Au salon de l’agriculture les chercheurs de l’INRA pensent pour vous : agriculteurs, viticulteurs, consommateurs… suivez sur twitter !
Que nos brillants chercheurs agronomiques innovassent, qu’ils fassent avancer la science me semble aussi évident que moi je pédalasse pour faire avancer mon vélo…
Alors quoi de plus normal qu’ils profitassent du grand barnum qu’est le Salon de l’Agriculture pour colloquer, pour je cite la communication de l’INRA des rencontres qui restituent le produit des réflexions à un large public de partenaires : professionnels agricoles, acteurs du système français de R&D, etc.
Nos chercheurs vont donc restituer le produit de leurs réflexions
Pour le Larousse, restituer c’est « Rendre quelque chose à son propriétaire légitime »
« Rendre ce qui a été pris ou ce qui est possédé indûment, injustement. »
Étrange formulation ou tout simplement une formulation qui traduit l’ambiguïté de notre recherche publique qui, contrairement à la recherche privée, à une mission que l’on peut qualifier de service publique.
Mais en est-il vraiment ainsi ?
À qui s’adressent-ils dans ces rencontres ?
À un large public de partenaires : professionnels agricoles, acteurs du système français de R&D, etc. nous dit-on.
Ce public est-il aussi large que cela ?
N’est-il pas au contraire l’expression publique d’un entre soi à des fins de Communication ?
Où sont, non pas les acteurs, en effet ceux qui mettent « les mains dans la farine » ne jouent pas un rôle, mais ceux qui au jour le jour sont confrontés à des questionnements qui mettent en jeu leur avenir, leur vie ?
Pourquoi en amont de ce jeu de rôle orchestré par l’INRA n’ont-ils pas droit à la parole pour exprimer leurs demandes de recherche ?
Ne serait-il pas primordial de leur restituer le pouvoir d’influencer l’offre de recherche de l’INRA ?
Mais je me doute que ça perturberait les rapports de l’INRA avec certains de ses partenaires ici innommés mais que l’on peut retrouver dans les participants à ces rencontres bien formatées.
Je vous donne le programme :
- Construire la viticulture de demain lundi 27 février 2017 ~ de 14h30 à 16h30
- L'innovation alimentaire : vers une alimentation sur mesure Mercredi 1er mars 2017 ~ de 10h à 12h
- L'agriculture biologique, les enjeux d’un secteur en pleine croissance Jeudi 2 mars 2017 ~ de 16h30 à 18h30
- Alimentation durable Vendredi 3 mars 2017 ~ de 14h30 à 16h30
- Construire la viticulture de demain
Cette rencontre associe la recherche dans les sciences biotechniques et socio-économiques et les acteurs économiques pour brosser la construction de la viticulture de demain.
Lundi 27 février 2017 ~ de 14h30 à 16h30
Suivez cette rencontre sur Twitter #Vigne
La production viticole est une production agricole majeure en France, à la fois par l’importance des surfaces, plus de 770 000 ha, son importance économique, en particulier à l’exportation et son empreinte sur les territoires. C’est une production qui a une composante culturelle très forte, qui explique à la fois sa place à l’exportation et les attentes des consommateurs.
Portés par la place des grands crus et des grands cépages, les professionnels du secteur viticole expriment des exigences qualitatives très fortes et un besoin de s’adapter aux évolutions du marché, tout en répondant également aux attentes exprimées par la société d’une réduction forte des produits phytopharmaceutiques largement utilisés pour la protection de la vigne.
A ces attentes sur le court terme, la viticulture doit également prendre en compte la montée en puissance des conséquences du dépérissement qui touche aujourd’hui la plupart des vignobles, et qui exige de considérer simultanément de nombreux leviers technologiques et organisationnels.
Enfin, en raison de sa pérennité, mais aussi de la forte typicité des produits viticoles associée à leurs terroirs d’origine, la viticulture doit anticiper dès aujourd’hui les conséquences du changement climatique en cours et imaginer les marges d’action.
Au travers de cette rencontre associant la recherche dans les sciences biotechniques et socio-économiques et les acteurs économiques, la construction de la viticulture de demain sera brossée.
