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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 08:00
CHAP.15 opération Chartrons, en renommant l'UMP Les Républicains, Nicolas Sarkozy cherche à récupérer avec l'étiquette ce qu'il n'a plus dans le froc

Jamais le dimanche, de partout, de minuscules lucioles attirées par sa lumière virevoltent, l’environnent, bourdonnent, se cognent à elle. Leur ballet de séduction me serre le cœur, j’ai peur. Atterré. Petits prédateurs, ils la veulent, je le sens par tous les pores de mon corps. Je les repère vite, comme celui-ci, que je connais depuis un bail, il ne m’aime guère, qui aujourd’hui n’a de cesse que de la capter, de l’encercler, de la séduire. Me replier, me glisser par le chat d’une aiguille, me taire, me faire oublier, expulser le si nouveau venin de la jalousie. Étrange sensation due à elle, rien qu’à elle, rien que pour elle, qu’il me faut apaiser, distiller, calfater par des mots rien que des mots car c’est tout ce qu’il me reste ; je n’ai droit qu’au silence, profond, insondable et redoutable.

 

J’écoute s’égouter le café dans sa cafetière de verre :

 

Fenêtre sur cour,

L’amour

Est un crime presque parfait,

Des mots noirs

De désespoir

Jetés sur un petit carnet.

 

À nu

Épaules nues.

Sur sa peau lisse

Mon regard glisse.

Sa beauté

Fixés sur mes clichés volés.

 

Sente blanche de ses hanches

Abysses

Je dévisse.

 

Émoi,

J’ai froid.

Voyeur en planque discrète

En surplomb du bassin de la Villette

Ébloui

Rondes de nuits

Blanches

Les gyros bleus

L’eau de ses yeux.

Je fuis…

 

La semaine sans elle s’étire, molle, vide, je réfrène mon envie de sauter dans le premier train pour gagner le bout de la terre. Je ne sais pourquoi les paroles d’une chanson de Nougaro tournent dans ma tête :

 

Quand son ventre fut rond

En riant aux éclats

Elle me dit : « Allons, jubile

Ce sera un garçon »

Et te voilà

Cécile ma fille

 

Mes envies d’enfant, la chair de sa chair, désir assumé, magnifié, douceur et attention, notre œuvre. J’imagine. J’imagine toujours, trop et me revient en pleine gueule l’image du petit frelon qui lui tourne autour. Orgueil blessé. Je tiens bon.

 

Ma thérapie : je lis.

 

Perfidia d’Ellroy :

 

« La police de Los Angeles était une fosse aux serpents. Querelles intestines endémiques entre flics se comportant comme des chefs de guerre de l’époque féodale. L’hôtel de ville était truffé de micros. Les locaux de la brigade de recherches étaient remplis de postes d’écoutes installés dans des placards à balais et de gadgets planqués dans les lampes et sous les rebords des fenêtres. Les flics les plus malins passaient leurs appels louches depuis des cabines publiques.

 

Tout le monde espionnait tout le monde. Tout en jouant la comédie de la courtoisie ?»

 

« Au studio, les avortement sont effectués par une lesbienne, Ruth Mildred Cressmeyer. Ruthie possède une cave remplie d’esclaves sexuelles, en partenariat avec l’adjoint du shérif, Dot Rothstein. Ruthie a perdu son droit d’exercer la médecine après un avortement raté sur une Noire – la maîtresse de Bill McPherson. Le fils de Ruthie, Huey, commet des braquages et assiste aux rassemblements du Bund, l’organisation germano-américaine pronazie. Huey sert d’indicateur à Dudley. Huey renifle de la colle. Huey est un grand psychopathe. »

 

« Il est devant une maison luxueuse de Bel Air, armé d’un appareil photo. À travers une fenêtre il voit ce qui se passe à l’intérieur. Cary Grant participe à un 69 entre mâles. »

 

Je me laisse aller, je ne fous plus rien, je ne réunis plus mes hommes, je me contente de leur expédier des notes de lecture. Nous sommes dans un entre-deux et il sera toujours temps, lorsque les affaires reprendront, de passer la surmultipliée.

 

Cette semaine l’Iznogoud de Neuilly s’est fait piéger par tweeter.

 

Premier acte :

 

Nicolas Sarkozy ✔@NicolasSarkozy

"Je relisais ce magnifique livre de Victor Hugo, 1793. L'école fut la 1ere décision dans la République." #NSpavillons #LesRépublicains

 

Deuxième acte le Web se marre

 

Troisième acte : L’opération "Nicolas Sarkozy répond en direct sur Twitter", c’est le retour de SVP 11 11 inventé par les Dossiers de l’écran à la télévision. Mais sans filtre. D’où une opération de communication qui se voulait de l’époque, en prise avec la modernité, mais qui a naufragé avant même de commencer. Sarkozy dans #NSDirect sur Twitter en 2015, c’est Bernard Tapie dans Ambitions sur TF1 en 1986.

