Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 août 2018 1 06 /08 /août /2018 06:00
Quand un naufragé volontaire, Alain Bombard, se préparait un tartare d’oiseau de mer, le sheawater, arrosé d’eau de mer pour son anniversaire en mer.

Souvenir du premier gouvernement Mauroy 22 mai - 23 juin 1981 avec Alain Bombard secrétaire d'État auprès du ministre de l'Environnement, un mois au gouvernement qu’il quitte car il est pour l’abolition de la chasse à courre.

 

 

« La seconde semaine commença par un jour de fête qui m’a donné un peu le cafard. C’était mon anniversaire. Après mon arrivée à la Barbade, quand on me demandait mon âge, j’avais l’habitude de répondre : « J’ai eu vingt-huit ans en mer. »

 

« Cependant, le sort devait se montrer clément et m’offrir ce jour-là mon cadeau de fête. L’hameçon fixé par un bout de corde, traînait derrière le bateau, quand brusquement un gros oiseau que les Anglais appellent sheawater et dont je n’ai pas réussi encore à trouver le nom français [puffin des Anglais], se précipite sur l’appât qui était un poisson volant  sans tête. Je le tire vers le bord, un peu inquiet des coups de son bec risquait de donner sur les cylindres de caoutchouc. À peine arrivé à bord, heureusement, il  est  pris d’un violent mal de mer, vomissant et souillant mon bateau de ses déjections. Il était hors de combat et, malgré ma répugnance, je lui tords le cou.

 

 

« C’était certes la première fois de ma vie que je mangeais un oiseau cru, mais enfin on mange bien de la viande hachée crue, pourquoi pas un oiseau ? Je conseille fortement à ceux qui pêchent un oiseau de mer de ne le plumer, mais de le dépiauter, r sa peau est extrêmement riche en graisse. Je divisais mon oiseau en deux parts ; une pour aujourd’hui, l’autre que je mis au soleil afin de la faire sécher pour le lendemain. Mais il ne fallait pas croire que j’allais pouvoir enfin manger quelque chose qui n’ait pas le goût du poisson. Sur ce point, je fus horriblement déçu. La chair était excellente, mais avait un arrière-goût de « fruit de mer ».

 

« Au cours de la nuit, j’eus une violente émotion : au-dessus de la tente, j’aperçus une curieuse lumière             . Je crus tout d’abord au feu. En fait, c’était mon oiseau qui répandait de très fortes phosphorescences autour de lui, au point que cette lumière étrange, se projetant sur la voile, lui donnait une allure fantomatique. »

 

Naufragé volontaire Alain Bombard Les éditions de Paris 1953

 

Le dimanche 19 octobre 1951, un jeune médecin de 28 ans, Alain Bombard, quitte le port de Las Palmas aux Canaries.

 

Direction : l'Amérique.

 

Moyen de transport : un canot pneumatique.

 

Matériel embarqué : une voile, deux avirons, divers instruments de navigation, un couteau, quelques livres.

 

Provisions d'eau : néant.

 

Vivres : néant.

 

Objectif : prouver qu'un naufragé peut survivre plusieurs semaines en buvant de l'eau de mer et en se nourrissant de plancton et de poisson.

 

Tout le monde le traite de fou. Objet d'un tapage médiatique sans précédent, il est aussi tourné en ridicule, et les mieux intentionnés cherchent à le détourner de ce projet suicidaire par tous les moyens. Téméraire, sans doute. Suicidaire en aucun cas : il a seulement pris une provision de barbituriques, au cas où il tomberait à la mer et ne parviendrait pas à rejoindre son canot, crânement baptisé L'Hérétique. Bombard n'est pas un masochiste. Il va souffrir le martyre pourtant, les pires angoisses, les tortures du soleil comme de la pluie. Et il réussira, atteignant La Barbade trois mois et trois jours après son départ. Il signe là l'un des plus grands exploits de l'histoire maritime.

 

 

« Après avoir rencontré Alain Bombard à Tanger en 1952, le médecin, navigateur et céiste allemand Hannes Lindemann a effectué en 1955 une traversée de l'atlantique en solitaire en pirogue. Il réitéra cet exploit en 1956 avec un kayak. Dans son livre paru en 1958 "Alone at the sea", Lindemann raconte ses traversées, et conclut aux effets néfastes de la consommation d'eau de mer. Lindemann estime donc, sans en apporter la preuve, que Bombard avait embarqué une réserve d'eau à bord de l'Hérétique, et qu'il devait avoir été ravitaillé secrètement en pleine mer. Dans un article paru en 2006 dans Der Spiegel, le journaliste Ulli Kulke indique que L'Organisation mondiale de la santé a basé ses recommandations de la survie en mer sur ces conclusions: « Lindemann est maintenant la référence, et Bombard - au moins hors de France – oublié ». Les hommages de la presse internationale lors de sa mort en 2005 montrent que cet oubli est très relatif. Une analyse équilibrée de la polémique et de ses causes a été publiée en 2011 sur le blog "Inflatable Kayaks & Packrafts" »

Source Wikipédia

 

 

Il y a 65 ans, la folle aventure d'Alain Bombard naufragé volontaire

Par  Véronique Laroche-Signorile   Publié le 19/10/2017 à 18:15

 

Le «Bombard», l'indispensable canot de survie. Le 20 octobre 1952 Alain Bombard, jeune médecin et biologiste, quitte les Canaries à bord d'un radeau pneumatique afin de traverser l'océan Atlantique, dans les conditions d'un naufragé. Il souhaite démontrer qu'un homme peut survivre sur un canot, si son moral est bon, sans eau ni nourriture, pendant plusieurs semaines et ceci grâce aux ressources de la mer. Après plus de soixante jours en mer, il atteint les côtes de la Barbade en décembre. Très amaigri mais vivant. Dans un livre, traduit en quinze langues, intitulé Naufragé volontaire et paru en 1953, il raconte son périple, cet exploit qui le transforme en héros.

 

La suite ICI 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Archives

Articles Récents