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26 juin 2017 1 26 /06 /juin /2017 06:00
Le cornouiller mâle (Cornus mas)

Le cornouiller mâle (Cornus mas)

Je suis né dans un pays de haies, de buissons profonds enserrant terres labourées et pâtis, bordant des chemins creux sur lesquels nous esquintions nos bicyclettes.

 

La haie, les buissons surtout, car la haie dans nos temps moderne est disciplinée, sont le paradis des ronces. La ronce est un arbuste fruitier de la famille des Rosacées. Ce buisson épineux croît très rapidement, s’étale sur des mètres et des mètres en peu de temps, de plus, ce fruitier est résistant au froid. En été, de délicieuses baies comestibles, les mûres, viendront colorer ce buisson.

 

Les mûres, lorsque nous étions gamins, lors de nos vagabondages nous désoiffaient tout en barbouillant nos lèvres de noir. Accessoirement elles nous permettaient de masquer le goût du tabac de nos P4 que nous fumions en cachette.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les parigots têtes de veaux, lorsqu’ils pointent leurs museaux au-delà du périphérique, trouver les bons coins, où les ronces croulent sous le poids des mûres, pour les ramasser par seaux entier afin d’en faire des confitures, des tartes… c’est de l’ordre du possible.

 

Ils peuvent aussi succomber à la tentation de toutes les manger sur place ! Ça les changera de celles qu’ils peuvent acheter sur les marchés, issues de croisements et de sélections, aboutissant à des fruits plus gros et moins acides.

 

Parmi ces sélections, citons la «Black Diamond», la «Dirksen» arrivant à maturité fin Juillet, la «Jumbo» ou encore la «Perle Noire». La «Loganberry» est née des amours d’un roncier et d’un framboisier, dans le jardin du juge Logan en 1881.

 

La mûre sauvage, petite, juteuse, parfumée et acidulée, «Rubus fruticosus», est un fruit rouge puis noir à maturité, sœur de la framboise, elle se trouve aussi dans la mythologie grecque, elle serait née du sang versé par les Titans lors de leurs guerres contre les dieux. Dans la Bible, on trouve aussi de nombreuses références à la mûre.

 

Pascal Garbe, dans Tout se mange dans mon jardin, évoque la haie gourmande qui serait une extension des buissons de mon enfance sous une forme domestiquée sans pour autant lui ôter son côté sauvage et proliférant.

 

Il avait dans son jardin une haie composée de cornouillers mâles (Cornus mas) derrière laquelle des framboisiers s’étaient installés et se faufilaient au milieu des cornouillers. Tel est le principe de la haie gourmande, laisser ronces, amélanchiers, framboisiers, cassissier, groseillier, cornouiller, argousier se mélanger dans un beau fouillis.

 

L’été il pouvait aller picorer quelques fruits qui mûrissent çà et là mais quand venait l’automne il lui fallait tout de même jouer du sécateur afin d’éviter qu’une espèce prenne le dessus sur les autres.

 

Avec l’agriculture urbaine que je pratique avec l’association Veni Verdi, sur nos toits nous pouvons laisser des buissons gourmands se développer.

 

Amélanchier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Venu d'Amérique du Nord, l'amélanchier est un merveilleux arbuste qui se couvre en avril-mai d'une neige de fleurs étoilées. L'été le pare de baies aussi savoureuses que décoratives et l'automne est son plus beau spectacle, flamboiement de cuivre et de pourpre.

 

En avril-mai apparaissent les petites fleurs étoilées, blanc pur ou teintées de rose. Chez certaines variétés, elles dégageant un parfum assez doux, légèrement vanillé.

 

Après la floraison printanière, l'arbuste se couvre de petites baies sucrées et riches en vitamine C, les amélanches. Elles feront en été les délices des oiseaux et des petits mammifères … sauf si, plus rapide, vous les cueillez pour en faire de délicieuses tartes ou confitures.

