Oui, oui, Laetitia Casta est née à Pont-Audemer, la Venise de la Normandie, c’est dans l’Eure, d’un père corse, Dominique Casta, et d’une mère normande, Line Blin. Elle y a passé son enfance.
Ha ! La Normandie, ses pommiers, ses vaches et notre incontournable, comme on dit de nos jours en s’enfilant des giratoires, Michel Onfray…
Encore Onfray vont me dire ceux qui en pincent pour lui ! Suivez mon regard du côté de l’Alsace…
Rassurez-vous notre conteur de philosophie, sis en Normandie, ne cause pas biodynamie dans Corse-Matin mais de tout de ce qui fait notre monde qui ne tourne plus très rond.
Not guilty, comme on dit dans les séries ! Je plaide non-coupable.
Pensez-donc, alors que je coule des jours heureux, en père pénard dans la grande mare des canards, voilà que dès le premier jour de septembre Onfray occupe toute la dernière page de Corse-Matin.
C’est de l’acharnement, je n’ai rien demandé. Je ne l’ai pas cherché, le Michel il est comme ça, il ne peut pas s’en empêcher, faut qu’il ramène sa fraise sur tout et le contraire de tout.
À quand une interview dans l’Éveil de Pont-Audemer ?
Rassurez-vous notre Michel n’est pas venu en Corse à trottinette !
« Je ne suis pas d'accord avec Éric Zemmour quand il dit qu'il y a une féminisation de la société, je pense qu'il y a une infantilisation de la société », a-t-il dénoncé mercredi au micro de Ça pique mais c'est bon, la nouvelle émission d'Europe 1 animée par Anne Roumanoff. « Tout est fait pour qu'on ne soit pas adulte. » Au cœur des griefs du philosophe : « ces grands adultes sur des trottinettes avec des shorts, des chaussures de sport, des écouteurs, des tatouages partout comme ce qu'on faisait dans le temps avec des faux tatouages Malabar sauf que là ce sont des vrais, hélas ».
Et moi je vous assure je ne fais aucune fixette, ce garçon n’en peut plus, il déborde, s’étale, s’épand, comme le disait le vétérinaire des vaches de mon grand-père qui avaient du mal à vêler, c’est un beau cas.
Ses réponses à Corse-Matin valent qu’on s’y arrête.
- Quelle est la place du philosophe dans la cité du XXIe siècle ?
Le philosophe n'existe pas, il existe des philosophes.
Certains se font payer très cher par des laboratoires de pharmacie des conférences où ils enfilent des perles mondaines en citant Spinoza ou Hegel ; d'autres distribuent leur savoir lors de croisières semble-t-il très bien payées ou dans des principautés pour amuser des princesses ; d'autres invitent des chefs d'État à bombarder des populations innocentes au nom des droits de l'homme ; d'autres encore s'étranglent quand on leur fait savoir que ceci explique peut-être cela - comme vous voyez, tout est possible...
Note du Taulier : C’est Règlement de comptes à OK Corral ! Il est facile de mettre des noms sous ses insinuations…
- Vous aimez justement expliquer qu'un philosophe ne doit pas penser en dehors de la réalité de son époque. En intervenant après les attentats commis par Daech et en déclarant que « droite et gauche avaient semé la guerre contre l'Islam politique" vous vous êtes retrouvés au cœur de violentes polémiques, vous le regrettez ?
D'abord je n'ai jamais dit ça, c'est ce que les journalistes qui, eux, aiment la polémique, m'ont fait dire.
Ensuite j'ai fait mon travail en posant la question que tout philosophe devrait poser : d'où vient le terrorisme ? Soigner une maladie suppose qu'on en connaisse d'abord la cause.
Certains renvoient à la mauvaiseté congénitale des terroristes, au caractère intrinsèquement violent de l’Islam : on n’est guère avancés ! Pour ma part, je mets ce terrorisme comme partiellement en relation avec notre politique étrangère indexée depuis 1991 sur celle des Etats-Unis qui bombardent des pays musulmans et ont fait 4 millions de morts, musulmans, depuis cette date. L’Islande est-elle attaquée ? Et la Suisse ? Et le Portugal ? Et l’Irlande ? Étonnant, non ?
