Je me lève tous les jours à 5 heures pour écrire, alors ce dimanche matin d’élections je me suis pointé au bureau n°26 du boulevard Arago un peu avant 8 heures. J’en ai profité pour ausculter les 15 panneaux afin de me renseigner sur les pékins et les pékines qui se présentent à nos suffrages dans la 11e circonscription de Paris.
Le sortant Cherki, PS, un obscur frondeur, va passer à la trappe et ça me réjouit. Bayrou a imposé de Sarnez, ministre des Affaires Européennes, va-t-elle enfin décrocher le pompon ? En vedette américaine, Me Francis Szpiner, l’avocat médiatique, toujours battu où qu’il se présenta, j’aurais bien aimé le voir chevaucher sa Harley. La tronche de Mélenchon occupe les ¾ de l’affiche reléguant son candidat à un pâle médaillon. Y’a bien sûr un Communiste étiqueté Front de Gauche, étrange appellation. 1 écolo, un LO, 1 debout la France, 1 FN, et puis de la piétaille dont celle de l’immense Asselineau.
La porte du bureau s’ouvre et un jeune homme me brûle la politesse. Il présente ses papiers puis entreprend de récupérer les 15 bulletins. Je souris dans ma barbe. On me temps mon enveloppe, je chope 4 bulletins à la volée, fonce dans l’isoloir, place mon bulletin dans l’enveloppe, sort, ouf je serai le premier à voter.
Je glisse mon enveloppe dans l’urne vide, elle volète et se pose sur le fond. Signature sur le registre d’émargement et je suis libéré de mon devoir électoral. Je rentre d’un pas tranquille et suis dépassé par mon concurrent à la votation qui habite encore plus prêt que moi du bureau de vote. Ça donne encore plus de poids à ma performance.
De retour à la maison je prends un petit café avant de ressortir pour aller faire mes courses rue du Nil à Terroirs d’avenir. Pas un chat sur la chaussée je pousse mon fier destrier, descend à fond le Boul’mich, et tout en bas la police bloque le pont. Je râle tout en obliquant sur le quai pour rejoindre le Pont Neuf qui lui est libre d’accès. Je rejoins la rue de Rivoli et là à nouveau barrage pour protéger des coureurs à pied. Je note sur les dossards : 10 Km de Paris l’Équipe. Je m’immisce dans le peloton pour attraper la rue du Louvre. Pas simple de traverser le troupeau qui sue et ahane. J’y arrive.
Rue du Nil, y’a foule. Je fais mes emplettes : pain, viandes, poissonnerie, fruits et légumes. Je croise Me Morain le défenseur des vignerons naturistes qui cabas à la main choisit ses fraises de plein champ. Je lui présente mon beau vélo, il est esbourriffé lui qui est venu avec sa belle petite auto.
Notre homme est un Twitter patenté alors il dégaine une photo :
Eric Morain (@EricMorain):
C'est la seule rue de Paris 💯% garantie sans glyphosate et autres pesticides. Courrez-y les yeux fermés, vous y croiserez aussi @letaulierN1
Je suis chargé comme un âne bâté. Le soleil commence à taper. À nouveau, rue de Rivoli la chenille des adeptes de la course à pied me fait barrage. Pour la fendre, je pose pied à terre et me faufile à grand peine de l’autre côté. La suite se déroule sans souci.
Je déballe mes victuailles et les mets en scène.
Je cuisine.
Je déjeune sur le balcon.
Je fais une belle sieste.
Samedi en fin de journée, Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont fait au Touquet une sortie à vélo très remarquée.
La veille du premier tour de la présidentielle, le 22 avril, les Macron avaient opté pour une balade à pied, main dans la main. Cette fois, Emmanuel et Brigitte Macron ont choisi une sortie à vélo. Le couple a tenté de se frayer un chemin parmi les curieux, nombreux à se masser devant la maison familiale ou dans les rues dans l’espoir d’apercevoir le nouveau chef de l’Etat et son épouse.
La Corrèze bonne élève, la Seine-Saint-Denis ferme la marche
A Paris, ce dimanche, la participation était en recul, 36,59% des électeurs s'étant déplacés à 17H00, contre 40,22% il y a cinq ans. En banlieue parisienne, la tendance était aussi largement à la baisse. En Essonne, où concourt l'ancien Premier ministre Manuel Valls sans étiquette, on enregistrait 36,87% de participation à la même heure, contre 43,5% en 2012.
Le ministère de l'Intérieur citait parmi les départements où les électeurs ont le plus voté la Corrèze (52,36% à 17H00), le Gers (51,23%), les Côtes-d'Armor (48,93%), la Creuse (48,73%) et la Haute-Vienne (48,4%).