 

 

On résume. En plein week-end de l’Ascension, le compte Twitter de Nicolas Sarkozy annonce que ce dernier, saisi par le démon de la démocratie directe et de l’échange participatif, répondra lui-même, sans intermédiaire, dès le vendredi 11h30, aux questions des usagers du réseau social le plus réactif de la toile numérique, les invitant sans attendre à poser déjà leurs questions.

 

A peine connue, la nouvelle fait le tour de la toile, et dans les minutes qui suivent, c’est un déluge de questions ironiques, moqueuses, insolentes et accablantes qui assaillent le compte de Nicolas Sarkozy. Un tsunami de bagatelles frivoles et saillies drolatiques noient Twitter sous le hashtag #NSDirect. La vie et l’œuvre de l’ancien président sont ainsi passées en revue de détail à travers les questions posées, de Bygmalion à Paul Bismuth en passant par le Fouquet’s ou Kadhafi, rien ne manque à l’appel…

 

Bref, l’opération tourne au ridicule et s’avère être un échec avant même d’avoir débuté.

 

Et pendant ce temps-là Rachida revient à la surface médiatique :

 

« En milieu de semaine, la Cour des comptes invalidait, selon nos informations, 190 000 euros de dépenses faites par le cabinet de Rachida Dati à l'époque où elle était ministre de la Justice. Parmi ces dépenses, l'ancienne garde des Sceaux aurait payé 180 000 euros à la société de communication Giacometti-Peron. L'ex-ministre affirme cependant que c'est à son insu que la société de Pierre Giacometti, un très proche de Nicolas Sarkozy, a officié durant son mandat.

 

Pourtant, selon un document de 15 pages dévoilé ce vendredi soir par i>Télé, cette société lui aurait donné des conseils sur son image et notamment sur la façon de gérer publiquement sa grossesse. Face au constat d'une "exposition médiatique à risque qui brouille le message", Giacometti-Perron lui proposait un "plan de cohérence", en mettant "la crédibilité de la ministre au service de la crédibilité des actions et réciproquement". 

 

Le Monde s’interroge : Rachida Dati a-t-elle vraiment été épinglée pour des foulards Hermès ?

 

Les faits datent maintenant de plus de cinq ans, mais la polémique fait rage entre Rachida Dati et Le Point. Mercredi 13 mai, l’hebdomadaire – repris par une bonne partie de la presse, dont Le Monde – affirme que l’ancienne garde des sceaux s’est fait épingler par la Cour des comptes pour des dépenses indues lors de son passage au ministère de la justice, mêlant achats d’accessoires de luxe, frais de bouche et dépenses de communication suspectes. Une « polémique insidieuse », selon Mme Dati, qui réfute toutes les accusations du Point.

 

Nous avons épluché le rapport en question de la Cour des comptes pour tirer les choses au clair. 

 

Tout ça ne vole pas très haut alors je me replie sur les valeurs sûres :

 

Papy Rocard

 

« Pour dire un peu autrement, je suis en colère devant la faillite des savants. Beaucoup de grands savoirs du monde moderne s’abritent et fuient les difficultés, notamment la violence qui résulte de l’aggravation des inégalités, par la spécialisation, le repli sur leur savoir propre (…) D’une certaine façon, j’y vois une nouvelle trahison des clercs. »

 

« Je vois une sorte de délit de fuite dans le repli des têtes pensantes sur leur propre discipline. »

 

« En somme, l’inverse de ce qui fait foi chez les politiques d’aujourd’hui. Je n’aime pas ne pas comprendre ce que je fais. »

 

« Personnellement je déplore appartenir à une grande maison, le socialisme français, où la mode n’est plus à penser. Mais ne vous y méprenez pas, c’est vrai aussi à droite…»

 

«Quand j’entends l’expression « manque de volonté politique », je sors mon révolver!»

 

Papy Duhamel 

 

« Depuis une trentaine d’années - une génération - la France traverse une crise identitaire aiguë qu’elle a longtemps tentée de nier. Cela n’est plus possible, tant les symptômes sont devenus accablants : déclinisme obsessionnel symbolisé par des best-sellers, (Zemmour, Houellebecq, puis Todd) mais partagé par la population ; populisme conquérant et nationalisme renaissant, personnifiés par Marine Le Pen ; peur de la mondialisation, de l’Europe, de l’avenir ; rejet du pouvoir mais aspiration à l’autorité ; détestation des élites et mépris à l’égard des corps intermédiaires ; crainte de l’islam ; xénophobie ; hostilité croissante vis-à-vis de l’immigration. La France de 2015 est malade d’angoisse, atteinte par une perte de confiance globale et même par une étrange absence d’estime de soi. Aux yeux du monde, elle existe et elle compte, mais à ses propres yeux, elle n’est plus que l’ombre ou le spectre de ce qu’elle fut. Crise identitaire caractéristique. »

 

 

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