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22 mai 2016 7 22 /05 /mai /2016 08:00
CHAP.16 code acratopège, « Nous, socialistes, devons reconnaître que nous n’avons pas assez travaillé avant 2012 »

Ce mois de mai, en passe de se terminer, s’égare, il ne sait plus où il en est, sur le pavé ils défilent, alliance étrange de la vieille CGT qui tente de se refaire une beauté, de FO qui a depuis longtemps perdu les pédales, sauf à pédaler dans la semoule, d’une bande de jeunes acnéens tout juste sortis des jupes et des pantalons de leurs parents, des gentils, des sincères, du contingent classique des récupérateurs qu’ont usé leur fond de culotte sur tous les bancs de qui se dit de gauche, et, bien sûr, des fameux casseurs, les antifa, cagoulés, barre de fer, pois chiche incorporé. Ça donne quoi tout ça ? Pas grand-chose, ça s’étire, ça donne du grain à moudre aux réseaux sociaux. Paris brûle-t-il ? Bien sûr que non, hors les rares abcès de fixation, amplifiés, qui tournent en boucles, la ville vit sa vie sous l’état d’urgence avec une étrange normalité. Calme avant la tempête, un remake de Viansson-Ponté, avec juste ce qu’il faut de gaz lacrymogène, de baston policier, un pouvoir à la ramasse, une opposition occupée à sa Primaire, la droite extrême qui veut ramasser la mise du ras-le-bol policier, même pas la chienlit, reste le blocage du fluide essentiel : l’essence, ça pourrait fâcher la France qui roule.

 

« Poulets rôtis, prix libre. » pancarte en carton retrouvée à terre à côté de la carcasse calcinée de la voiture de police, des terroristes selon Péchenard le porteur d’eau de Sarko ? Le sociologue, chercheur au CNRS, Christian Mouahanna rappelle qu’historiquement, les groupes d’extrême gauche français ne sont jamais passés à l’action terroriste comme en Allemagne ou en Italie avec la bande à Bader ou les brigades rouges. « Il y a eu Action directe, mais on avait affaire à un groupe extrêmement réduit de 5 à 8 personnes » note-il. Intenter à la vie de fonctionnaire de police ou de gendarmerie relève-t-il de l’action terroriste ? Là encore tout est affaire de perception, et « de niveau d’acceptation de ce type d’actes par le pouvoir politique » comme le fait remarquer Laurent Mucchielli sociologue, directeur de recherches au CNRS.

 

Sans remonter à très loin, en 2008 dans l’Hérault, des viticulteurs en colère s’en étaient eux aussi pris à une voiture de gendarmerie avec 6 gendarmes à son bord. Après avoir renversé le véhicule, ils l’avaient incendié. Quand j’étais aux affaires des éleveurs de moutons des Deux-Sèvres avaient incendié un camion britannique transportant des ovins, manquant rôtir le chauffeur. Le Ministre de l’Agriculture de l’époque avait menacé de traverser le Channel dans un camion pour protester contre cette agression. Autre exemple, dans la nuit du 4 au 5 février 1994, à l’occasion d’une visite à Rennes du Premier ministre de l’époque Edouard Balladur, des milliers de marins pêcheurs excédés par la baisse de leur pouvoir d’achat manifestent dans le centre-ville. S’en suit de violentes confrontations avec les forces de l’ordre. De nombreux jets de fumigènes provoqueront l’incendie du parlement de Bretagne.

 

« Le seuil de tolérance par rapport aux actes des agriculteurs, des viticulteurs, qui eux aussi sont capables d’actes hyper violents est différent. Cela est dû au système politico électoral. Les agriculteurs votent et ont un poids important dans le département. Leur image est plus positive, plus saine, c’est le retour à la terre. Elle contraste avec celle de l’action violente de jeunes d’extrême gauche ou de jeunes de banlieues qui, elle, est perçue comme moins légitime » analyse Christian Mouahanna.

