Je le confesse Arnaud Montebourg, avec son côté ramenard et égocentré, n’a jamais été vraiment ma tasse de thé. Pourtant sa militance pour le made in France ne m’a pas laissé indifférent car je la pratique à chaque fois que c’est possible.
Bien sûr, je l’ai charrié pour sa marinière.
J’écrivais en octobre 2012 :
« Bien sûr le Taulier n’a pas une belle gueule d’amour comme Montebourg, il n’est qu’un vieux cheval de labour blanchi sous le harnois (vieux mot : ensemble des défenses qui protègent le corps d'un guerrier). Mais il n’a pas attendu le héraut du fabriqué en France pour se chausser (mes Heschung made in Alsace) et se vêtir français dès qu’il le pouvait. Sa marinière à lui, donc à moi, c’est une Saint-James qui, comme son nom ne l’indique pas, est une entreprise française. Elle n'a pas poussé jusqu'à s'appeler Saint-Jacques pour faire plaisir au taulier mais, même si les Français ne sont pas très doués en anglais, le rapport est évident ce qui n'est pas le cas pour le bel Arnaud qui n'est pas Breton »
Le Taulier bien avant Montebourg s’exhibait en marinière Made in France même que c’était une Saint-James
Laissons-là, et les déçus du hollandisme, et les partisans de la relance par la consommation profitant aux importations, pour aller tout au fond de nos territoires afin de vous faire découvrir l’excellence française.
Chaque jour, plus de 1 200 pièces sortent des ateliers sourdins (sis à Villedieu-les-Poêles), qui comptent plus de 1 000 références au catalogue. Avant, Mauviel vendait 80 % de sa production aux professionnels, 20 % au grand public. Aujourd'hui, c'est l'inverse.
Ce changement de cap « entamé il y a dix-douze ans était nécessaire pour maintenir notre volume d'activité », résume Valérie Le Guern-Gilbert, qui a succédé à son père à la tête de l'entreprise. Elle parcourt le monde au rythme des grands salons culinaires. « Avant on vendait ce que l'on produisait, aujourd'hui on produit ce que les commerciaux rapportent. » Mauviel réalise 60 % de ses ventes à l'export.
« 1830 célèbre la fondation de l'entreprise par Ernest Mauviel dans une petite ville surnommée la "Cité du cuivre", où l’on pratique depuis le 12° siècle la poêlerie et la dinanderie (le mot vient de Dinant, en Belgique) qui est la fabrication d’ustensiles de cuisson à partir de métaux bi-laminés (cuivre-inox, multicouche inox). On savait alors comment attirer les artisans, en les dispensant de payer les impôts, en vertu d’un privilège accordé par le Duc de Normandie, qui permit aux Chevaliers de l’Ordre de Malte d'administrer directement la cité.
Après le tournant favorable des années 60 avec une ouverture à l'international, les budgets fondent vingt ans plus tard et les investisseurs privilégient d'autres achats que le matériel. Il aurait fallu se tourner vers une fabrication chinoise pour conserver totalement la clientèle professionnelle. Mauviel fait le choix de rester sur le haut de gamme mais à destination du grand public qui à l'époque ne pesait que pour 20%.
Cette voie sauve l'entreprise en assurant 80% des commandes. Aujourd'hui le rapport se rééquilibre en descendant à 60 pour le grand public et remontant à 40 pour les chefs que Mauviel n'a jamais cessé d'écouter.
Lire la suite de cette très intéressante chronique ICI sur le procédé de fabrication.
Les établissements Mauviel sont aujourd'hui le leader mondial du cuivre culinaire [3]. « Mille produits sont référencés dans nos catalogues, dont certaines gammes en inox et aluminium », explique Vincent Le Guern.
Les Ets Mauviel exportent leur production à 60 %, dans 40 pays, dont les États-Unis, principal client étranger. L'entreprise possède d'ailleurs, depuis 2004, sa propre filiale à New Castle (Delaware), qui emploie 130 représentants.
L'entreprise emploie 80 salariés en 2010. Son chiffre d'affaires est de 9 millions d'euros (2010).