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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 08:00

Ma vie, enfin un long fleuve tranquille, je la goûtais avec délice, sans hâte, à petites gorgées, les yeux fermés, en me laissant porter par elle, « L’Intraitable », fier cuirassé en rade de Brest, me disais-je d’elle. En ce samedi d’après canicule l’air était vif nous marchions dans le parc des Buttes-Chaumont. Assis sur un banc au soleil à son côté mon imagination prenait le pouvoir, intrigante dame en noir, cheveux platinés, femme fatale à la Kay Lake, l’héroïne du Dahlia Noir d’Ellroy, l’auteur à tous les pouvoirs et il ne se prive pas de les utiliser, transgresser, abattre l’invisible cloison qui sépare fiction et réalité. Que du bonheur ! Même plus peur des petits frelons qui lui tournent autour, je les piège, ils ne sont pas à sa hauteur. J’en arrivais à aimer le cheval de frise qu’elle place autour d’elle pour me tenir à la bonne distance, c’est si différent, si excitant, ça attise mon imagination. Tout ce temps d’elle me ravissait, me conférait un statut privilégié. Elle était à moi, rien qu’à moi. Déjeuner quasi provincial, le calme d’une petite place, comme si la ville s’était retirée loin, très loin. Plus tard, en une fureur extrême, cette même ville, devint folle, au bord de la catharsis, des envies de meurtre face à l’indécence et l’impudeur. Elle flamboyait, regard noir, quelle était belle, lionne indomptable !

 

De retour dans la fraîcheur de ma cellule de moine, je lisais :

 

« La vie y était austère. Il n’y avait pas de chauffage dans les dortoirs où s’alignaient des rangées de lits en fer. Lorsque les enfants se réveillaient à 5 h 45 du matin, dans l’obscurité hivernale, il y avait de la glace dans le grand lavabo qui courait le long du mur du fond telle une mangeoire à chevaux. Ils se lavaient rapidement à l’eau froide qui coulait des robinets en cuivre à l’ancienne, puis ils se rendaient à la chapelle pendant l’angélus. La classe prenait huit heures par jour, cinq ou six jours par semaine, auxquelles il fallait ajouter deux heures pour les devoirs et, si le temps était mauvais, des heures supplémentaires d’étude le dimanche. Le déjeuner se déroulait en silence, pendant qu’un prêtre lisait un texte édifiant ou quelques pages des Saintes Écritures. Ce n’est qu’une fois la lecture achevée que les enfants étaient autorisés à parler. La journée se terminait comme elle avait commencé, en prière. Tous les trimestres, trois jours durant, les élèves partaient en retraite pour se consacrer à la méditation et à l’étude de la Bible »

 

Ce fut la vie du jeune François de Jarnac pensionnaire au collège Saint-Paul d’Angoulême.

 

De cette rude et libre jeunesse, que je connus moi-même, je tire un enseignement imparable, elle a fait de nous d’impétueux et fougueux amoureux… Nous aimons ! Ce fut, c’est toujours pour moi, notre raison de vivre même si nous affichions, et que j’affiche toujours, le contraire sous nos grands airs.

 

« Je vois une blonde qui me tourne le dos. Elle se tourne vers moi. Je suis resté les pieds rivés au sol… Puis je l’ai invité à danser. J’étais fou d’elle. »

 

« François était fou d’amour pour elle et il ne lui cachait pas. »

 

« Ce fut la première des quelques deux mille lettres d’amour qu’il lui enverrait au cours des trois ans et demi qui allait suivre. »

 

« François se languissait d’amour et se montrait suppliant mais il n’était pas l’homme de ses rêves. Elle le tenait à bonne distance – « assez loin pour se sentir libre, assez proche pour qu’il ne se décourage pas » – ne répondant pas ou peu à ses déclarations ardentes. Ils étaient comme les personnages d’un roman du XIXe siècle : « Il avance d’un pas, elle avance avec lui, il avance d’un deuxième, elle prend peur. »

 

