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28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 06:00
Dis papy Jacques à quelle température la guerre est-elle froide ?

Cette chronique ne trouve pas sa source dans la vague de froid qui nous touche en ce mois de janvier et je ne vais pas ironiser sur ceux qui se plaignent qu’il fasse froid en hiver alors qu’ils sont comme moi bien au chaud. Ce qui me met en colère c’est que depuis l’abbé Pierre nous n’avons jamais su ou voulu traiter intelligemment et efficacement la question des sans-abris. J’y reviendrai un de ces jours.

 

Simplement le froid ne se prêtant guère aux balades à vélo dans Paris j’ai posé mon postérieur sur le canapé face à l’écran plat de la télé pour me payer des toiles sur les chaînes spécialisées. Ainsi, j’ai visionné Farewell avec Guillaume Canet et Emir Kusturica, Mitterrand et Reagan (assez ressemblant)… Le film est, comme on dit, romancé mais assez bien mené.

 

« L'histoire (la vraie) débuta officiellement en juillet 1981, au sommet d'Ottawa, lorsque François Mitterrand rencontra en privé le président américain Ronald Reagan. Au coeur de l'entretien, la révélation du « secret Farewell ». Épaté, Reagan s'exclama : « C'est le plus gros poisson de ce genre depuis 1945 ! »

 

En tête à tête, le président français dévoila à un Reagan stupéfait que l'URSS connaissait la totalité de la couverture radar des Etats-Unis, et qu'elle pourrait anéantir la défense américaine en cas de conflit. Grâce à cette entrevue, la France de Mitterrand regagna la confiance de Washington.

 

Longtemps tenue à distance par l'administration américaine, à cause de la participation des communistes au gouvernement, Paris venait de réintégrer le club des démocraties à la pointe de la lutte contre l'empire du mal soviétique.

 

Peu après, Marcel Chalet, directeur de la DST, se rendit à Washington pour informer plus en détail le vice-président George Bush, ancien directeur de la CIA. Tout avait en réalité commencé au début de l'année.

 

La suite ICI 

 

Ensuite, dans l’une de mes razzias de livres, je me suis offert L’Atlas des Lieux Improbables de Travis Elbotough & Alan Horsfield chez La Martinière.

 

J’y ai repéré 3 lieux improbables fruit de la guerre froide :

 

  • Le tunnel d’espionnage de la guerre froide à Berlin
  • Le centre de communications protégé de Moscou datant de la guerre froide
  • Des bunkers contre la bombe à Pékin.

 

Beaucoup d’entre vous avez lus L’espion qui venait du froid de John Le Carré, mais je ne suis pas persuadé que le débat autour de Poutine activé par la position de Fillon lors de la Primaire à propos de la guerre civile en Syrie soit bien compris par nos chers enfants de la Paix qui « gobent » tout ce qui chalute sur les réseaux sociaux à ce propos.

 

La tribune « À l’OTAN, ne rejouons pas la guerre froide » publiée dans le journal le Monde en juillet 2016 avec des signataires recouvrant un large prisme politique met les choses au point ICI 

 

« Reconnaissons que la Russie n’est pas sans torts, admettons même qu’elle fasse peur : faut-il pour autant aller jusqu’aux gesticulations politiques (réunion à Varsovie) et militaires (déploiements de forces de combat à proximité du territoire russe) dont le prochain Sommet va fournir l’occasion ? »

[…]

« Les mêmes qui nous ramènent à la guerre froide sont les premiers à protester qu’ils n’en veulent à aucun prix le retour. Ils seraient plus crédibles s’ils veillaient à rassurer la Russie en même temps qu’ils rassurent pays baltes et Pologne. Il n’y aurait pour cela que deux choses à dire : la première, que les déploiements de forces sont exceptionnels et n’ont pas vocation à devenir permanents ; la seconde, que l’OTAN a fait le plein de ses membres et ne s’élargira en aucun cas et dans aucune direction à un nouveau membre.

 

La France aurait une belle occasion à saisir et s’honorerait en prenant à son compte cette double affirmation. La règle de l’unanimité en vigueur à l’OTAN lui donne les moyens d’empêcher ce qu’elle refuse. Mais, peut-être, est-ce déjà trop demander à une diplomatie qui, depuis longtemps, a désappris à dire non ? Notre retour dans l’organisation militaire intégrée ne doit pas nous priver de l’indépendance qui était la nôtre auparavant. »

 

Alors, permettez-moi de jouer à «Dis papy Jacques c’est quoi la guerre froide ?»