Programme
Introduction
Christian Huyghe, Directeur Scientifique Agriculture de l'Inra
Séquence 1 : Des enjeux à moyen et long terme
> L’adaptation au changement climatique : les principaux acquis du projet Laccave
Nathalie Ollat, Inra Bordeaux et Jean-Marc Touzard, Inra Montpellier
> La lutte contre le dépérissement de la vigne : les enjeux et les actions mises en œuvre dans le cadre du plan national et de la création de la chaire industrielle de Bordeaux
Patrice Rey, Inra Bordeaux, Christophe Riou, IFV et Christian Lannou, Inra-SPE et président du CST de l’IFV
Discussion avec la salle
Séquence 2 : Les transitions à court terme pour répondre aux ambitions du plan Agroécologique et du plan Ecophyto
> La création et le déploiement de variétés résistantes au mildiou et à l’oïdium
Didier Merdinoglu, Inra Colmar, François Delmotte, Inra Bordeaux et Carole Caranta, Inra-BAP
> Les transitions dans le monde viticole et l’adoption de nouveaux cépages
François Hochereau, Inra Ivry
Discussion avec la salle
Conclusion
Philippe Mauguin, PDG de l’Inra
- L'innovation alimentaire : vers une alimentation sur mesure
Cette rencontre vise à initier le dialogue avec les acteurs socio-économiques dans l’objectif de co-construire des projets ambitieux autour d’un domaine porteur d’innovation : l’alimentation sur mesure.
Mercredi 1er mars 2017 ~ de 10h à 12h
Suivez ce colloque sur Twitter #Food
En France, comme dans l’ensemble des pays industrialisés, les habitudes alimentaires ont beaucoup plus changé au cours des cinq dernières décennies qu’au cours des siècles précédents. L’évolution de l’alimentation accompagne les transformations de notre société : modifications des modes de vie, évolutions sociologiques, développement socio-économique, progrès technologiques, changement des goûts des consommateurs et des modes de consommation.
Cette mutation des habitudes alimentaires offre un champ de développement porteur de valeur ajoutée, notamment en matière d'aliments fonctionnels adaptés à un mode de consommation particulier ou à des besoins nutritionnels spécifiques, ainsi qu’en matière d’aliments « sur mesure » destinés à répondre à des demandes particulières de certaines catégories de populations telles que les séniors, les nourrissons et jeunes enfants, les femmes enceintes et allaitantes, les populations souffrant de syndromes allergiques ou les sportifs.
Les progrès scientifiques dans la connaissance des besoins nutritionnels et hédoniques, ainsi que la meilleure compréhension des préférences alimentaires et des comportements de consommation de différents groupes de population permettent de proposer des démarches de conception d’aliments mieux adaptés à la demande de ces groupes.
Par ailleurs, le développement des technologies de l’information et de la communication permet d’envisager de « personnaliser » l’alimentation, à travers des applications intégrant des données sur la composition des aliments, leur provenance, les indicateurs de santé de l’individu, son mode de vie et ses préférences.
Le principal objectif de l’Inra est de fournir les éléments scientifiques permettant d’améliorer la santé et le bien-être en encourageant le développement d’aliments mieux adaptés à l’Homme. Les recherches se situent dans un compromis entre le bien-être individuel et le contexte économique et socio-professionnel.
Par cette rencontre, nous souhaitons initier le dialogue avec les acteurs socio-économiques dans l’objectif de co-construire des projets ambitieux autour d’un domaine porteur d’innovation : l’alimentation sur mesure.
Programme
Introduction
Jean Dallongeville, Inra
> Alimentation sur mesure: rôles du microbiote intestinal
Patrick Veiga, Danone
> L’offre alimentaire personnalisée
Matthieu Vincent, WeCook / DigitalFoodLab : présentation des acteurs de type startup et innovant autour de l’alimentation personnalisée
Séverine Gailler-Legendre, WeCook / Alantaya : 2 exemples d’acteurs du coaching alimentaire ciblant à la fois le grand public et les pathologies
Discussion avec la salle
> Le projet de recherche Nutriperso: alimentation personnalisée et prévention du diabète de type 2
Louis-Georges Soler, Inra
> Utilisation d'additifs sensoriels naturels pour moduler l'appétit et le plaisir alimentaire : démonstration d'impact au niveau du cerveau et des comportements chez le modèle porcin. Collaboration Inra & Laboratoires Phodé
David Val-Laillet, Inra
Discussion avec la salle
Conclusion
Christine Cherbut, Directrice scientifique Alimentation et Bioéconomie, Inra
- L'agriculture biologique, les enjeux d’un secteur en pleine croissance
Cette rencontre aborde plusieurs questions sur les formes de gouvernance de l'agriculture biologique, l’appui des politiques publiques, mais aussi le soutien à la conversion ou l’organisation et la sécurisation de la production.