« Mais au fond d’elle-même elle continuait de rêver d’un homme qui enflammerait son cœur. François était sensé, charmant, tout ce dont une fille pouvait rêver. Dans ses lettres, il se répandait en déclarations : « Comment m’as-tu lié si étroitement à toi ? Je me croyais insaisissable, je me croyais maître de mes sentiments […] J’étais indépendant, rebelle, je le suis toujours à l’égard de tout ce qui n’est pas toi. […] Mesures-tu ta puissance ? […] jr t’aime, je t’aime, je t’aime. » D’un côté, c’était ce qu’elle désirait entendre, de l’autre, c’était exactement ce qu’il n’aurait pas dû dire. »

 

Elle c’était Marie-Louise Terrasse, la future Catherine Langeais la présentatrice de télé la plus populaire auprès des français, et elle avait 16 ans.

 

Mon bonheur ne dépend que de toi, et je ne suis pas malheureux de constater ma dépendance.

CHAP.15 opération Chartrons, Nathalie vient de lire le livre. Il faut tout arrêter, sinon elle divorce !  C'est déjà trop ! Nicolas Sarkozy n'aime pas du tout les intellectuels et il n'a pas d'humour.

Quel beau couple, je ne parle pas ni de François et de son inaccessible Marie-Louise, encore moins d’elle et de moi, même si nous le sommes effectivement, beaux, mais des 2 hébétés, Arnaud Montebourg dit Nono la belle gueule, et Mathieu Pigasse le banquier rock-and-roll, les nouveaux Vallès de la classe ouvrière française en déréliction qui lorgne du côté de chez la fille du borgne, se penchent sur les pauvres :

 

« Des familles ouvrières contraintes de limiter encore leurs dépenses pour faire face à leurs impôts augmentés ».

 

« Là un petit retraité devenu imposable incapable de retenir ses larmes devant le fonctionnaire de la trésorerie ne pouvant lui accorder assez de délai ».

 

La « vraie gauche » quoi !

 

La populaire tendance populiste incarnée par ce couple inassorti, le Johnny de la politique qui revient tous les 2 mois faire la morale à Flamby et le banquier Lazard, vieux pote de DSK, l’inventeur du « socialisme de l’offre », qui lui fait le grand écart à se faire péter la sous-ventrière.

 

Style toc, et le fond surtout. « Les deux phrases citées plus haut montrent immédiatement la contradiction : les auteurs veulent dénoncer l’austérité mais les exemples choisis portent sur des pauvres assommés par… les impôts. Les salaires n’ont pas baissé en France, si le pouvoir d’achat a reculé c’est à cause des taxes et des alourdissements fiscaux. Quel aveu ! L’austérité en France ne vient pas des revenus, elle met hors de cause la responsabilité des chefs d’entreprises. Elle vient des impôts et désigne le gouvernement comme coupable. Le gouvernement auquel a participé Arnaud Montebourg a fait l’erreur tragique d’augmenter les impôts. Il visait les riches, il a atteint non pas les pauvres en vérité, puisque la moitié des ménages français ne paient pas l’impôt sur le revenu, mais la classe moyenne. L’austérité vient des impôts. L’ex-ministre nous avoue là penser comme Manuel Valls : la faute de la gauche est d’avoir utilisé la méthode fiscale. »

 

Le propos des deux auteurs est vide sur le fond. Ils réclament ce qui est. Ils sont hors réalité et leur texte n’a pas de sens. Alors comment les comprendre ? »

 

La hauteur du déficit n’est pas leur affaire, la conduite concrète d’un gouvernement plongé dans l’Europe réelle ne les concerne pas. »

 

Pure posture à la Mélanchon de 2 yaka, 2 vrais cons, 1 ministre raté et 1 banquier enrichi qui nous interpellent au nom des pauvres avec un texte écrit sur un coin de table. Pure ambition personnelle, si dévorante, qu’elle leur fait épouser les thèses du populisme de la plus dangereuse espèce.

