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6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 09:20
Jacky Naegelen Reuters

Jacky Naegelen Reuters

Les réseaux sociaux sont devenus, et ça s’amplifie, les bassins déversoirs de caqueteurs stupides, bornés, acculturés, gobant tout ce qui défile à jet continu dans l’actualité. Le fil des commentaires est le plus souvent affligeant, donnant envie d’aller se réfugier sur une île déserte.

 

Vous allez me rétorquer qu’il suffit de couper le fil et le tour est joué, sauf que c’est pratiquer la politique de l’autruche et se couper de la réalité même s’il est désespérante.

 

Le marronnier de la Toile ces derniers temps étant « Finkielkraut, Onfray, Zemmour: ont-ils gagné la bataille des idées ? »

 

Qui, les a lus ?

 

Qui les a compris ?

 

Je suis prêts à prendre les paris, un pourcentage infime, mais ils les ont vu à ONPC ou entendu déblatérer à la radio.

 

Nous sommes dans un temps où il est de bon ton d’avoir des avis sur tout et surtout si on n’y comprend rien.

 

En effet, rien de construit, de réfléchi, de pensé, quelques bouts de phrases plus ou moins bien orthographiées, des horions, des insultes, du soi-disant second degré, avec en arrière-plan un coq dominant ou une dinde se targuant d’une supériorité intellectuelle sur la volaille.

 

Exaspérant et surtout ridicule cette prétention au débat intellectuel de la part, non pas du fameux peuple, que tout le monde nous sert, mais d’une frange versatile, dure pour les autres, accommodante pour elle-même et son petit cercle, le sous-produit d’une éducation ratée, le terreau de toutes les dérives en cours.

 

Je préférais de loin les discussions dites du café du commerce car elles recelaient parfois de l’intelligence, de ce bon sens populaire qui remettait certains à leur bonne place.

 

Hier matin sur mon mur Face de Bouc je notais, sans bien sûr savoir ce qu’il allait se passer à Roissy, Comme un lundi : « La foule a souvent trahi le peuple » Victor Hugo

 

Hier au soir, j’ai terminé un livre écrit en 1908 La Bombe et j’ai noté ce passage :

 

« Le plus grave inconvénient de ce séjour bordelais était la coupure quasi complète avec l’Amérique. Les journaux français ne parlaient presque jamais du reste du monde. Assurément les Français ont l’air de penser que le moindre incident national a plus d’importance qu’un évènement capital au-delà de leurs frontières. Il y a chez eux une insularité intellectuelle sidérante. Ils ont depuis si longtemps la conviction d’être la première des nations et de parler la première des langues qu’ils ne se sont pas encore rendu compte de leur vrai statut : la France n’est plus qu’un pays de second ordre ; l’anglais, le russe et même l’allemand ont bien plus de poids que la langue de Molière. Les Français ressemblent à des hommes côtoyant des adolescents : ils s’estiment plus forts et plus sages, alors qu’ils ne sont que plus vieux et moins purs. »

 

Un siècle plus tard : à méditer…

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commentaires

O
Bonjour Jacques,<br /> <br /> Je souscris à 100%. Le débat se fait dans les têtes pas sur les plateaux télé.<br /> Pour le reste, mon île déserte m'attend ! <br /> <br /> Bonne journée.
Répondre
A
Olala on fait dans le "déclinisme" !
Répondre
J
le déclinisme intelellectuel : oui

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