Chers abonnés,
Vraiment désolé pour la gêne occasionnée par cette intrusion massive, je vous prie de bien vouloir m’en excuser.
Alors que je dormais du sommeil du juste et que j’avais déposé sur ma table nuit ce que l’on n’appelle plus un téléphone je fus réveillé par une suite ininterrompue d’arrivée de message. 6 heures c’est l’heure de la mise en ligne de mes chroniques.
Je m’inquiète et je constate les dégâts ma chronique se duplique sans discontinuer.
Je me précipite vers mon grand écran. J’ouvre la boîte d’administration et verrouille les envois.
36 messages dans ma boîte mail, le mal était fait.
Comme nous étions dimanche je m’inquiétais pour la suite car tous bons français mes hébergeurs sont en week-end. Leur demander de réparer leur petit robot c’était pisser dans l’eau.
Subir sans pouvoir agir tel est le risque de confier à des robots des tâches autrefois contrôlée par sa main.
Au tout début de mon blog tel était le cas.
Que faire avec la prolifération de cette sous-traitance aveugle ?
Reprendre la main ?
Pourquoi pas !
Dans le cas présent l’incident est mineur mais lorsque nos vies dans un avion sont en grande partie entre les mains d’ordinateurs de bord, les conséquences d’un dérèglement sont d’une extrême gravité.
Bref, la société uberisée que l’on nous promet ne me dit rien qui vaille.
« ... nous nous trouvons apparemment à la croisée des chemins. Soit la technologie servira à consolider l’actuelle société centrée sur le travail, en confinant nos enfants (et leurs enfants) dans une masse grandissante de “personnes jetables” n’ayant aucun rôle social ou économique, soit elle sera mise au service d’une société différente. Une société qui libérera du temps au lieu de le gaspiller en en nous obligeant à patienter dans la salle d’attente d’une agence pour l’emploi ou à gagner péniblement notre vie en menant une “carrière en portefeuille” [portfolio career, plusieurs jobs à la fois].
Nous sommes en train de réaliser que le travail n’est plus une question de survie biologique – envoyer des courriels à longueur de journée dans un bureau n’a pas grand-chose à voir avec l’activité d’un chasseur-cueilleur – mais une invention qui n’est pas gravée dans le marbre. »
Si l’incident se reproduisait pour le postage de mes chroniques je reprendrai la main.
Bonne journée avec mes excuses renouvelées…