Jeudi 2 mars 2017 ~ de 16h30 à 18h30
Suivez cette rencontre sur Twitter #Bio
Au cours des 6 premiers mois de 2016, le nombre d’exploitations en agriculture biologique (32 000) a connu une croissance sans précédent (+10%), croissance équivalente à celle enregistrée sur toute l’année 2015. L’ensemble de la filière, y compris les opérateurs aval (transformateurs, distributeurs…), est concerné par ce développement. Le secteur poursuit sa structuration et plusieurs chantiers d’importance sont à l’agenda sur les formes de gouvernance, d’appui des politiques publiques, mais aussi sur le soutien à la conversion ou sur l’organisation et la sécurisation de la production.
Après un retour sur 30 ans de construction de la gouvernance des marchés (normes, certifications, accréditation), on aborde la question des outils de régulation mis en œuvre et de leurs impacts sur la dynamique des marchés. Le développement de l’AB est ensuite abordé du point de vue de l’agriculteur, en se centrant sur les défis qu’il doit relever lorsqu’il opte pour une conversion en AB. Le soutien public est un des ressorts du développement. Envisageant l'hypothèse d'un soutien public à l'AB fondé sur la rémunération de ses aménités, le ministère chargé de l'agriculture a souhaité disposer d'un état des lieux des connaissances scientifiques pour objectiver l’évaluation des externalités de l’AB. On revient sur ce travail, confié à l'Itab, avec l'appui scientifique de chercheurs de l'Inra. L’hétérogénéité en quantité et en qualité de la production issue de l’AB est une contrainte que doivent gérer les transformateurs. Le Réseau Mixte Technologique Transfo Bio présente les questions que cela pose et les pistes explorées par les acteurs de la filière.
Programme
Introduction
Christian Huyghe, Directeur Scientifique Agriculture de l'Inra
Séquence 1 : l'AB demain, quelques pistes de réflexion
> Les instruments de régulation de l’Agriculture Biologique (normes, certification, accréditation) et leurs conséquences sur les marchés
Allison-Marie Loconto, Inra
> Les défis de la conversion en AB : témoignage d’un agriculteur de la FNAB
Sébastien Lemoine, FNAB
> Les externalités de l’AB, résultats d’une expertise pilotée par l’ITAB
Natacha Sautereau, ITAB et Marc Benoit, Inra
> Interactions entre production agricole et transformation agroalimentaire : état des lieux et perspectives dans la filière Bio
Cyril Bertrand, CRITT Agroalimentaire PACA et RMT ACTIA TransfoBio
Séquence 2 :le développement de l'AB par les partenaires de la recherche
Stéphanie Pageot, présidente de la FNAB
Catherine Decaux, Directrice de l'ITAB
Conclusion
Philippe Mauguin, PDG de l'Inra
- Alimentation durable
Cette rencontre, co-organisée par l’Inra et l’Ademe, montre que l’alimentation durable est un défi possible à relever et une voie d’avenir.
Vendredi 3 mars 2017 ~ de 14h30 à 16h30
Suivez cette rencontre sur Twitter #Global
Une attention croissante est portée aux effets environnementaux et sanitaires de la production et de la consommation alimentaires. Un changement en faveur de systèmes et de régimes alimentaires plus durables s’impose pour protéger la santé de l’homme et de l’environnement, garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle, préserver les ressources naturelles et la biodiversité. Néanmoins, les moyens de la transition vers de tels systèmes restent encore matière à débat.
La rencontre, co-organisée par l’Inra et l’Ademe, propose d’apporter un éclairage sur des connaissances récentes et de présenter des actions mis en œuvre par des filières agro-alimentaires et des acteurs territoriaux, qui montrent que l’alimentation durable est un défi possible à relever et une voie d’avenir.
Programme
Introduction
Joëlle Kergreis, direction exécutive des programmes, Ademe
> Agrimonde-Terra- Impact des régimes alimentaires sur l’utilisation des terres
Olivier Mora, Inra
> Écoconception dans les filières agro-alimentaires
Vincent Colomb, Ademe
> Approche de l’alimentation durable par une filière agro-alimentaire
Amina Galiano, Agrosolutions et Flora Schmitlin, Mondelez Europe.
Discussion avec la salle
> Intégration des qualités nutritionnelles et environnementales de l’alimentation en France
Nicole Darmon, Inra
> Projet d’alimentation durable territorialisé
Nadège Noisette, Adjointe à la ville de Rennes en charge des approvisionnements
Discussion avec la salle
Conclusion
Philippe Mauguin, PDG de l’Inra