 

Le concept de «guerre froide» a été inauguré le 5 mars 1946 par un discours de Winston Churchill à Fulton, dans le Missouri. Celui-ci, qui avait quitté le pouvoir quelques mois plus tôt, ne sombrait pas dans l’euphorie d’après-guerre, il mesurait la duplicité de Staline et s'en était inquiété auprès du président américain Harry Truman.

 

la conférence de Potsdam qui se tient juste après la capitulation allemande, la tension devient déjà plus perceptible en raison du refus de Staline d'organiser des élections libres en Pologne. C'est le début d'une incompréhension croissante qui éclate au grand jour en 1947.

 

Harry Truman désireux de réarmer les démocraties contre la nouvelle menace venue de l'Est, invite le vieux lion britannique à prononcer un discours au collège de Westminster, à Fulton.

 

Dans son discours, le fumeur de havane et le buveur de Pol Roger, qui a 72 ans, se fait visionnaire. Il clame : «De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l'Adriatique, un rideau de fer s'est abattu sur le continent (...). Quelles que soient les conclusions que l'on tire de ces faits, ce n'est certainement pas là l'Europe libérée pour laquelle nous avons combattu ; et ce n'est pas non plus celle qui porte en elle les ferments d'une paix durable».

 

En 1947, Truman qui veut endiguer l'expansion soviétique en Europe, prône la doctrine du «containment» qui se traduit par le plan Marshall, dont l’objectif est d’aider ceux des pays d’Europe qui « veulent rester libres » à se relever économiquement. Seize pays d'Europe occidentale acceptent le plan Marshall, mais Staline le refuse pour l'Union soviétique et contraint les démocraties populaires à faire de même.

 

Le 22 septembre 1947, les délégués des partis communistes d'Union soviétique, de Pologne, de Yougoslavie, de Bulgarie, de Roumanie, de Hongrie, de Tchécoslovaquie, d'Italie et de France se réunissent près de Varsovie et créent le Kominform, bureau d'information installé à Belgrade et qui devient rapidement l'organe de coordination idéologique du mouvement communiste.

 

À cette occasion, Jdanov exprime la doctrine soviétique de la guerre froide, réponse à la doctrine Truman : le monde est divisé en deux camps, « un camp anti-impérialiste et démocratique », celui de l'Union soviétique, et un « camp impérialiste et anti-démocratique », celui des États-Unis. Le Kominform, réunit l'ensemble des partis communistes des « démocraties populaires » au pouvoir ou en passe de l'être, mais aussi les puissants PC italien et français.

 

En 1947, le monde est donc devenu bipolaire, divisé en deux blocs inconciliables et en réaction au programme Marshall, l'URSS institue, en janvier 1949, une coopération économique avec les pays du bloc soviétique dans le cadre du Conseil d'assistance économique mutuelle : le Comecon.

 

En février 1948, c’est le coup de Prague, le Parti communiste tchèque prend le pouvoir en éliminant tous ses opposants. Les Occidentaux, en violation des accords de Yalta, unifient leurs zones d'occupation et y mettent en place une nouvelle monnaie. L'Allemagne devient donc le point de fixation de la guerre froide, à l’Ouest le bastion de la lutte contre l'expansion soviétique, à l’Est celui de la lutte anti-impérialiste. Et Berlin est une île en zone soviétique.

 

En juin 1948, Staline réagit en décrétant le blocus des accès routiers et ferroviaires de Berlin pour contraindre les Occidentaux à quitter leurs secteurs d'occupation. Les Américains réagissent en mettant en place un pont aérien pour ravitailler la ville et menacent d'utiliser la force si les Soviétiques s'opposent à la libre circulation dans les couloirs aériens. La menace est efficace car les Soviétiques ne disposent pas encore de la bombe atomique. Et au bout d'un an, en 1949, Staline recule et lève le blocus.

 

La conséquence de la crise de Berlin est l'accélération de la division de l'Europe, division dont l'Allemagne devient le symbole puisqu'en 1949 les Occidentaux fondent la RFA et les Soviétiques la RDA. Berlin conserve son statut de ville occupée.

 

Les Américains créent l'OTAN, pacte militaire qui a pour but, en mettant toutes les armées européennes sous commandement américain, de résister à une éventuelle attaque soviétique. Les Russes, eux, en riposte créent le Pacte de Varsovie.

