAO.
Je les connaissais trop bien ses fameux soutiens, porter lezur serviette : jamais !
Petite piqure de rappel donc, cette citation est couchée dans mon rapport de 2001.
« Aux syndicats d’AOC, je dis ayez le courage de gérer le potentiel qualitatif collectif de l’AOC et vous assurerez votre avenir. Dans le cas contraire, le marché n’aura aucun état d’âme et vous, syndicats, porterez la responsabilité d’une faillite collective »