 

Cornouiller

 

Le cornus ou cornouiller est un arbuste à développement rapide, mais dont les feuilles sont caduques. Les fleurs souvent étoilées blanc clair sont parfumées, mais certaines espèces ont des fleurs jaunes ou roses.

 

Apparaissant de juillet à octobre, les fruits du cornouiller sont de minuscules baies globuleuses comprenant des graines oléagineuses. Ils passent d'une couleur blanc crème, bleuté, rouge ou noir lors de la maturité. Les feuilles ondulées et à nervures sont opposées. De couleur gris vert, le revers des feuilles vire au rouge orangé, offrant de somptueuses et chatoyantes couleurs pendant l'automne.

 

Certains cornouillers ont des fruits comestibles qui peuvent servir en cuisine pour obtenir de la confiture à l'aide des fruits acides dont le goût rappelle celui de la cerise, mais d'autres arbres produisent des baies qui peuvent provoquer de légers troubles digestifs. Les abeilles butinent ses fleurs qui apparaissent juste à la fin de l'hiver et les oiseaux se régalent, un peu plus tard, des fruits sucrés.

 

Argousier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec son feuillage léger et ses fruits colorés et comestibles, l’argousier est décoratif une bonne partie de l’année. Très résistant, il est adapté aux conditions les plus difficiles et devient vite très beau sans soin particulier.

 

L'argousier, un arbuste qui pousse partout ou presque.

 

L’argousier (Hippophae rhamnoides) – à ne pas confondre avec l'arbousier- encore appelé saule épineux ou argousier faux nerprun, est un arbuste de 3 à 5 m de haut de la famille des Eléagnacées. Il pousse spontanément dans les zones tempérées ou subtropicales d’Europe et d’Asie où on le rencontre aussi bien dans les zones montagneuses, que sur les dunes littorales.

 

C’est un arbuste très ramifié au port dense et un peu évasé dont les rameaux gris très épineux portent des feuilles étroites et allongées au revers gris argenté qui sont assez semblables à celles du saule.

 

De petites fleurs jaunes qui éclosent en avril ou en mai avant la sortie des feuilles donnent des baies rouge orangé uniquement sur les sujets femelles car l’argousier est dioïque.

 

Les fruits, très nombreux, sont groupés le long des rameaux. Ils apparaissent en septembre mais sont surtout visibles après la chute des feuilles. Ils constituent un bel ornement tout l’hiver si ne vous ne les récoltez pas pour en faire des confitures, des compotes ou des jus très riches en vitamine C.

 

Le framboisier, cassissier, groseillier, sont plus connus de vous alors je ne prends pas la peine de vous faire un petit topo sur eux.

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commentaires

H
C’était pure gourmandise que ces ventrées de mûres cueillies dans le chemin de Villeneuve ou dans les « bouéssuns » des pâtis de la Touche ou Ricordeau. Nous n’allions pas jusque sur « tes terres » de la Garandelière ou du grand verger… Nous avions le privilège de choisir les baies, les plus grosses, bien noires, sans flétrissure et qui se détachaient de leur pédoncule avec trois doigts, sans forcer… J’aimais déjà la belle couleur indigo de nos langues les soirs de ces vagabondages en sandalettes.<br /> Ma mère ne faisait pas de confitures de mûres , les fruits du jardin, prunes, pêches, groseilles, pommes, coings et poires, sans compter la rhubarbe suffisaient pour remplir les bocaux pour l’hiver. <br /> Aujourd’hui, c’est nous qui faisons la confiture et la gelée de mûres. Mais voilà, il faut choisir les lieux de cueillette, bannir les bords de routes pollués par les gaz d’échappement, les buissons de cultures soumises aux pesticides, insecticides, herbicides et autres toxiques Monsanto. Du côté de Rosnay ou sur « les bords de l’Auzance » quelques havres de tranquillité écologique nous fournissent encore de quoi faire provision. (Et puis depuis quelques temps, ils ont cessé d’arracher les buissons !) HPT
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