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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 06:00
Ne vous moquez pas de mes Veja je ne porte que ça depuis 2006, écoutez plutôt l’histoire de cette marque de baskets pas comme les autres

Le 6 septembre 2006 rentrant de vacances j’écrivais :

 

Tout ça pour mes Veja...

 

Résumé : Début août je rentre de vacances, rechausser des grolles normales après trois semaines de tongs me pèse. Passant à vélo dans le quartier des Halles –  l'ex ventre de Paris, le trou bouché des Halles devenu un haut lieu de la consommation des banlieusards drainés par le RER –  je tombe en arrêt devant une vitrine de pompes de sport. J'entre, montre du doigt la paire qui me plaît. Je dis je peux les essayer. Des bateaux, légères, aérées, à l'opposé des écrases merde rutilantes des marques leaders.

 

 

J'achète.

 

Avant de remettre mes nouvelles pompes dans leur boîte je soulève la languette. J'ironise pour cacher ma mauvaise conscience : « Alors elles sont fabriquées au Brésil ? » 

 

Le grand type qui tient boutique me toise : « Ce sont des Veja » 

 

Moi penaud j'ouvre des yeux ronds et me tiens coi. Face à mon ignorance crasse le vendeur de pompes très militant me sert tout sur les Veja : « Veja en brésilien veut dire regarde : caoutchouc, coton naturels, commerce équitable... » Je suis tout ouïe, remercie et repars. En entrant dans cette boutique je me contentais d'acheter des pompes alors qu’en ressortant je transportais dans un carton un autre monde.

 

La suite ICI 

 

Depuis ce jour je vis en Veja tout au long de l’année.

 

Depuis l’an dernier j’achète le modèle Wata imaginé en partenariat avec l’association Surfrider Foundation qui protège les océans.

 

Cet organisme lutte pour la protection des océans, rivières et littoraux. 269 000 tonnes de plastique rejetées dans la mer chaque année. L'association organise régulièrement des collectes de déchets sur les plages (et au bord du Canal Saint-Martin), des opérations "ramassage" de mégots (11 505 mégots récoltés lors de la dernière), intervient dans les écoles, donne des conférences, distribue des cendriers portables. "La majorité des déchets viennent directement des rues de grandes villes, telles que Paris, pour finir sur nos plages et dans nos océans" expliquent les intervenants. Exemple typique, les cotons tiges, négligemment jetés par milliers dans la cuvette des toilettes. Le ballet affligeant de ces petits tubes blancs et bleus à la surface de nos mers peut durer des centaines d'années.

 

Oui Veja est une marque de baskets pas comme les autres

 

Caoutchouc

 

« Depuis 2005, VEJA a acheté plus de 100 tonnes de caoutchouc sauvage au Brésil. L’Amazonie est le seul endroit au monde où poussent à l’état sauvage les hévéas, les arbres à caoutchouc. C’est dans l’état de l’Acre que les Seringueiros, les saigneurs d’hévéas, récoltent le caoutchouc utilisé pour les semelles. Les seringueiros vivent dans la forêt et de la forêt. Tous les matins, ils parcourent les étendues de forêt dont ils possèdent le droit d’exploitation et saignent les arbres à caoutchouc selon un parcours que seuls eux connaissent. Leur méthode de saignée et le parcours permettent aux arbres de se régénérer. Chaque seringueiro récolte en moyenne 1 litre de caoutchouc par jour. Après la récolte, ils utilisent un procédé développé par l’université de Brasilia, cette technologie leur permet de transformer le latex sauvage en feuille de caoutchouc, sans intermédiaire industriel. Grâce à cette technique, le caoutchouc est plus pur, ne s’oxyde pas, et garde toute son élasticité. Ce procédé permet surtout aux seringueiros de fabriquer un produit semi-fini à la valeur économique beaucoup plus élevé que le caoutchouc classique. Ils obtiennent donc un revenu plus décent de l’exploitation de la forêt. En valorisant économiquement la forêt, il la protège. Pour un kilo de caoutchouc récolté, 1,2 ha de forêt est protégé. Aujourd’hui, plus de 200 familles travaillent avec VEJA dans 3 réserves de l’Amazonie.

 

Coton

 

Depuis 2005, VEJA a acheté plus de 180 tonnes de coton dans l’état du Ceará au Brésil, directement auprès des producteurs locaux. Depuis sa création, VEJA remonte la chaîne de valeur pour fabriquer des baskets différemment, et c’est ce qui a été fait pour la filière du coton. Au lieu d’acheter directement de la toile, nous avons voyagé dans le nord-est du Brésil pour comprendre et trouver le meilleur coton pour nos baskets. Ce coton n’est pas seulement bio – cultivé sans pesticide ni engrais – il est aussi agroécologique, un type d’agriculture qui consiste à rendre la terre plus riche qu’elle ne l’était avant d’être cultivée. Produire du coton bio et agroécologique a un coût, pour s’assurer que les petits producteurs obtiennent un revenu digne de ce travail, nous appliquons à notre relation les principes du commerce équitable. Nous réduisons les intermédiaires en négociant directement avec les familles. Nous fixons le prix du coton dans des contrats de 3 ans, ils savent ainsi combien va leur rapporter leur culture avant même de planter les graines. Nous ajoutons une prime collective de 0,5€ par kilo de coton qui permet d’améliorer les conditions de travails et les infrastructures partagées. En 2017, le coton conventionnel se vendait 1,73€/kg sur le marché, nous avons acheté notre coton 3,07€/kg. Après sa culture, le coton est filé puis tissé par des usines avec qui nous travaillons depuis des années. Nous utilisons la toile sur la plupart des baskets VEJA.

