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15 décembre 2016 4 15 /12 /décembre /2016 09:55
Jacques Dupont préfère-t-il le saucisson Fleury-Michon à celui du charcutier de son quartier ?

La question, essentielle, capitale pour éclairer le débat entre les ayatollahs qu’ils soient nus ou barbus, a le mérite d’être posée, chez All About Burgundy (je croyais que seuls les bordelais avaient été un temps anglais, mais bon ça fait chic, comme un air de Parker a minima).

 

En effet, notre bas-Bourguignon qui se dit inquiet pour la Bourgogne est un anti-pétiste, adorateur de Roger Dion, n’est pas des plus clair sur la question de ses préférences pour le choix de son saucisson.

 

Sur Face de Bouc, les naturistes, qui le trouvent sympa, l’ont chambré sur cette interrogation.

 

Voici les faits :

 

  • Côté production,  vous évoquez la vogue de la dénomination « vin nature » ou « naturel ». Dogme ou pas ?

 

Le vin c’est le génie humain. Le premier signe de civilisation, c’est la maitrise de la fermentation. Dire que l’idéal c’est le vin naturel, qu’il serait une génération spontanée, comme une espèce de résurgence divine… Oui, tout ça m’emmerde complétement. A partir d’un même terroir, l’homme va apporter des choses différentes, suivant son intelligence, sa perception. C’est un équilibre entre la nature et l’homme. Les grands terroirs sont toujours dans des zones marchandes, de commercialisation. Les évêques d’Autun n’ont pas développé la Côte de Beaune ou de Nuits parce qu’un jour Dieu leur est apparu disant : « Vous avez là de grands terroirs sous les cailloux ». Ce n’est pas Neptune qui a suggéré aux gens autour du port de Bordeaux d’aller planter du cabernet-sauvignon. Vous ne verrez pas de grands vins dans les zones où il n’y a pas de circulation.

 

  • Pourquoi ces réactions épidermiques de la part de certains amateurs ou producteurs quand on rappelle ces évidences ? 

 

 C’est ce que le sociologue Gérard Mermet appelle le culte du « petisme ». Si vous dites dans une conversation : « Oh je connais un industriel qui fait un saucisson formidable ! », on va vous regarder avec des yeux comme ça. En revanche si vous dites : « Oh je connais un petit producteur qui fait un saucisson formidable ! ». Là, on vous demande l’adresse. Le côté naturel s’opposant au mythe de l’industrie… Quand on lit sur des blogs qu’il y d’un côté les vins naturels et de l‘autre des gens qui mettent des produits chimiques dans leur vin, c’est insupportable.

 

Blague dans le coin je vous invite à lire cette interview ICI 

 

De mon côté, même né dans la patrie de Fleury-Michon, comme pour le tango, je suis 100% saucisson corse !

 

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commentaires

P
Et moi cher Taulier pour le pâté HENAF qui contre vent et marée fait la nique à tous ses concurrents.Véritable paradoxe car, industriel ( il le faut bien pour être le n°1 de sa catégorie) Il garde l'image du petit producteur vénérés par ceux dont tu moques le comportement. Tout cela alors que l'un de ses concurrents William Saurin est en passe de mettre la clé sous la porte. Et vive la Bretagne !
Répondre
J
On parle saucisson camarade alsacien ! Du côté pâté Hénaff c'est exact mais Dieu que le cochon breton ne sent pas bon !

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