Dès le 1er Juillet 2011 : la gastronomie est-elle de gauche ou de droite ?
Dans un livre récent : Dans les cuisines de la République chez Flammarion Pascale Tournier et Stéphane Reynaud écrivent dans leur prologue « La gastronomie, telle est pratiquée par nos sénateurs, députés et ministres, a le verbe haut. Définissons-là comme un ensemble de recettes élaborées, codifiées, mariées à des vins, et à un discours. La gastronomie s’associe à un message tantôt politique, tantôt diplomatique. Aux sonorités parfois identitaires »
Notre Président de la République, au Salon de l’Agriculture 2008 a déclaré « Nous avons la meilleure gastronomie du monde ; enfin, de mon point de vue.» Alors faut-il, comme la sémillante Isabelle Giordano sur France Inter, se poser la question la gastronomie est-elle de gauche ou de droite ou y a-t-il des plats de gauche et des plats de droite?
Si l’on réduit le champ aux seuls politiques la réponse est bien évidemment, non. Nos deux auteurs le soulignent : « François Hollande embrasse Jacques Chirac qu’il croise dans un restaurant hors de prix situé près de l’Elysée. Olivier Besancenot, Dominique de Villepin et Martine Aubry goûtent aux mêmes raffinements italiens à Saint-Germain-des-Prés. À chacun ses caprices. Nicolas Sarkozy exige ses truffes, en macaronis, en soupe ou en sandwich. Xavier Bertrand se dit prêt à se prostituer pour un cassoulet. ». Nos élus sont du côté de l’élite et non du peuple. En revanche, sans faire de la sociologie bistronomique, il est clair que c’est le montant de l’addition qui constitue le bon indice de clivage et que, d’une manière générale, hormis la gauche dites caviar, les citoyens les plus aisés votent plutôt à droite et ce sont ceux qui constituent la chalandise des restaurants gastronomiques et qui par ailleurs achètent les vins les plus couteux. »
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Mais :
« Loué soit Jésus en cette période de Noël. Non, on ne vous parle pas ici de celui qui va gigoter dans la crèche. Mais de la revue créée par l’agence de publicité Jésus et Gabriel délicieusement blasphématoire avec sa couverture glacée où Andréa Ferréol dans la Grande Bouffe torture une grappe de raisins nichons à l’air. Le credo de ce Jésus-là, c’est «la grande aventure de la bouffe».
C’est Jacky Durand qui le dit dans Libé.
Dans son troisième numéro, Jésus explore de savoureuses questions sur la bouffe, la politique et le messie.
Mais au fait, que mangeait Jésus le fils de ?
«On ne connaît pas son régime alimentaire», répond Odon Vallet, spécialiste des religions, dans la revue. En revanche, il est affirmatif : «Dans l’Ancien Testament, on fait en gros 900 fois l’amour. Dans le Nouveau Testament, on ne fait jamais l’amour. Mais la bonne chère est omniprésente.»
Aussi bizarre que ça puisse paraître je n’ai pas encore réussi à trouver la revue chez les kiosquiers aussi bien à St Germain-des-Prés que dans mon quartier mais j’y arriverai.
Avant de feuilleter cette revue « délicieusement blasphématoire » je peux répondre en quelques mots, c’est rare chez moi, à la question posée par Jésus : «La bouffe est-elle de droite ?»
Oui, elle l’est par destination lorsqu’on la qualifie de gastronomique…
Affaire à suivre !