 

Et pendant ce temps-là j’imaginais le chef des REPS’, en train de compter et de recompter les sièges vides sous la tente du congrès fondateur des Républicains, de calculer le nombre de militants manquant à l’appel, de pester sur les mauvais chiffres d’audience de son 20 heures, il s’inquiète, il rumine et fait les cents pas dans son bureau, il cherche comment il pourrait échapper à ces foutues primaires en pestant contre Jean-François Copé et François Fillon qui en ont validé le principe lors de la signature de leur traité de paix en mai 2013. Chiffon de papier, l’envie irrépressible de les rayer, purement et simplement, de son calendrier le reprend, plus violente que jamais, « depuis qu’il a constaté que les militants, ses militants, ceux à qui, le soir de sa défaite, il lançait : « je vous aime », prenaient leur distance. Il comptait sur eux pourtant, sur leur fougue, sur leur ferveur, pour écraser Juppé et tous les autres. Las, ils se déballonnent. Un autre signe l’inquiète, le nombre d’adhérents. Il espérait le voir bondir sous l’effet de son retour mais rien ne s’est produit. La poisse. Et de refaire ses calculs, encore et encore…. Des calculs qui le rapprochent toujours plus de son concurrent bordelais. »

 

« Or l’idée que la victoire ne soit pas assurée le ronge. Pas question de remettre en question son statut de leader, il répète donc, à tous ceux qui entrent dans son bureau depuis des semaines : « les primaires n’auront pas lieu. Je ferai tout pour les éviter. Elles vont diviser durablement notre famille ». Et de tenter d’en repousser la mise en place aux calendes grecques au prétexte qu’on ne peut pas prendre le risque de voir débuter les hostilités avant les régionales. »

 

« Même s’il donne des gages de bonne volonté, Nicolas Sarkozy est donc toujours bien décidé à éviter d’affronter son ancien ministre des affaires étrangères et tous les autres quitte à faire un beau cadeau à François Hollande qui ne rêve que du combat retour. Ça tombe bien, Nicolas Sarkozy en rêve aussi. »

 

Quel beau couple ! Je ne parle pas de François et de Nicolas mais de Nathalie, notre Longueurs&Pointes à éclipse du XIVe, et de Jean-Pierre. « Pour JPP, ça ne déménage jamais assez. Dans son esprit, chaque réunion est faite pour retourner la table. Jean-Pierre la tornade impose une règle tacite : une idée par quinzaine. Et jamais de relâche. En face, la phrase qu'on entend le plus souvent dans la bouche de Nathalie commence par : « T'es gentil, mais... »

 

« Régulièrement, elle le renvoie à son rôle de conjoint. Qu'on envisage une intervention de la candidate tel jour, à tel endroit, et la voilà qui se tourne vers lui : « OK, à ce moment-là, je partirai plus tard en Normandie, tu prendras les enfants et je vous rejoindrai. » JPP reste de marbre. Autour de la table, la directrice de campagne, les conseillers politiques ou de com' coincent aussi. Tout le monde comprend rapidement que ce mélange des genres ne peut pas durer.

 

« Désormais, ils gèrent leur couple politique de manière très professionnelle, explique un proche dans un vocabulaire qui fait un peu froid dans le dos. Le 'comité exécutif' du couple se réunit parfois pour parler des grandes orientations, mais ils ne rentrent pas dans le détail. »

 

J’adore !

 

Pauvre JPP, toujours dans l’ombre lui qui aime tant la lumière… Il a laissé un souvenir impérissable au 78 rue de Varenne dans l’ombre de son mentor Louis Mermaz…

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commentaires

P
Cette histoire de couple possible qui n'a pas aboutit et dont chaque membre est, par la suite, devenu célèbre me rappel cette histoire qui met en scène le président CLINTON et Hillary. A une station service Hillary bavarde longuement et amicalement avec le pompiste. Elle précise à Bill que c'est un ancien copain d'étude et petit copain. " Tu vois - répond le président - si tu l'avais épousé , aujourd'hui tu serais pompiste." " Mais non Bill - rétorque t' elle - Il serait président "
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