 

En 1949, c’est l'Asie qui devient le champ d'affrontement des deux Grands. En effet, les communistes chinois de Mao prennent le pouvoir. Les nationalistes de Tchang Kaï-chek se replient sur l’île de Formose qui deviendra Taïwan. Les Chinois de la République Populaire rejoignent le bloc soviétique. Dans le même temps, en Indochine, les communistes vietnamiens sont en guerre contre la présence française. L'Asie est déstabilisée.

 

La stratégie du containment connaît alors un sérieux revers. C'est pourquoi, en 1950, les États-Unis n'hésitent pas à entrer en guerre contre la Corée du Nord lorsque celle-ci, soutenue militairement par la Chine, attaque la Corée du Sud. La guerre, très meurtrière, dure trois ans.

 

En 1953, un armistice est signé, qui sanctionne un retour au statu quo ante. Cette fois, la stratégie de containment a été un succès. La guerre de Corée pousse les États-Unis à signer une série de pactes afin d'encercler la puissance soviétique. En 1951, c'est le pacte de San Francisco entre les États-Unis et le Japon ; en 1954, l'OTASE avec les pays de l'Asie du Sud-Est, puis le Pacte de Bagdad avec les pays du Proche-Orient.

 

La constitution des blocs s'accompagne d'une course aux armements entre les deux Grands. Dès 1949, les Soviétiques possèdent l'arme nucléaire. Et en 1953, quelques mois seulement après les États-Unis, ils possèdent la bombe à hydrogène. Les deux superpuissances sont désormais dans une situation de parité nucléaire. D'autant que toutes deux disposent également des vecteurs nécessaires (bombardiers lourds et, à partir du milieu des années 1950, grâce à la conquête spatiale, fusées).

 

Les premiers signes de détente apparaissent dès la mort de Staline en 1953. Khrouchtchev, propose aux États-Unis la «coexistence pacifique».

 

En 1956, les deux Grands interviennent, sans se concerter, pour mettre fin à la crise de Suez, qui marque le déclin de la Grande-Bretagne et de la France, concrétisant ainsi la réalité du duopole qui gouverne alors le monde.

 

La crise de Cuba, en 1962, le 27 octobre 1962 - point culminant de la crise des missiles de Cuba – on avait échappé de justesse à l'apocalypse nucléaire. Ce fut le jour « le plus dangereux de l'histoire de l'humanité »

 

La CIA a établi qu'à Cuba cinq batteries de missiles nucléaires sont désormais prêtes à l'emploi. Selon l'agence de renseignement, les Soviétiques peuvent, en quelques minutes, tirer de l'île castriste l'équivalent de centaines de bombes d'Hiroshima sur New York et Washington. Le compte à rebours est lancé. L'état-major américain supplie Kennedy de frapper le plus vite possible Cuba et ses sites atomiques, puis d'envahir l'île afin de se saisir des missiles et de renverser le régime castriste une fois pour toutes. Le président résiste. Il ne veut pas donner son feu vert. Pas encore.

 

Khrouchtchev croit - et c'est une erreur colossale ! - que Kennedy a pris la décision de frapper. Castro vient de lui écrire une lettre désespérée, dans laquelle il l'assure que les Américains vont attaquer son île dans « vingt-quatre à soixante-douze heures ». Il le supplie de bombarder le premier - avec les missiles atomiques installés sur son île et qui sont déjà pointés vers les grandes villes de la côte Est. Comme Kennedy, Khrouchtchev tergiverse. Mais à l'évidence, des deux côtés, sous la pression du Pentagone ou des Cubains, la moindre étincelle peut tout déclencher. « Cette fois, nous étions vraiment à deux doigts d'une guerre nucléaire », confiera Khrouchtchev dans une étonnante conversation tenue au Kremlin.

 

Aucune étincelle ne vient enflammer la poudrière nucléaire. Mais qu'en sera-t-il les jours suivants ? Kennedy et Khrouchtchev, qui ont tous les deux combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, le savent d'expérience : dans une situation aussi tendue et aussi complexe, ils ne peuvent tout maîtriser. D'autant que, faute d'un canal de communication direct (le célèbre téléphone rouge entre le Kremlin et la Maison-Blanche ne sera installé qu'en août 1963, à la suite de cet épisode), leurs messages n'arrivent qu'au bout de plusieurs heures. Sans se parler, les deux K parviennent pourtant à la même conclusion : pour éviter d'être précipités contre leur gré dans le stade ultime de l'escalade - la guerre -, ils doivent au plus vite mettre un terme à leur bras de fer. Et pour cela faire des concessions.