Les départements ayant le moins voté étaient la Seine-Saint-Denis (24,74%), le Val-d'Oise (32,92%), les Alpes-Maritimes (34,17%), la Moselle (34,90%) et l'Aisne (34,93%).
Le recul de la mobilisation par rapport à 2012 était spectaculaire par endroits comme en Savoie avec 14 points de moins (35,63% contre 49,61%) ou en Seine-Maritime, où a voté le Premier ministre Edouard Philippe, avec douze points de moins (39,15% contre 51,16%).
19 heures
Selon deux sondages réalisés à la sortie des urnes, que Le Soir a pu se procurer, La République en marche serait en tête avec un score entre 29 et 31 % pour ce premier tour des élections législatives.
Les Républicains obtiendraient entre 18 et 20 % des voix, tandis que le score du FN se situerait entre 17 et 18 % et La France insoumise entre 12 et 13 %. Le PS obtiendrait quant à lui entre 7 et 8 % des voix.
Le faible niveau de la participation aura des conséquences sur le second tour. Elle va réduire le nombre de triangulaires
Car contrairement à la présidentielle, où seuls les deux candidats arrivés en tête restent en lice, le mode de scrutin des législatives permet aux finalistes du second tour d'être rejoints par un troisième, voire un quatrième candidat, à condition qu'il ait obtenu les suffrages d'au moins 12,5% des électeurs inscrits sur les listes électorales. Plus il y a d'abstention, et plus c'est difficile.
Ce seuil de 12,5% représente, dans le cas d'une abstention à 40%, l'équivalent de 20,8% des suffrages exprimés. Et dans le cas d'une abstention à 50%, 25% des suffrages exprimés.
Dans les circonscriptions où les électeurs se déplacent peu (région parisienne, Nord, littoral méditerranéen...), le prix du ticket pour le second tour sera ainsi particulièrement élevé. Surtout pour des formations politiques en crise. La faiblesse de la droite, le recul du FN et l'effondrement du Parti socialiste devraient limiter le nombre de triangulaires.
C'est une bonne nouvelle pour La République en marche : ses candidats se retrouveront le plus souvent dans des duels qui profiteront aux centristes, davantage en capacité de rassembler les électeurs des partis éliminés.
En 2012, il y avait eu 46 triangulaires possibles, sur 577 circonscriptions, avant le retrait de certains candidats qui avait réduit ce nombre à 35.
Le Temps
Selon trois sondages réalisés ce dimanche, le mouvement crée par Emmanuel Macron arriverait nettement en tête du premier tour des législatives. Le Front National talonnerait le parti de droite «Les Républicains». Des tendances qui ne permettent pas d'estimer le nombre de sièges, en raison du mode de scrutin majoritaire.
Le mouvement lancé voici un an par Emmanuel Macron semble bien parti pour devenir le premier parti de France. Selon trois sondages réalisés ce dimanche lors du premier tour des législatives, la «République en marche» - émanation du mouvement «En Marche !» - obtiendrait entre 29 et 30% des suffrages, loin devant le parti de droite «Les Républicains» (20 à 22%) et le Front national (16 à 18%). Ces enquêtes ont été réalisés auprès d'électeurs inscrits, mais il ne s'agit pas de sondages «sortie des urnes». Il faut évidemment pondérer ces tendances par la très faible participation qui ne dépasserait pas les 50%. Si cela se confirme, ce premier tour des législatives serait donc marqué par une abstention record, preuve à la fois d'une lassitude politique et des frustrations d'une grande partie des votants, perturbés par la confusion des étiquettes «Majorité présidentielle».
Abstention: dans le détail les électeurs de Macron les + mobilisés (68%), de Fillon (65), Le Pen (45), Hamon (45) et Melenchon (42) #Ifop
Des députés nationalistes à l'@AssembleeNat? Probable! En tête dans les 2 circonscriptions de Haute-Corse, 2nds en Corse-du-Sud #historique
Estimation Ipsos
FI/PCF 11 à 21 sièges
PS/PRG/DVG/EELV 20 à 35
LREM/MoDem 390 à 430
LR/UDI/DVD 85 à 125
FN 3 à 10
Autres 7 à 12
Résultats définitifs aux Sables-d'Olonne :
Buchou (LREM) 40,25% Pineau (LR) 20,46% Faucher (divers droite) 11,93% #circo8503
Dans la 1ère circo Somme, on aura un second tour entre Nicolas Dumont (LREM), maire d'Abbeville, et François Ruffin, réal de "Merci Patron".
