… Car, si tu n’aimes pas le vin, tu n’éprouves aucune incitation à travailler avec la nature. Et Chauvet adorait le vin. »
Mes vieux neurones en voie de désintégration progressive connectent encore le fonds de ma mémoire ainsi, après avoir mis en boîte la chronique de Jean-Yves Bizot, j’y suis allé pêcher une chronique publiée le 29 mai 2012 :
Chère Alice,
Vous êtes New-Yorkaise, une forme de Woody Allen du vin, du vin nature bien sûr, d’un vin dont la philosophie est qu’on n’y ajoute ni n’en retire rien, et vous estimez, assez justement, que l’adjectif naturel est utile car le public a besoin d’un terme général lui indiquant le type de vin qu’il cherche, « et que naturel vient naturellement » imparfait certes mais, faute de mieux il sert en attendant qu’un autre terme voit le jour, « tel que pur, nu, réel ou même simple ».
Entre nous Alice en dehors de nu, qui est très sexy, qualifier le vin de nature c’est génial car ça sent le soufre, ça irrite, ça met le feu aux poudres, ça excite les « pontes » du vin qui estiment que vous vous laissez subjuguer par le concept, non parle goût ». Ce n’est pas pour me déplaire, d’autant plus que lorsque Jason Lett vous suggère de vinifier du sangratino en Californie en fonction de vos « principes », vous avez l’honnêteté d’avouer que « d’appuyer trop sur le principe » ça vous met mal à l’aise. « La manière de faire du vin n’est pas une question morale. Le vin captif de sa cuve n’a rien à voir avec le poulet emprisonné dans sa cage ».Vous savez mettre de l’eau dans votre vin et lorsque votre amie Pascaline rugit « il est somptueux. Je suis fière de toi » en le goûtant « jamais je n’aurais eu le culot de faire ce que tu as fait. » vous avez presque commencé à pleurer, même sans la mélopée de Tom Waits et en oubliant le mouillage.
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Vraiment, si vous avez quelques minutes à perdre, lisez ma lettre à Alice Feiring, je n’en renie aucune phrase.
« Vivre, c’est vieillir, rien de plus » écrivait Simone de Beauvoir
« Les vieillards ne deviennent pas plus sages mais plus prudents. » selon Ernest Hemingway