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21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 06:00
Le Fooding® passé à la moulinette du nouveau mensuel des curieux de Paris « soixante-quinze »

75, ce numéro au cul des autos des estivants, les congepés, qui défilaient sur la Nationale devant le Bourg-Pailler, direction Les Sables d’Olonne ou Brétignolles, c’était le sceau des Parigots. Nous les indigènes nous nous fichions de leur poire en racontant des histoires où le parigot n’était pas capable de distinguer le sexe d’un veau. De mauvaise foi absolu car beaucoup de ces 75 étaient des enfants du pays, des émigrés travaillant aux PTT qualifiés de petits travailleurs tranquilles.

 

Soixante-Quinze est aujourd’hui le nouveau mensuel des curieux de Paris, enfant d’une équipe publiant depuis 5 ans Le 13 du Mois, magazine consacré au 13e arrondissement qui fut pendant quelques années mon arrondissement avant d’être mon voisin : je vis à la lisière du 13e.

 

 

Bien évidemment, curieux que je suis, j’ai acheté le N°1.

 

Chalutant fort modestement dans le petit monde de la cuisine, et que j’y laisse traîner mes oreilles, ça cancane dur, c’est souvent croustillant, les inimitiés y sont aussi salées que certaines additions, dès que j’ai vu qu’un de leur journaliste Vincent Fargier était allé dans les cuisines du Fooding®, par l’odeur alléché j’ai, selon la formule en vigueur dans le milieu, dégusté.

 

Ce n’est pas très épicé, très politiquement correct, pas de quoi mettre le feu au lac, la maison Cammas sait se vendre, son service com veille au grain. C’est de bonne guerre mais si 75 se veut être le mensuel des curieux de Paris il va lui falloir être un peu plus curieux.

 

Les chiffres :

 

  • Le guide mensuel « produit phare », devenu indépendant en 2009, 50 000 exemplaires écoulés, il talonne les ventes du Guide Rouge et « espère devenir premier. »

  • 1100 adresses dont plus de la moitié à Paris.

 

  • Le site web revendique « un demi-million de vues par mois » selon le service com.

  • L’application n°1 de sa catégorie c’est 30 000 téléchargements par an.

  • L’équipe « une dizaine de personnes dans les bureaux du 11e arrondissement, et près de 40 collaborateurs parcourent le pays à la recherche de nouvelles adresses.»

La méthode : ni note, ni classement :

 

« Indéniablement, le Fooding a frappé dans la fourmilière, a fracassé les codes. Il peut se targuer de comprendre dans sa sélection des adresses hétérogènes et de rassembler toute la variété de l’offre alimentaire de Paris. »

 

« Les journalistes n’ont que poids des mots pour vous faire saliver : la place d’un restaurant dans le guide se gagne sur l’envie d’y retourner et « le refus de l’ennui à table. »

 

Question : « Mais à force d’être indéfinissable, ne devient-on pas incohérent ? Il paraît délicat de faire entrer toutes ces adresses dans une case aussi subjective que « l’authentiquement sincère » voulu par Alexandre Cammas.

 

« En mettant un point d’honneur à se démarquer, le Fooding® n’a-t-il pas lui-même créé ses propres codes, prenant le risque d’une reproduction monotone ? »

 

J’aime beaucoup Cammas qui fustige « ces aigris qui, faute de souffle pour menacer notre flamme, l’ont en réalité attisé. »

 

Conclusion : « À lui de relever les défis qui s’annoncent, dont celui de résister à l’autocélébration et de rester observateur du mouvement. Au risque de devenir ce qu’il ne voulait pas être : un branché dépassé. Voire pire : un Michelin bis. »

 

Comme le disait ce madré de Raffarin « Notre route est droite, mais la pente est forte. »

 

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