Nicolas Joly cultive le mépris de ce qui n’est pas lui, bien assis sur la réputation de sa Coulée de Serrant le président de l’association Renaissance des Appellations pontifie, délivre ses «sourates» à ses adulateurs, trie de son auguste main le bon grain de l’ivraie…
En fait, sans rien lui retirer de ses mérites de vigneron, qui sont grands, précurseur certes, monsieur Joly est aussi et surtout un idéologue.
Libre à lui, mais qu’il ne vienne pas nous casser les burettes à propos des vins nature qui, d’après lui, se réduiraient (j’adore la réduction) à l’interdiction du soufre.
Pire encore, le pérorant Nicolas Joly, balance que certains vins nature ne se privent pas de mettre du Roundup, en bon français que certains vignerons se rattachant au naturisme ne se privent pas d’asperger de Roundup leurs vignes.
L’accusation est grave, l’opprobre est jetée, sous ce certain se cache qui ? Nul ne le sait, pas même j’en suis certain le sieur Joly.
En réduisant le nature à l’absence de soufre et en insinuant que dans les vignes de certains naturistes le chimique règne, le Savonarole Joly poursuit un but d’une simplicité biblique : déconsidérer un mouvement qui fait de l’ombre au sien.
Tout le reste n’est que litres et ratures, que monsieur Joly aille jouer les conférenciers, dans le Temple des vins de grand commerce : Vinexpo, si peu respectueux de la nature, même si certains bios y sont venus jouer le rôle d’alibi, faut bien se faire une raison : c’est tendance, sur un thème digne de sa haute stature «biodynamie et vérité du goût d’un vin » pourquoi pas ?
Moi ça ne me dérange pas, surtout vu l’audience de ce genre de petite messe entre soi, que cet homme qui ne se veut « ni sectaire, ni agressif », double négation bien révélatrice, affirme, que « la question des sulfites dans les vins n’est pas celle de l’ajout, mais de leur qualité. »
Il s’en explique : La vraie question est quel sulfite ajoute-t-on ?
« L’anhydride sulfureux est dénaturé, il a impact sur le goût. Un peu comme si vous regardiez avec des lunettes de soleil un tableau de Vincent van Gogh » estime-t-il. Il ne prône pas pour autant le zéro sulfite : « on peut faire l’apologie du soufre… S’il est d’origine volcanique ! C’est un soufre »
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Un bémol tout de même « Ce soufre d’origine volcanique n’étant pas pur à 100 %, son utilisation alimentaire est cependant illégale. Tandis que son recours est éthiquement contestable, ses conditions de production en Indonésie semblant d’un autre âge. « Ce côté ne passe pas, c’est vrai. Mais je l’utilise en petites doses, et s’il y avait une demande européenne forte, on pourrait envisager de relancer les mines du Vésuve » balaie Nicolas Joly.
C’est du Joly « pur soufre »
Mon ironie à son égard, jugée sans doute par certains facile, ne remet pas en cause sa militance pour la transparence : je suis pour à 100%.
Informer le consommateur curieux des ingrédients entrant dans la composition et l’élaboration d’un vin en fait partie. Nul besoin pour ce faire d’encombrer la contre-étiquette d’une liste en petits caractères illisibles, il suffit d’orienter le consommateur averti vers le site du vigneron. La digitalisation balaie les arguments spécieux de la filière officielle.
La vertu, comme l’écrivait Mark Twain « Il y a beaucoup à dire sur la vertu, mais le reste est tellement plus intéressant. »
Ou, monsieur Joly vous avez raison de souligner que « tous les vins en bio et en biodynamie ne sont pas excellents » mais de grâce abstenez-vous de cracher, sans apporter de preuves, sur la tribu des « cheveux sales ». Elle n’est certes pas indemne de toute critique mais la réduire à ce que vous dites se rapproche des vieilles pratiques des procès de Moscou.
Enfin, vous êtes, en partie, à côté de la plaque lorsque vous affirmez que « Le consommateur a soif d’un retour à la nature. Mais sûrement plus par envie de santé que par recherche de la vérité du goût »
Faut sortir du petit cercle de vos adeptes Nicolas Joly pour venir au contact de ces jeunes louves et jeunes loups qui lichent des vins nature. Vous constaterez que c’est la vérité du goût, le leur certes, mais il en est toujours ainsi, qui prime pour eux, et que leur démarche est plus éthique que purement hygiéniste.
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Je suis un « italien » de Paris qui dit à ses amis naturistes l’excès de sulfures fait bander !
Giuseppe Cirino, doyen de la faculté de pharmacie de Naples, cinquantenaire, est un chercheur qui s’intéresse au rôle des solfatares dans la thérapie de l’impuissance masculine.
Le Pr Cirino est le spécialiste du mécanisme occlusif des veines qui irriguent les «petites cavernes» du pénis.
Notre chercheur avait lu « qu’en 1870, le médecin propriétaire de la Solfatare de Pouzzoles avait cherché à vendre à ses patients des bouteilles remplies d’air soufré, et que ces derniers s’en étaient trouvés satisfaits. »
Donc il décide avec son équipe d’étudier le phénomène des solfatares et comprend vite que les « enzymes logés dans les corps caverneux, sollicités par de fortes émanations de soufre, se transforment en cystéine vasodilatatrice, laquelle a un rôle déterminant dans l’érection. »
L’expérimentation en labo le confirme. Âmes sensibles attachez vos ceintures « en exposant à des solutions d’hydrogène sulfureux un pénis coupé au cours d’une intervention chirurgicale de changement de sexe, on obtient et une vasodilatation et une érection. »
Comme le professeur est de gauche, son médicament est surnommé le « Viagra Rouge » (il faut tout de même signaler que l’hydrogène sulfureux change de couleur à l’air libre).
Découverte homologuée, les résultats publiés dans la revue américaine des Sciences PNAS en mars 2009, bénie par le Nobel américain Louis Ignarro qui en a vérifié l’applicabilité sur les rats.
Alors pourquoi ce Viagra Rouge, écologique et peu coûteux, reste-t-il dans les limbes ?