Marine le Pen serait largement en tête dans sa circo de Hénin Beaumont. Entre 45 et 47%. 2nd tour face à LREM. #Circo6211 @France2tv
Résultats quasi définitifs pour Richard Ferrand : 34% (32% en 2012) #TF1
À vendre : très beau hôtel particulier, rue de Solférino .. Prix à débattre
Législatives : Bruno Le Maire se félicite de son "meilleur score de premier tour" avec 45% des voix.
Les PS sortants éliminés dès le 1er tour: Fekl, Filippetti, Linkenheld, Eckert, Boistard... #legislatives
LEGISLATIVES 2017 - En 2012, il avait réussi à se qualifier au second tour des élections législatives sans réussir de miracle au second. Cinq ans plus tard, le vice-président du Front national Florian Philippot se classe tout juste en tête avec 23,79% des voix dans la 6e circonscription de Moselle à Forbach. Face à lui, Christophe Arend, candidat investi par La République en marche, le suit de très près avec 22% des suffrages.
Le candidat LR, Pierre Lang, obtient 16,32% des voix.
Jean Glavany (battu dès le premier tour dans les Hautes-Pyrénées, avec 14,61% des suffrages.
Député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques depuis 2002, l'ex-candidat à la présidentielle Jean Lassalle (1,21%) est devancé par La République en marche au premier tour.
Avec 25,4% des voix, Loïc Corrégé (REM) est en bonne position face à Jean Lassalle (17,71%) avant le second tour. Troisième, le PS Bernard Uthurry (12,6%) est éliminé.
#Legislatives2017 #Marseille: Mennucci (PS) annonce son élimination dès le premier tour #AFP
Il est le seul des deux députés sortants du Front national à tenter de se faire réélire. Le député du Gard Gilbert Collard a obtenu 29,78% des voix face à la candidate investie par La République En Marche, Marie Sara, qui obtient 33,65% des suffrages exprimés au premier tour des élections législatives, selon des résultats partiels obtenus par BFMTV.
#Legislatives2017 Nicolas Bay, responsable de la campagne législative FN, éliminé en Seine-Maritime #AFP
#circo7204 Stéphane Le Foll (PS) 30,31% en ballottage favorable face à Emmanuel Franco (LR) 22,15%
Avec ce score, #LR risque de tomber d'une subvention annuelle de 22 à moins de 10 millions par an. Faillite annoncée avec 65 m de dettes
Les jeunes se sont les + abstenus : 62 % chez les 18/24 ans et 64 % chez les 25/34 ans. #ipsos
Battu dans la 2e circonscription de Paris, l'ancien député LR des Yvelines a critiqué l'électorat de la circonscription parisienne où il s'est parachuté. Il se retire de la vie politique.
On ne l'y reprendra plus. Député des Yvelines depuis cinq ans, Henri Guaino - privé de son investiture LR - avait décidé de se lancer dans la 2e circonscription de Paris. Mal lui en a pris. Avec moins de 5% des voix, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a été séchement éliminé. Dans la foulée, il a décidé de de se retirer de la vie politique. «Enfin libre!», a-t-il soufflé dimanche soir sur BFMTV, alors que le reste du plateau était invité à disserter sur les résultats du premier tour des législatives.
«Je suis allé au bout du bout de mes engagements politiques», a poursuivi Guaino, qui avait tenté - en vain- de se présenter à la dernière l'élection présidentielle. «Ça fait plus de trente ans (...) Je crois que j'ai épuisé le sujet», a-t-il confié. Un aveu suivi d'une très lourde charge à l'égard des électeurs parisiens... «L'électorat qui a voté aujourd'hui dans la 2e circonscription de Paris (Ve, VIe, VIIe arrondissements de Paris) est à mes yeux, à vomir». Stupéfaction sur le plateau. «Vous m'entendez bien, à vomir», a alors répété Henri Guaino avant de détailler: «Entre les bobos d'un côté, qui sont dans l'entre-soi de leur égoïsme... Et puis il y a cette espère de bourgeoisie traditionnelle de droite. Celle qui va à la messe, qui amène ses enfants au catéchisme et qui après vote pour un type qui pendant trente ans s'est arrangé, a triché par tous les moyens», a-t-il déroulé dans une allusion à François Fillon, député sortant de cette circonscription... «Un peu pétainiste, vous savez tous ces gens qui ont voté à la primaire de la droite...», a-t-il poursuivi. Les journalistes lui demandent si ce n'est pas un manque de respect... «Oui, bien sûr, et alors?»
