MLP sera, selon les sondages, présente au 2d tour des présidentielles et de surcroît en tête.
Qui s’en étonne ?
Pas grand monde, selon certains elle est devenue fréquentable parce qu’elle ne dérape pas comme son obsessionnel de père, et j’ai même entendu de jeunes électeurs anti-Macron dit de gauche me dire : si c’est elle que les Français veulent, pourquoi pas, au moins ils comprendront ce qu’elle est vraiment et ce sera le bordel.
J’en suis resté pantois et hier j’ai découvert les propos suivants qui ont été tenus par Marine Le Pen le 26 février 2017
Daniel Cohn-Bendit qui était l’invité, dimanche 26 février, de l’émission « Questions politiques » (France Inter, Le Monde, France Télévisions) a lui déclaré qu’« au jour d’aujourd’hui », il voterait pour Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, « le mieux placé » pour battre largement Marine Le Pen.
Cohn-Bendit votera en avril pour la première fois à une élection présidentielle française, après sa naturalisation en 2015.
« Qui peut aujourd’hui le mieux battre Marine Le Pen au 2e tour ? Si c’est François Fillon qui est au 2e tour, la gauche ira très difficilement voter ; si c’est Benoît Hamon, la droite n’ira pas voter, donc si vous voulez vraiment nous éviter Marine Le Pen, Emmanuel Macron au jour d’aujourd’hui est le mieux placé », a-t-il analysé.
« Ce que j’espère, c’est que le candidat sera devant Marine Le Pen » dès le premier tour, a aussi déclaré M. Cohn-Bendit. « Je ne vote pas idéologiquement, je vote pour la personne la mieux placée et la faire gagner à 70 %-30 %, je vote contre Marine Le Pen », a-t-il martelé.
Un mariage et un divorce en à peine 24 heures.
Après l'officialisation, dimanche après-midi, du ralliement de l'écologiste Yannick Jadot, Benoît Hamon a écarté dans la foulée la perspective d'une alliance avec Jean-Luc Mélenchon. Invité du journal de 20 heures de TF1, le candidat socialiste a affirmé qu'il avait secrètement «vu» son rival de la France insoumise vendredi, et que ce dernier lui avait «confirmé (...) qu'il sera candidat». «Dont acte, la situation est maintenant claire, et c'est pour ça que je me tourne vers les Français», a-t-il embrayé.
N’en déplaise à ceux qui clamaient, chacun dans leur camp, « union de la gauche… union de la gauche… » pas un seul instant je n’ai cru à ce PACS de dernière minute.
Le PS subclaquant, cornaqué par Cambadélis, a eu la bonne idée de mettre dans les pattes du Président sortant une primaire ouverte qui a eu pour résultat de l’obliger à jeter l’éponge et propulser son Premier Ministre dans l’arène. Et c’est Hamon, le frondeur qui est sorti du chapeau.
La gauche du PS et la gauche de la gauche à la sauce Mélanchon chassent sur les mêmes terres avec l’ambition pour les gens de Solférino de maintenir en son sein ceux qui ont soutenu Hollande et pour la Méluche d’annexer ce qui reste du PCF.
Conséquences :
- Si Hamon se retirait pour Mélanchon l’aile modérée du PS passait avec armes et bagages chez Macron.
- Si Mélenchon se retirait pour Hamon le cœur de son électorat foutait le camp.
Reste qu’au PCF ses derniers élus doivent se faire du mauvais sang.
Les 3 périodes de Mélenchon qui ont précédé la création du Parti de Gauche.
Entre 1968 et 1977, avant d’adhérer au Parti socialiste, Jean-Luc Mélenchon a été militant de l’Organisation communiste internationaliste (OCI), le courant trotskiste de Pierre Boussel-Lambert. Comme les socialistes Lionel Jospin et Jean-Christophe Cambadélis, ou l’historien Benjamin Stora. Commentaire d’un ami de 20 ans :
« Il n’est plus trotskiste aujourd’hui. Mais, comme on dit, « lamberto un jour, lamberto toujours » : il en garde une façon de fonctionner, il est très carré. Quand il est convaincu qu’une idée est la bonne, il n’en dévie jamais. »
En 1992, Mélenchon était opposé au traité européen de Maastricht, mais a voté pour, par discipline de parti et par amitié pour François Mitterrand. « Je ne pouvais pas lui faire ça », a-t-il justifié auprès de ses amis. Il avait aussi la conviction que le « non » serait trusté par les nationalistes.
En Mars 2000, il entre au gouvernement Jospin (1997-2002) comme ministre délégué à l'enseignement professionnel. L'ironie, c'est que selon lui, ce gouvernement était sous influence de la gauche du PS, au moins « au début » :
- La gauche du PS que vous animiez a-t-elle pesé entre 1997 et 2002 ?
Sous Lionel Jospin, c'est la gauche du PS qui a donné le tempo, avec 35 heures sans pertes de salaires et l'alliance rouge-rose-verte notamment. Nous avons eu une contribution utile. A la fin de la législature, le rapport de forces s'est dégradé. Le mouvement socialiste a fini par être contaminé par l'orientation blairiste social-libérale, à laquelle François Hollande est d'ailleurs très lié.
Pour sourire un peu, même si l’hypothèse est bien improbable :
Guide de survie en cas de second tour Le Pen-Mélenchon
Jean-Marc Proust — 25.02.2017 –
Dans quelques semaines, nous regarderons, effarés, s’afficher sur nos écrans les visages des vainqueurs du premier tour. Dans cette campagne qui ressemble à un blockbuster avec des rebondissements tous les jours, une finale Mélenchon–Le Pen est très possible. Si c’est le cas, il sera alors trop tard. Le 23 avril, des millions de Français se poseront la même question: partir ou rester ?
À lire ICI je trouve ça savoureux et très réaliste.
Enfin, petit rappel à tous les jeunes électeurs de gauche : qui a fait trébucher Jospin en 2002 ?
Résultats du premier tour :
- Chirac 19,88%
- JM Le Pen 16,86%
- Jospin 16,18%
Les fossoyeurs de Jospin : Chevènement 5,33% et Taubira 2,32%.
Merci à eux !
Le candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon, a "accusé" dimanche le gouvernement de laisser "se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile" qui perturbe la campagne, après des incidents visant plusieurs candidats.
"En tant qu’ancien Premier ministre, en tant qu’élu de la Nation, j’accuse solennellement le Premier ministre et le gouvernement de ne pas assurer les conditions d’un exercice serein de la démocratie. Ils portent une très lourde responsabilité en laissant se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile qui ne peut que profiter aux extrêmes", estime M. Fillon dans un communiqué.
"Quels que soient les candidats, ils doivent avoir le droit de s’exprimer et le gouvernement doit prendre des mesures pour que les casseurs et les ennemis de la démocratie cessent de perturber cette campagne présidentielle", ajoute-t-il.