 

Veja, des baskets vraiment pas comme les autres.

 

« Ce n’est pas une histoire de style d’être écolo, c’est une question de bon sens. On ne veut pas se battre pour convaincre, on propose simplement, on montre comment on fonctionne ». Ne pas tomber dans le matraquage, les remontrances et la culpabilisation, prouver simplement que d’autres manières de faire existent.

 

Lancée en 2005, elle enregistre une croissance de 50 à 60 % par an, a réalisé un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros en 2017 avec 550 000 paires vendues, dont 40% aux Etats-Unis et 20% en France. Elle respecte des règles éthiques et environnementales. Afin de garder des prix comparables à ceux de ses concurrents malgré des coûts de production plus élevés, Veja ne consacre pas un centime au marketing ou à la publicité –ces dépenses représentent parfois plus de la moitié du prix des autres baskets.

 

« Nous sommes comme un cheval de Troie. La plupart de nos nouveaux clients ignorent notre démarche», s’amuse Sébastien Kopp, fondateur de Veja avec François-Ghislain Morillion, dans son siège parisien.

 

Fait rare, ce sont les cofondateurs qui pointent les limites à lever : des lacets en coton non bio faute de quantités suffisantes, des teintures naturelles abandonnées à cause de leur qualité…

 

Loin de l’Asie et de ses usines d’où sortent quasiment toutes les paires de chaussures du monde, ils s’envolent pour le Brésil et mettent en place une chaîne de production suivant les principes du commerce équitable. Le caoutchouc des semelles vient des «seringueiros» qui récupèrent le latex sur des hévéas sauvages, payé 2,77 euros le kilo quand le synthétique peut se négocier à 1,35 euro. Le coton bio est acheté à des producteurs du Nordeste. Les tennis sont fabriquées à Porto Alegre dans une usine respectueuse des règles de l’Organisation internationale du travail.

 

Chez Veja, la transparence est revendiquée. L’écart de salaires entre les 80 employés va de 1 à 6. «Nous avons vécu une époque où le capitalisme “buggait” beaucoup, dit Sébastien Kopp. Nous ne sommes ni des décroissants ni des alter. Au lieu de râler, nous montrons que c’est possible de faire autrement. Nous sommes trop petits pour embêter nos concurrents mais assez grands pour les influencer.» Développer la fabrication en France n’est pas d’actualité, pour l’instant du moins.

 

LIRE 

19/09/2017

Veja, la basket équitable ICI 

Veja : "Ce n’est pas une histoire de style d’être écolo, c’est une question de bon sens" ICI 

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commentaires

B
Hummm... Des chaussures d'urbain tout ça. Pas de vraies chaussures, faites pour marcher !<br /> Mais bravo pour l'éthique.
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J
ce ne sont pas des chaussures mais des tennis très agréables aussi pour la marche... quand à opposer les urbains aux ruraux c'est un peu relou.
P
Vais je ou veja pas me moquer ( en grande pompe ) du Taulier ?<br /> 1) de la couleur, enfin ! Cela nous change de la ,devenue sinistre, photo noir et blanc de l'entête.<br /> 2) des lacets ! Cet homme est admirable. Quel courage, soir et matin et peut être plus si sieste il y a.Manipuler ce dispositif, faire en sorte que de part et d'autre, chaque bout ait la même longueur, faire un double noeud ( si la longueur du lacet le permet ) pour éviter que le noeud, dans la journée, sous l'effet des mouvements, ne se relâche, voir ne s'ouvre avec le risque de se prendre le pied dans ce traitre qui causera votre chute. A moins que ce ne soit une âme attentive et prévenante qui vous alerte sur cet état. ( Mais là, ce peut être l'occasion d'une nouvelle rencontre; à quoi cela tient il !)<br /> Bref,une occupation, une préoccupation qui vous empêche tout mouvement d'urgence pour sortir de chez soi.Il faut aussi s'assurer d'avoir des lacets de rechange,car ils s'usent plus vite que la chaussure. Ou les ai je mis ? sera la première question juste après le m... sonore qui ponctuera le bris du brin.Et quand on les retrouve, il y a fort a parier que la bonne couleur ne sera pas là !<br /> 3) Mais il faut saluer le militantisme d'un Taulier militant qui joint le geste à la parole et, j'en suis sur, a certainement plus de geste que de parole si on sait lire ses chroniques entre les lignes<br /> 4) Cependant, moi qui aime marcher sur les pas du Taulier, le suit à la trace voir le marque à la culotte (vous savez bien, je l'aurai un jour, je l'aurai...) je rends les armes, des lacets ? Jamais !<br /> 5) Pour ne pas avoir l'air complétement idiot ( ce sera dur, j'en conviens ) il me reste à trouver des fabricants de mocassins travaillant dans le même esprit. De ce pas, j'y va pardon, veja !<br /> Alors, moquerie,pas moquerie ? A chacun de voir. So long '
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