 

Inutile de rappeler ici que bon nombre de manifestations au fil des années et des gouvernements agrègent malgré elles la présence de casseurs. « Il y a toujours des groupes qui considèrent que la contestations politique doit se faire sur un mode violent. D’autres ont des motivations plus mercantiles. Ils profitent de la casse pour voler dans les magasins ou voler les manifestants eux-mêmes » explique Christophe Mouahanna. Pour Laurent Mucchielli, « il ne faut pas oublier non plus qu’il y a toujours deux acteurs dans les manifs : les policiers et les manifestants. La stratégie policière de ces derniers mois consiste à coller de près les manifestants au lieu de rester à distance. En créant ce système de nasse, les manifestants ont tendance à être plus énervés et à être plus solidaires avec les casseurs ».

 

Et moi, pendant ce temps-là, je me retrouve dans une salle de concert, Le Trianon, pleine à craquer, c’est la première fois depuis la nuit du Bataclan que je retrouve au pied d’une scène, au coude à coude, comment ne pas y penser puisque lorsque j’avais réservé ma place j’avais noté « Les dates d'Arno, initialement prévues au Bataclan, sont reportées au 19 et 20 mai 2016 à 20h00 Le Trianon 80 boulevard de Rochechouart. Tous les âges, toutes les conditions, Arno a mis le feu pendant deux heures avec ses musiciens qui envoyaient du bois, même que la salle a chanté juste avec lui Putain, putain, nous sommes tous des Européens et, bien sûr, tout à la fin, les filles du bord de mer, nous ont permis de reprendre en chœur : et encore, et encore… de faire tchouin, tchouin… que du bonheur. Y’a pas d’âge pour ça et ça c’est aussi Paris…

CHAP.16 code acratopège, « Nous, socialistes, devons reconnaître que nous n’avons pas assez travaillé avant 2012 »
CHAP.16 code acratopège, « Nous, socialistes, devons reconnaître que nous n’avons pas assez travaillé avant 2012 »

Parlons femme :

 

« C’est l’histoire d’une photo. Fin septembre 2012, l’habituel portrait de dernière page de Libé est consacré à Barbara Pompili. L’actuelle secrétaire d’Etat à la Biodiversité est alors une toute nouvelle députée. Nommée coprésidente du groupe EE-LV à l’Assemblée nationale, elle est la première femme de l’histoire, à 37 ans, à occuper une telle fonction.

 

Mais la photo qui accompagne le portrait et qui la montre assise en robe blanche sur un rebord de canapé, les cuisses et le décolleté apparents, n’est pas de son goût. Elle la trouve bien trop sexuelle. Il y a deux jours, devant l’association des journalistes parlementaires, elle a estimé que c’était l’épisode le plus «humiliant» de sa carrière politique, regrettant que Libé ne se soit jamais excusé, selon elle.

 

On est allé la voir, au moment du café, vendredi après-midi, en terrasse d’un restaurant de Saint-Germain-des-Prés, pour lui demander ce qui l’avait choquée, lors d’une discussion sincère sur le sexisme et la fabrique de l’information médiatique et politique. »

 

- Pourquoi vous êtes-vous sentie humiliée par cette photo ?

 

Parce que j’ai été trompée, déjà. Parce que, quand la photo a été prise, j’avais expressément demandé au journaliste quel était le cadrage de sa photo. J’avais dit : «Vous faites quoi, vous prenez le haut ?» Il m’avait dit: «Oui, oui, le haut.» Du coup, je n’ai absolument pas fait attention au bas, je n’ai pas fait attention que ma jupe était un peu redressée. C’est très formateur. Je n’ai plus jamais fait l’erreur.

 

Ce jour-là, il faisait très chaud, et j’étais habillée exactement comme le jour où j’avais été élue. J’ai ressorti des photos de ce jour. La robe est parfaitement normale, elle n’a rien de spéciale, et j’avais en plus une veste rouge. La seule chose que j’ai acceptée, à la demande du photographe, c’est de l’enlever. Je savais que j’avais un décolleté, mais je n’en ai pas honte.

 

Quelque temps plus tard, j’ai vu les autres photos prises lors de cette séance. Et quasiment toutes sont des photos de buste. Toutes sont des photos correctes, qui allaient bien avec le thème de l’interview. Là, quand le portrait est paru, ça m’a fait énormément de mal. Evidemment une photo comme ça, sauf à vraiment mentir, on sait que va attirer l’œil, c’est le moins qu’on puisse dire.