 

La crise coûta sans doute ses fonctions à Khrouchtchev, démontrant ainsi la pluralité des options au sein des dirigeants soviétiques, mais elle fut l'occasion pour les dirigeants des deux Grands de se convaincre d'organiser la détente, c'est-à-dire le maintien du statu quo qui fait qu'aucun des deux Grands ne cherche à étendre son influence au-delà de sa sphère.

 

Dans ce contexte les deux Grands vont surtout devoir apprendre à vivre avec de nouveaux acteurs sur la scène internationale : les pays du tiers-monde.

 

Le tiers-monde né avec la conférence de Bandung en 1955, où les pays sous-développés ont affirmé leur volonté de ne pas se ranger derrière l'un ou l'autre des deux Grands, adoptant une position neutraliste. En fait, le mouvement des non-alignés ne remet pas en cause la logique bipolaire : tout au plus arrive-t-il à utiliser les rivalités entre les deux superpuissances. Ainsi Nasser, en 1956, nationalise le canal de Suez et fait financer le barrage d'Assouan par les Soviétiques devant le refus des Américains de le faire.

 

C'est de l'intérieur de chaque bloc qu'apparaît véritablement une tentative de remise en cause de la logique bipolaire. Ainsi, dès 1960, les Chinois remettent en cause le leadership soviétique. Alors que l'aide soviétique aux Vietnamiens en guerre contre les Américains est volontairement limitée, dans un souci de détente, les Chinois n'hésitent pas à renchérir en soutenant le Nord Viêt Nam.

 

D'une façon générale, la République populaire de Chine va tenter de s'imposer comme pôle fédérateur des mouvements de guérilla du tiers-monde, au détriment de l'Union soviétique. La situation sino-américaine va rapidement changer sous l'administration Nixon. En effet, les responsables américains vont profiter des tensions sino-soviétiques en engageant une politique de rapprochement avec la Chine populaire.

 

Dans le camp occidental, c'est de Gaulle qui, à partir de 1958, conteste la prééminence américaine. Il fait sortir la France de l'OTAN, dénonçant ce qu'il appelle le « protectorat américain ». Pour de Gaulle, la guerre entre les deux superpuissances n'est plus à l'ordre du jour du fait de la détente.

 

Pour lui, le refus de la bipolarisation et l'affirmation de la France passent par la recherche de nouvelles alliances. En 1964, la France reconnaît ainsi la Chine populaire, s'opposant ainsi à la fois aux États-Unis (qui soutiennent la Chine nationaliste de Taiwan) et à l'Union soviétique (qui avait rompu avec la Chine en 1960). Ce qui n'empêche pourtant pas l'Union soviétique d'amorcer, à partir de 1966, une politique de coopération économique avec la France. Là encore, la superpuissance tente de profiter des tensions internes à l'autre bloc pour avancer ses pions, sans pour autant aller à l'affrontement direct avec l'autre superpuissance.

 

Le processus de détente atteint son apogée au milieu des années 1970 avec la signature des accords d'Helsinki, par lesquels l'ensemble des pays signataires s'engage à respecter les frontières issues de la Seconde Guerre mondiale.

 

Cependant, en dépit des non-alignés et des contestations internes à chaque bloc, la logique bipolaire continue à fonctionner. Le statu quo sur lequel reposait la détente est finalement remis en cause par l'Union soviétique. On revient à des rapports plus conflictuels, les commentateurs parlent de «guerre fraîche »

 

En 1975, l'URSS pousse ses pions en Afrique : elle intervient en Angola et au Mozambique par l'intermédiaire des Cubains. En Éthiopie, un régime procommuniste s'empare du pouvoir. La même année, après le départ des Américains, l'Asie du Sud-Est devient le champ clos des affrontements sino-soviétiques. Les Vietnamiens sont soutenus par les Soviétiques et les Cambodgiens par les Chinois. Ils s'affrontent dans l'un des conflits les plus meurtriers de la seconde moitié du XXe siècle.

 

En Amérique latine, les positions stratégiques américaines sont mises à mal par la révolution sandiniste au Nicaragua.

 

Au Moyen-Orient, en 1979, la révolution islamique en Iran qui renverse le Shah prive les États-Unis d'un allié. À la fin de la même année, les Soviétiques envahissent l'Afghanistan. C'est le coup de Kaboul.

