Télérama j’y suis abonné depuis que j’ai quitté le sein de ma mère ; j’exagère à peine ça remonte à un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître celui où Télérama était un fleuron de la Bonne Presse.
Couston c’est le genre de mec à écrire à propos des hauts de Vauxrenard : « Pas le genre de paysage monotone et monochrome typique des vignobles de la plaine de Villefranche (et d’autres) où l’alignement des parcelles évoque les cimetières militaires. Ici, les vignes dégringolent des vallons mais ce sont les arbres, omniprésents, qui gagnent aux points. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu, à l’automne dernier, pour que l’immense forêt qui domine le village ne soit défigurée par un « parc de loisirs motorisés », projet manigancé par le maire mais très vite battu en brèche par ses administrés, attachés à leur calme et à leur nature. »
Il a une très bonne descente… sur son vélo comme en des lieux plus improbables…
Très belles photos de Jérôme Bonnet pour Télérama
Isabelle et Bruno Perraud je ne daterai pas au carbone 14 notre première rencontre à Montreuil car, avec le temps qui passe, votre Taulier à la mémoire qui flanche. Pour autant il ne perd pas les pédales, même s’il lui arrive d’être parfois déjanté, et il revient toujours à ses premières amours. En l’occurrence, dans le cas présent, c’est Isabelle qui a répondu avec enthousiasme à ma sollicitation de venir présenter le domaine des Côtes de Molière sur mon espace de liberté.
Avant de lui laisser la plume je mets comme elle en exergue la belle citation de Goethe : « La matière n'est rien, ce qui compte, c'est le geste qui la faite » qui est sur le site du Domaine.
C’était une chronique du 16 juillet 2012 Les vins de la Maison Perraud Isabelle et Bruno c’est beau comme des Côtes de la Molière en Beaujolais ICI
Isabelle est redoutable : elle chronique sur son blog , elle twitte et retwitte plus vite que son ombre, like sur face de bouc, embrasse des causes avec fougue, détermination et pugnacité.
Bruno et Isabelle sont des amis, des vrais, j’y ajoute Élodie la seule de la bande des 4 enfants que je connaisse.
A Vauxrenard, Yohan, apprenti vigneron, fait ses classes auprès de Bruno et Isabelle, un couple qui a rompu avec la viticulture industrielle en 1999 après une intoxication au pesticide. Heureux de cultiver autrement, dans un métier et une région où tout est à (re)faire.
« Avant de rencontrer les Perraud, Yohan aussi s’était toujours « promis de ne jamais devenir viticulteur ». Il avait vu ses parents souffrir dans les vignes de Brouilly, son père arrêter le métier de vigneron, trop stressant, pour se reconvertir en simple ouvrier viticole. S’il a décidé malgré tout de faire un bac pro, c’était avec l’objectif de devenir technicien de la vigne : chef de culture, gérant de domaine, maître de chai, mais pas viticulteur. Quant au bio, il ne voulait pas en entendre parler.
La rencontre avec les Perraud sera encore plus décisive. Adepte des vins nature, c’est-à-dire sans intrants, ni à la vigne, ni au chai, hormis une dose homéopathique de soufre dans certains cas, Bruno et Isabelle convertissent leur jeune apprenti en quelques semaines. « Ils m’ont transmis la passion, avoue Yohan avec une touchante humilité. Avec eux, j’ai retrouvé l’envie de cultiver la vigne. Je ne critique pas les méthodes d’avant, car le contexte était différent, mais quand je vois des jeunes de 25 ans qui continuent à désherber dans le but de faire du vin, j’ai du mal à comprendre leur démarche. En BTS, on nous apprend au contraire à penser par nous-mêmes, à être curieux pour aller plus loin, à ne pas avoir de préjugés, à savoir se défaire de l’influence de ses parents. »
Lire tout le Couston ICI
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Enfin, presque caché dans un repli de terrain, voici le dernier village du haut Beaujolais, celui qui s’élève au-dessus de tous les autres : Vauxrenard. » la maison Perraud est en haut !