Ça me démangeait mais un vieux reste de charité chrétienne je m’abstenais. Les images de Face de Bouc de Vinisud, dans le décor de carton-pâte habituel, sentaient le vide, comme bourré de figurants type Olivier Stirn.
Un moment je projetais de chroniquer sur un nouveau job qui revenait en boucle : coach digital. Ça me rappelait le coach matrimonial tendance je bavasse sur ce que je ne connais pas.
Entre nous le Pousson en cette matière il est plutôt bon, je n'ironise pas...
Bref, je me suis réfugié dans l’abstention jusqu’au moment où je suis tombé sur Pousson qui titrait sobrement La mort de Vinisud ?
Je lis et j’avoue que je retrouvais le Pousson pertinent.
Je le cite
« Tout cela évidemment relève davantage du comptage de manifs façon CGT (ou préfecture de police), nous sommes dans le ressenti. J'ai d'ailleurs, pour tenter de corroborer ou démentir ces impressions, essayé d'examiner, comme on le fait désormais pour les pré-soirées électorales, la présence médiatique des différents salons sur les réseaux sociaux. Et là encore, Vinisud (qui pourtant a mis des moyens sur ce compartiment du jeu***) m'a semblé être le grand perdant. Malgré quelques porte-voix subventionnés à l'enthousiasme quelque peu forcé, laborieux, on sentait bien que le cœur n'y était pas vraiment. Je vous épargne d'ailleurs les pathétiques directs sur Facebook de conférenciers, micro en main, Powerpoint en tapisserie, devant des chaises de jardin en plastique vides durant lesquels, à défaut de faire vendre du vin, on fourgue des concepts marketing qui coûtent au moins aussi cher que des grands crus glacés. »
L’intégralité ICI
Pour confirmer ses dires je vous joins le JO de Vinisud
Vinisud 2017 : Pour un monde du vin sans frontières
Le soleil était de retour pour fêter la 13ème édition de Vinisud, plus grande vitrine de vins méditerranéens au monde, qui a ouvert ses portes ce dimanche 29 janvier au Parc des Expositions de Montpellier.
Reflétant le dynamisme qui caractérise la plus grande région productrice au monde, Vinisud a célébré son nouveau rythme annuel avec plusieurs nouveautés cette année, tout en faisant preuve de la même volonté de rester à l’écoute de la filière, voire même d’anticiper ses orientations futures.
L’une des grandes nouveautés, l’espace Nouvelle Vague qui regroupe de nouvelles exploitations et des reprises récentes, a ravi ses participants. « Sortir du carcan traditionnel des appellations nous permet d’affirmer le renouveau que nous impulsons dans notre exploitation », se sont réjouis Guilhem et Valérie Castan, du Domaine Castan à Cazouls-les-Béziers. « Chacun a le même stand, nous sommes donc sur un pied d’égalité avec une clé d’entrée unique pour tous ». Bastien Lannusse du Château du Pouey à Madiran partage leur enthousiasme : « Une dynamique s’est créée. Mettre en avant des jeunes, c’est un concept très attirant et valorisant ».
Du côté des acheteurs, cette initiative a été saluée par Julien Marson, conseiller vins auprès du groupe Mestdagh en Belgique. « La Nouvelle Vague symbolise le renouveau dans les appellations et permet de dénicher la petite perle pour se différencier ». Tout comme d’autres acheteurs et participants nombreux, l’acheteur belge a également été séduit par la masterclass dédiée au Prosecco Conegliano Valdobbiadene DOCG. Pour sa première participation à Vinisud, le consortium de la DOCG s’est appuyé sur la Master of Wine Mai Tjemsland pour sensibiliser le public aux différents échelons qualitatifs à l’intérieur d’une catégorie qui a indéniablement le vent en poupe au niveau mondial.
Idem pour les rosés, dont les styles méditerranéens - secs, raffinés et gastronomiques - ont donné une nouvelle impulsion à la catégorie, selon les Masters of Wine britanniques Sarah Abbott et Elisabeth Gabay : « La Méditerranée est un vivier bouillonnant de créativité ! », ont-elles affirmé. Un atout largement démontré par la sélection de vins choisie pour une masterclass dédiée, tout en nuances, origines diverses et profils originaux. Avec leur consœur norvégienne, elles ont aussi symbolisé un monde du vin désormais sans frontières, et pas uniquement géographiques.
La série des masterclass, conférences et autres rencontres se poursuit ce lundi.
Vinisud 2017 : Les vins méditerranéens ont des atouts à mettre en valeur absolument
Les allées étaient bien remplies lors de cette deuxième journée de Vinisud 2017 pour créer une ambiance à la fois travailleuse mais conviviale.
Studieuse aussi, car les masterclass, conférences et autres présentations ont attiré nombre de professionnels avides de données et de connaissances sur les vins méditerranéens. Et ils n’auront pas été déçus, à commencer par la présentation de la première vague de résultats issus de l’Observatoire économique des marchés internationaux des vins méditerranéens. Fruit d’une collaboration entre Vinisud et l’agence britannique Wine Intelligence, l’Observatoire a révélé la belle santé économique des exportations méditerranéennes, avec deux locomotives majeures que sont les vins rosés et les bulles. « Les effervescents méditerranéens représentent une bouteille sur deux exportées dans le monde » a souligné Jean-Philippe Perrouty, directeur France de l’agence.
La montée en puissance des rosés, qui ne se dément pas, peut être corrélée, du moins en partie, à celle de la génération dite « Millenials ». Une étude réalisée pour Vinisud par l’agence SoWine sur les tendances de consommation parmi les jeunes générations à New York et à Londres – présentée par Marie Mascré – a révélé, en effet, que leur choix porte souvent sur le rosé. L’enquête a également démontré l’excellente image des vins méditerranéens dans les deux villes.
Une image qui est à mettre en avant absolument, à en croire la Master of Wine Sarah Abbott : « Lorsque vous vendez des vins méditerranéens, vous vendez tout un art de vivre ». Avis partagé par Christy Canterbury MW, en visioconférence depuis New York pour participer à une masterclass consacrée à la commercialisation de vins de style méditerranéen à New York et à Londres, qui a conseillé aux opérateurs « d’inviter les sommeliers new-yorkais dans les vignobles pour qu’ils vivent en direct l’expérience méditerranéenne ».
Pour qu’ils apprennent aussi à mieux connaître la diversité et la longévité des vins méditerranéens, deux atouts amplement démontrés par la masterclass dédiée aux vins du Pic Saint Loup, qui a fait salle comble. « En présentant le millésime 2013, les vignerons montrent la capacité de garde de leurs vins » a estimé Elisabeth Gabay MW, tout en soulignant les déclinaisons multiples obtenues au sein d’un petit terroir et avec deux ou trois cépages.
Sans parler de l’excellent rapport qualité-prix des vins méditerranéens, largement appréciés par des acheteurs comme l’Américain Greg Schlagdenhauffen de la société d’importation Highland Imports : « Les vins du Languedoc, par exemple, offrent un excellent positionnement prix et de vrais petits bijoux ». Et avec une part de près de 30% de la production mondiale, les vins méditerranéens ont de quoi satisfaire non seulement toutes les bourses, mais tous les goûts aussi.
Nombre de visiteurs totalisé le premier jour 7 423 - 2 349 hors de France et 5 074 visiteurs français – 9 562 le deuxième jour (6 446 Français, 3 116 hors France). Nombre de visiteurs total des deux premiers jours : 16 985.