 

L'arrivée de Ronald Reagan au pouvoir aux USA relance la course aux armements stoppée pendant la détente. Il propose un projet stratégique connu sous le nom de «guerre des étoiles» réseau de satellites destinés à détruire les fusées nucléaires soviétiques, pour contrer l'Union soviétique.

 

Les Soviétiques répliquent. C'est la crise des euromissiles. L'enjeu est de taille : les Soviétiques installent dans les pays satellites d'Europe centrale des missiles nucléaires (les SS-20) pointés vers l'Europe occidentale. Face à cette menace, les Américains et leurs alliés de l'OTAN se proposent de répliquer en installer en Allemagne fédérale des missiles tout aussi puissants (les Pershing) orientés vers l'Europe communiste et l'URSS. Les pacifistes et gauchistes occidentaux se mobilisent contre ce projet au nom de l'aphorisme : « Plutôt rouges que morts ! »

 

Le 20 janvier 1983, François Mitterrand, président de la République française, s'exprime devant les députés du Bundestag, à Bonn (première capitale de l'Allemagne fédérale). Il emploie une formule qui fera date : « Les fusées sont à l'Est, les pacifistes à l'Ouest ! »

 

En 1985, Gorbatchev arrive au pouvoir en URSS dans un contexte politique très difficile. Après la mort de Brejnev, les luttes internes ont été vives et ses deux successeurs, Andropov et Tchernenko, sont décédés dans un temps très bref, ouvrant une crise de succession majeure à la tête de l'Union soviétique.

 

Gorbatchev est un réformateur. Il a conscience que l'Union soviétique n'a pas les moyens économiques et technologiques de suivre les Américains dans la course aux armements. À l'instar de Khrouchtchev trois décennies plus tôt, il considère que seule une politique de pause dans la rivalité entre les deux Grands peut permettre de sauver le système soviétique. C'est pourquoi il propose une réduction des dépenses militaires et offre aux Américains de discuter du désarmement. Tout va alors très vite.

 

D'une certaine manière, la logique bipolaire continue à fonctionner. Les Soviétiques usent ainsi de leur influence pour mener leurs alliés vietnamiens à évacuer le Cambodge qu'ils occupaient. Les Soviétiques se retirent eux-mêmes d'Afghanistan. Dans le même temps, ils cessent leur soutien aux guérillas et régimes procommunistes africains. En l'espace de quelques mois, l'essentiel des conquêtes de l'ère Brejnev est abandonné.

 

Mais la tentative de Gorbatchev de réformer le système échoue. L'Union soviétique perd le contrôle des démocraties populaires, le mur de Berlin tombe, l'Allemagne se réunifie et, finalement, l'Union soviétique elle-même implose. La Russie, qui succède à l'Union soviétique, est amputée territorialement en raison de l'indépendance autoproclamée de plusieurs anciennes républiques soviétiques.

 

En décembre 1989, lors du sommet de Malte, les leaders des deux superpuissances annoncent la fin de la guerre froide. La guerre du Golfe, en 1991, voit la Russie s'associer à une guerre contre son ancien allié, l'Irak. Les États-Unis sont désormais le seul Grand.

 

Du moins le croit-il…

 

La Chine s’est réveillée, l’ex-petite main du KGB a endossé le costume de chef de guerre, L’Iran pointe son nez, Erdogan rêve de sultanat et voilà Trump l’isolationniste…

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commentaires

P
Ces frileux avec un x comme dans luxe sont sans doute les mêmes qui, dans six mois vont se plaindre qu'il fait chaud en oubliant qu'ils bénéficie de la clim.Le temps c'est comme les impôts, il faut faire avec. Alors ,comme tu le dis judicieusement cher Taulier, passons à autre chose.C'est pourquoi on attend avec curiosité cette chronique sur l'Abbé Pierre et ce scandale qui dure depuis 1954 ! Peut être trouveras tu le temps pour y associer une réflexion sur un triste phénomène assez proche et tout aussi scandaleux:Les Restos du Coeur de Coluche,initiative en 1985 qui, à l'origine n'avait pas vocation à survivre.Pour le reste je retourne vite sous la couette pour déguster cette riche chronique sur la guerre froide ou l'on se rend compte que quelque soit le nom qu'on lui donne la guerre est encore ce que les hommes semblent préférer à toute autre activité.
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