Enfant je n’ai jamais rêvé d’être architecte même si j’étais fasciné par le génie des bâtisseurs de cathédrale ; en revanche je rêvais d’être radioreporter sportif et le dimanche après-midi j'écoutais sur Paris-Inter les retransmissions commentées par Georges Briquet. Lorsque je confiai à ma sainte mère, qui voulait faire de moi un curé, cette vocation, elle me répondit que ce n’était pas un métier convenable. Mon père lui, s’en fichait, il aimait la politique et il fallait faire silence lors des chroniques de Geneviève Tabouis sur radio-Luxembourg et Jean Nocher sur la RTF. Son seul mandat fut d’être conseiller municipal adjoint chargé des travaux et des chemins vicinaux. Il m’a refilé le virus tout en me vaccinant contre le désir d’en faire, non pas un métier, mais mon pain quotidien. Je n’ai jamais eu la tentation de l’élection, et pourtant là où j’étais ça grouillait de seconds couteaux qui en rêvaient et qui ont mis à l’épreuve des faits leur rêve. Je les plains mais ils n’ont que ce qu’ils ont cherché. Je ne voyais passer ma vie à serrer des mains, à visiter des foyers du 3e âge, à faire des discours de foires, de faire le godillot ou l’aboyeur au Palais Bourbon.
Comme je l’avais répondu à ma mère lorsqu’elle me bassinait avec le séminaire «Moi c’est Pape ou rien ! », du côté politique c’eut été « Ministre ou rien ! ». Je vous le concède c’est mon côté Macron mais à ma décharge j’ai côtoyé tellement de Ministre de l’Agriculture dans ma vie, de tous les bords, que je n’ai aucune honte à affirmer que j’aurais pu tenir le manche aussi bien qu’eux. Mais une fois passé le plaisir d’y être je sais pertinemment que comme le disait Chevènement « Un Ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ». Très peu pour moi les couleuvres avalées !
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25 avril 2011 Éric Zemmour le Jean Nocher ou la Geneviève Tabouis du PAF : il a une fonction salutaire, j’ose même écrire sanitaire, un côté Destop bien utile.
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J’avais 10 ans en 1958, la fameuse 3e place des Français à la Coupe du Monde en Suède avec un Just Fontaine en goléador, ça me faisait rêver l’oreille collée au gros poste de radio du Bourg-Pailler. Bien sûr on parla plus de Pelé la perle noire que de Kopa mais 1958 fut pour lui l’année de la consécration internationale avec une Coupe d’Europe des clubs champions remportée, une Coupe du monde réussie, Raymond Kopa fut considéré comme le meilleur joueur du tournoi, un Ballon d’Or.
Mais comme l’écrit Yann Bouchet dans le Monde :
« Comme pour Platini et Zidane, originaires d’Italie et d’Algérie, le parcours de la famille Kopaszewski illustre une partie de l’histoire de l’immigration en France. Les grands-parents paternels, Polonais, s’installent dans le Nord-Pas-de-Calais, après la Première guerre mondiale. Né le 13 octobre 1931 à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais), Raymond Kopa commence à jouer dans les corons, où son père est mineur. Très tôt intéressé par le football, il travaille cependant deux ans et demi à la mine, de 14 ans à 16 ans et demie, période durant laquelle il est en partie amputé de deux doigts à la suite d’un accident du travail.
Après des débuts à l’US Nœux-les-Mines, il rejoint en 1949 le SCO Angers où, à 18 ans, il signe son premier contrat professionnel. Deux ans plus tard, lors d’un match amical contre le grand Stade de Reims, l’entraîneur rémois Albert Batteux repère le jeune joueur. Après d’intenses négociations, Angers finit par accepter le départ de son milieu de terrain pour un club qui va devenir le plus performant du pays. Entre 1951 et 1956, Raymond Kopa remporte deux titres de champion de France (1953 et 1955) avec l’équipe champenoise et atteint la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions (1956), seulement battu par le Real Madrid, une première pour un club français. »
À Paris, place de Catalogne, comme à Montpellier pour le palais du mégalo Georges Frèche, l’œuvre architecturale de Ricardo Bofill ne m’a jamais convaincue, et en plus ça vieilli mal.
L’œuvre qui me séduit de lui c’est la récupération par lui, en 1973, d’une cimenterie délabrée.
La réhabilitation est un procédé qui a été beaucoup utilisé pour habiter des bâtiments déjà construits, en les adaptant à leur nouvelle fonction et en préservant les principes structurels et/ou architecturaux de ces bâtiments. Ce procédé permet de garder un lien entre le passé et le présent, tout en préservant l’état d’un site. C’est ainsi que Ricardo Bofill a choisi de réhabiliter une usine pour y installer son agence et pour y habiter.
Cette usine de ciment composée de 30 tours et de sous-sols qui abritaient des machines. Ce complexe industriel qui était en partie en ruine lui est apparu alors comme un espace à grand potentiel.
Une citation de Ricardo Bofill résume l’état de l’usine à l’époque : « … des escaliers qui grimpent vers nulle part, des puissantes structures en béton qui tenaient rien, des morceaux de fer suspendus dans l’air, des immenses espaces vides remplies malgré tout de magie »*. Cette description de La Fabrica indique à quel point Bofill tenait à garder ces éléments forts du bâtiment pour s’en servir dans son projet.
« Après une longue promenade dans les rues de Barcelone rythmées par des bâtiments pour la plupart nouveaux, nous sommes arrivés devant l’Agence de Ricardo Bofill. De loin, seules les tours sont visibles et le bâtiment ne donne pas l’air d’être une agence d’architecture. La végétation qui s’est développée sur les murs et autour du bâti, donne un air d’ancienneté à l’ensemble. Plus on s’approche du bâtiment et plus on ressent la grandeur des tours. Cette allure de château médiéval et la présence de palmiers nous fait penser à un oasis au beau milieu de la ville. »
Visite guidée ICI TALLER DE ARQUITECTURA OU « LA FABRICA » – RICARDO BOFILL
De superbes photos ICI
À l’heure où j’écris ce petit bout de chronique je ne sais où en sera Fillon et si, face aux désertions il laissera la place à Juppé. Attendre et voir s’il me faut réactiver l’Opération Chartrons ?