 

La suite ICI 

CHAP.16 code acratopège, « Nous, socialistes, devons reconnaître que nous n’avons pas assez travaillé avant 2012 »

Parlons toujours femme : Aude Lancelin virée pour avoir fait battre le cœur de «l’Obs» trop à gauche ?

 

« Y a-t-il une reprise en main politique de l’Obs ? Aude Lancelin, directrice adjointe de la rédaction et numéro 2 de l’hebdomadaire, est convoquée ce vendredi après-midi à un entretien préalable en vue d’un licenciement. Marquée à la gauche de la gauche, proche du philosophe marxiste Alain Badiou et de l’économiste radical Frédéric Lordon, la journaliste a été brutalement écartée de ses fonctions la semaine dernière par le directeur du magazine, Matthieu Croissandeau, qui l’avait pourtant nommée à ce poste il y a deux ans, peu après son arrivée. Cette décision a été prise la veille d’un conseil de surveillance réunissant le 11 mai les actionnaires du titre : le trio Pierre Bergé, Xavier Niel, Matthieu Pigasse (deux tiers du capital) et Claude Perdriel, le cofondateur historique (un tiers). Très rare dans un magazine habitué à recaser ses plumes tombées en disgrâce, la sanction a provoqué l’émoi en interne et abouti à une motion de défiance contre Croissandeau, approuvée par 80 % de la rédaction.

 

La suite ICI 

 

Pour finir, sans oublier que je fus précurseur de tendance avec l’opération Chartrons : Juppé dans son miroir

 

« Juppé s’est installé dans le rôle incontesté du favori. Quel que soit les critère retenus – popularité ou intentions de vote –, il devance ses rivaux, à droite et domine ses adversaires, à gauche et à l’extrême droite. D’autres avant lui ont déjà occupé semblable position sans pour autant être élu, au final. L’élan qui les portait lorsqu’ils étaient loin du but était sans doute trop artificiel ou trop ambigu pour résister au choc d’une campagne. Alain Juppé est-il un de ceux-là ? Son succès actuel dans les sondages, en tous cas, laisse perplexe.

 

Les Français, qu’ils soient de droite ou de gauche, veulent du neuf. Alain Juppé file sur ses 71 ans.

 

Les Français, dit-on, veulent du renouvellement. Alain Juppé est entré en politique à la fin des années soixante-dix. Il a conquis son premier mandat national en 1986. Il a été Premier ministre, il y a de cela plus de vingt ans. Il a été ministre du Budget, ministre des Affaires étrangères à deux reprises, ministre de la Défense et même, quelques semaines, ministre de l’Écologie. Il a servi sous trois Présidents. Il a été député de Paris puis de la Gironde. Il est encore maire de Bordeaux.

 

Les Français ne supportent plus leurs élites. Alain Juppé est normalien, agrégé de lettres classiques, énarque et Inspecteur des Finances.

 

Les Français n’aiment pas les hommes de parti et rêvent d’être gouvernés par des représentants issus de la société dite civile. Alain Juppé a été le patron du RPR puis le fondateur de l’UMP. Il reste l’un des principaux dirigeants des Républicains.

 

Les Français ne supportent plus le système qui assure à leur élus une forme d’impunité politique. Alain Juppé a échoué à Matignon et c’est son impopularité abyssale qui en 1997, a conduit la droite tout droit à la défaite que l’on sait. En 2007, il a même réussi l’exploit assez rare d’être battu aux législatives dans la foulée d’une présidentielle pourtant gagnée par son camp. Ce qui ne l’a conduit qu’à une courte traversée du désert.

 

Les Français, enfin, veulent des dirigeants intègres. Alain Juppé a été au cœur des différents scandales qui ont terni l’image de la capitale sous la mandature de Jacques Chirac. En 1995, il a été contraint d’abandonner dans des conditions humiliantes l’appartement que lui louait à prix d’ami la ville dont il était l’élu. En 2004, il a été condamné à un an d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêt dans une affaire qui certes ne mettait pas en cause son honnêteté personnelle mais qui révélait l’un des mécanismes de son ascension politique dans le sillage de son mentor de l’époque. »

 

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