Semble-t-il amer, il se rappelle cette «époque» des années 80 où il commençait son engagement politique. «Il y avait des Messmer, des Chaban, des Debré, l'héritage du gaullisme, des Séguin, des Pasqua... Maintenant, on se retrouve avec les gens que vous voyez, qui, franchement, ne méritent pas le respect». Il ne sera jamais en marche. Entre ceux qu'il présente comme des «opportunistes, des affairistes, des menteurs...», il préfère tirer sa révérence.
Périco Légasse
SUR QUEL NUAGE MARCHONS NOUS ?
Plus de la moitié des Français ne vont pas voter car ils ne croient plus au suffrage universel. Sur la moitié des électeurs qui s'exprime encore, 68% disent clairement qu'ils ne veulent pas de la politique d'Emmanuel Macron. Ils étaient 76% au premier tour de la présidentielle. Après une telle campagne, une telle euphorie, un tel enthousiasme, le chiffre est net, sans appel. Or la mobilisation aurait du être massive compte tenu des enjeux politiques. Le président de la République ne recueille en ce 11 juin 2017 que le vote de 15% des inscrits. Il va pourtant disposer de près de 450 députés à l'Assemblée Nationale, soit 80% des sièges. C'est-à-dire que les deux tiers du pays vont être représentés par 127 élus sur 577. C'est en effet un nouveau visage pour la démocratie française.
Corbière, Mélenchon, Girard... les candidats de La France insoumise qualifiés pour le second tour
A Marseille, le chef de file de la gauche alternative est lui-même en ballottage favorable face à Corinne Versini (La République en marche). A 22 h 30, Jean-Luc Mélenchon était en tête avec 33,21 % des voix, dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, selon les résultats de 15 des 60 bureaux. Il devançait Mme Versini, qui recueillait alors 22,27 % des suffrages.
Qualifié pour le second tour, son directeur de campagne lors de la présidentielle, Manuel Bompard, est distancé dans la 9e circonscription de Haute-Garonne. Avec 18,91 % des voix, il accuse un retard de près de vingt points sur la candidate de La République en marche, la journaliste Sandrine Mörch, arrivée en tête avec 36,96 % des voix.
François Ruffin, réalisateur de Merci Patron investi par LFI, sera également présent au second tour dans la 1re circonscription de la Somme mais la situation sera plus compliquée. Il a rassemblé 24,3 % des suffrages, 10 points derrière le candidat LRM, Nicolas Dumont.
Le porte-parole du mouvement, Alexis Corbière s’est qualifié à Montreuil. Il est arrivé en deuxième position avec 21,60 % des voix. Il affrontera, lors du second tour, la candidate de La République en marche Halima Menhoudj, arrivée en tête de ce premier tour (24,70 %). Le député PS sortant Razzy Hammadi est, lui, éliminé dès le premier tour. Il n’a obtenu que 9,85 % des voix.
Par ailleurs Clémentine Autain, soutenue par La France insoumise, sera elle aussi présente au second tour, dans la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis. « Heureuse d’avoir obtenu la confiance de 38 % des électeurs à Sevran, Villepinte, Tremblay. En route vers la victoire au 2e tour ! », a tweeté la porte-parole du mouvement Ensemble !. Sur BFMTV, elle a ensuite précisé qu’elle affronterait une candidate de La République en marche qui a remporté 29 % des voix.
Coresponsable du programme de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle, Charlotte Girard est allée défier le socialiste et député sortant Malek Boutih dans la 10e circonscription de l’Essonne. Et c’est Pierre-Alain Raphan, candidat La République en marche qui a ravi la pole position avec 26,68 % des voix, devant la candidate de La France insoumise (15,55 %). Arrivé quatrième du scrutin, Malek Boutih est éliminé dès le premier tour.
Dans la 1re circonscription de Seine-Saint-Denis, le coordinateur et porte-parole du Parti de Gauche Eric Coquerel est parvenu à se qualifier pour le second tour. Il a obtenu 19,02 % des voix, loin derrière le candidat de La République en marche Sébastien Menard (31,89 %). Cette circonscription était détenue depuis 1997 par Bruno Le Roux. Mais après les révélations sur les emplois de ses filles en tant qu’assistantes parlementaires, l’ancien ministre de l’intérieur avait dû démissionner de son poste au gouvernement et avait décidé dans la foulée qu’il ne serait pas candidat pour un nouveau mandat de député.
Elle avait travaillé avec beaucoup de soin son implantation à Villeurbanne (Rhône). Najat Vallaud-Belkacem est arrivée en deuxième position (16,54 %), dimanche 11 juin, derrière l’homme d’affaires Bruno Bonnell, pour La République en marche (36,69 %). Une défaite à l’échelle locale, dans cette circonscription-ville qui est un bastion du PS.