Note du Taulier : oui étonnant le Mimi, il a oublié le Luxembourg, le Lichtenstein, San Marin, le Vatican, quel génial géo-politologue ! J’en suis tout ébaffé, il devrait se faire embaucher à BFM-TV !
Quel homme ! C’est vraiment le maître-étalon du solitaire libertaire…
« En étant seul de son parti, en mettant en pratique ce qu’on enseigne, en se trouvant du côté du peuple, des sans-grades, des oubliés, en ne souscrivant pas à des idéologies liberticides, en croyant à l’éducation populaire, en ayant fait son deuil du grand soir (pour ma part, je n’y ai jamais cru…) pour lui préférer de modestes petits matins où l’on fait avancer lentement mais sûrement les idées auxquelles on croit. En ne tergiversant jamais sur la liberté et la justice. »
Et pas un seul mot sur la Corse !
Prudent le Michel, il aurait tout de même pu déclarer sa flamme à la très belle et très libre Laetitia Casta mais sans doute n’a-t-il pas voulu froisser sa Mylène Farmer.
« Mylène Farmer c'est aussi un corps, une mise en scène, c'est aussi une façon d'être dans le système. Elle n'est pas du tout au-devant de la scène, elle est un peu secrète, discrète, on ne sait pas grand-chose. Et j'aime assez que les gens produisent leur art et soient sur scène puis disparaissent et n'exploitent pas le filon de leur vie privée »
Revenons à des choses sérieuses :
En Italie, le séisme qui a frappé Amatrice et ses environs le 24 août dernier, qui a fait 284 morts et plus de 400 blessés, a provoqué un dégât collatéral mineur mais symbolique : l’annulation de la 50eAmatriciana, la traditionnelle fête en l’honneur de la sauce amatriciana qui accompagne les spaghettis, créée dans cette bourgade du Latium et célébrée chaque année le dernier week-end d’août.
« À peine l’ampleur de la catastrophe d’Amatrice connue, un vaste mouvement de soutien a en effet pris naissance à l’initiative de Paolo Campana. Ce graphiste et blogueur romain, familier d’Amatrice, a demandé à tous les restaurateurs d’ajouter à leur menu un plat de pâtes all’amatriciana à un prix libre, dont deux euros seraient reversés à la Croix-Rouge italienne.
Le mouvement Slow Food, à travers son réseau international dans près de 140 pays, a entrepris une démarche similaire sous le hashtag « Un futuro per Amatrice » (#unfuturoperamatrice), encourageant également les consommateurs à commander ce plat au restaurant.
Comme beaucoup de plats gastronomiques, les spaghettis all’amatriciana sont nés d’une recette de pauvres. Celle que les bergers des Abruzzes se confectionnaient avec les moyens du bord dans leurs alpages : pâtes, fromage, charcuterie. En l’occurrence, du pecorino romano, fromage de brebis sec et râpé, et du guanciale, joue de porc salée, ou de la pancetta à défaut. La viande ayant rendu son gras dans la poêle, on y mélangeait les pâtes sitôt égouttées puis saupoudrées de pecorino romano dont la saveur piquante venait relever le tout. Cette sauce subsiste toujours sous le nom de griscia, celui d’un village voisin, ou d’amatriciana« blanche ».
A ne pas confondre avec la « rouge », l’authentique, qui n’a pris cette couleur qu’avec l’arrivée des tomates au XVIIIe siècle. La recette définitive fut ainsi fixée et baptisée du nom de la ville d’Amatrice : pâtes longues, spaghettis ou bucatini (spaghettis percés d’un trou), guanciale coupé en dés, tomates de San Marzano, pecorino romano et, en option, oignons, piment, poivre noir et un verre de vin blanc. Ni plus ni moins. »