Pour ce second tour, Bruno Bonnell part avec une nette avance et pourrait bénéficier du bon report des voix d’Emmanuelle Haziza (LR, 10,67 %) et de Stéphane Poncet (FN, 9,03 %). Mais l’inconnue repose dans le choix que feront les électeurs de Laurent Legendre (La France insoumise), arrivé en troisième position (14,71 %). Najat Vallaud-Belkacem se positionnant pour reconstruire une gauche « entre Macron et Mélenchon » il n’est pas certains que les électeurs de ce dernier la soutiennent.
À Paris notamment, les résultats font écho à la présidentielle de mai dernier.
La République en marche fait une nouvelle percée à Paris. Les électeurs de la capitale ont évincé plusieurs ténors politiques, à commencer par Jean-Christophe Cambadélis et Cécile Duflot. Dans la 16ème circonscription parisienne (19ème arrondissement), le premier secrétaire du Parti socialiste a été éliminé dès le premier tour des élections législatives, ne récoltant que 8,60% des voix. Le secrétaire d’État au numérique, Mounir Mahjoubi est arrivé en tête avec 38,08% des suffrages exprimés, et se retrouve donc en ballotage favorable face à la candidate de La France insoumise, Sarah Legrain (20,84%).
Autre destin perdu, celui de Cécile Duflot. L’ancienne ministre du Logement de François Hollande, candidate écologiste dans la 6ème circonscription de Paris qui comprend une partie des 11ème et 12ème arrondissements de la capitale, a elle aussi été éliminée dès le premier tour avec 14,69% des voix. Le candidat REM Pierre Person, l’un des créateurs des Jeunes avec Macron, est arrivé en tête avec 39,42 % des suffrages. Il affrontera la conseillère de Paris, Danielle Simonnet, candidate de La France insoumise (18,84%).
Le cas El Khomri
Myriam El Khomri est de son côté en difficulté dans la 18ème circonscription. L’ancienne ministre du Travail de François Hollande est arrivée en seconde position derrière Pierre-Yves Bournazel, investi par la coalition LR-UDI, et soutenu par le Premier ministre Edouard Philippe. Dans la circonscription voisine qui couvre la seconde moitié du 18ème arrondissement, Babette de Rozières, candidate LR a été éliminée, largement devancée par REM et FI.
Benjamin Griveaux et Marielle de Sarnez ont une longueur d’avance
Les Parisiens proches d’Emmanuel Macron se portent de leur côté plutôt bien. Dans la 11ème circonscription parisienne, la ministre des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, est en ballotage favorable pour le second tour, avec 40,58% des voix. Elle devra l’emporter sur le candidat de La France insoumise, Francis Szpiner, qui a récolté 16,74% des suffrages, devançant de peu le député socialiste sortant Pascal Cherki (15,10%).
Idem pour Benjamin Griveaux. Le porte-parole de La République en marche est arrivé largement en tête au premier tour dans la 5ème circonscription de Paris. Il devance de plus de 30 points la députée sortante socialiste Seybah Dagomah. Benjamin Griveaux enregistre 43,63 % dans cet ancien bastion socialiste regroupant les 3ème et 10ème arrondissements de la capitale.
Les difficultés de Nathalie Kosciusko-Morizet
La droite de son côté est en grande difficulté. Nathalie Kosciusko-Morizet est ainsi en ballottage très défavorable face au candidat de La République en marche Gilles Le Gendre. L’ex-ministre de Nicolas Sarkozy est arrivée en seconde position avec 18,13% des voix versus 41,81% pour l’ancien patron du journal Challenges.
Sur son compte Twitter, l’ancienne maire de Longjumeau a appelé au rassemblement en vue du second tour. La situation est d’autant plus délicate pour la Républicaine qu’elle est candidate dans une circonscription acquise à la droite jusqu’à présent. Lors de ce premier tour, elle a toutefois écarté deux concurrents LR face à elle : Henri Guaino (4,51%) et Jean-Pierre Lecoq (9,17%).
Benoît Hamon, le député des Yvelines et candidat à sa réélection dans la 11e circonscription des Yvelines sous l'étiquette PS, est éliminé du second tour.
Manuel Valls, ancien premier ministre de François Hollande et candidat à sa propre succession dans la 1ère circonscription de l'Essonne (sous aucun parti) annonce qu'il arrive en tête du premier tour. « J'arrive nettement en tête du premier tour avec 25,5% des voix, devant La France insoumise avec 17,6% »
Caroline De Haas, militante féministe, ancienne porte-parole d'Osez le féminisme et candidate dans la 18e circonscription de Paris, est éliminée.