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12 juillet 2017 3 12 /07 /juillet /2017 06:00
Pourquoi ce 12 juillet 2017 vous parler de mes années 50 ? Devinez !

Déjà je vous ai bassiné avec L’inexorable déclin des baby-boomers : la barboteuse, le bébé Cadum, le timbre antituberculeux, le DDT… ICI 

 

« Avec notre petite crête ondulée sur la tête, nous remuons dans les mêmes barboteuses que nos parents. Leur popeline garantit une certaine douceur à nos derrières, tandis que la laine de la version hivernale les protège du froid. La culotte bouffante, les manches ballon et le col Claudine ne sont pas démodés, même si « pour bien habiller les enfants », la fillette Marinette recommande la culotte Petit Bateau. Blanches, parfois à smocks ou brodées, les barboteuses réussissent miraculeusement à nous donner une certaine élégance. »

 

Ma sainte mère étant couturière j’ai toujours été habillé comme une figure de mode mais je n’ai pas décroché le titre de « Bébé Cadum » pour la bonne et simple raison qu’il ne lui serait jamais venu à l’idée de me présenter au concours du plus beau bébé de France. »

 

Avec les années 50, plutôt celles du milieu, vient le temps de l’école qui est dans ma vieille Vendée confite de bondieuseries est dites : libre !

 

À la maternelle chez les petites sœurs de Mormaison, puis chez les frères au rabat bleu du bienheureux Louis Grignon de Montfort pour les cours élémentaires.

 

 

Même si Jules Ferry n’était pas notre référence, je le cite tout de même à propos de l’école : « Il ne s’agit pas d’embrasser tout ce qui est possible de savoir, mais de bien apprendre ce qu’il n’est pas permis d’ignorer. »

 

Comme nous étions à la campagne et pas à la laïque nous n’avions pas droit au verre de lait institué par Pierre Mendès-France pour lutter contre l’alcoolisme. Et pourtant, chez moi beaucoup ne suçaient pas de la glace et nous étions avec le Calvados en tête du palmarès des alcoolos.

 

Poujade, copain du borgne, avait lancé à Mendès :

 

« Si vous aviez une goutte de sang gaulois dans les veines, vous n’auriez jamais osé, vous, représentant de notre France producteur mondial de vin et de champagne, vous faire servir un verre de lait dans une réception internationale ! C’est une gifle, monsieur Mendès, que tout Français a reçue ce jour-là. »

 

Mais un autre soufflet bien plus grave pour les culottes de peau « Diên Biên Phu » permis à Mendès, le « Mendès lolo » des antisémites populistes, de nous tirer du bourbier vietnamien.

 

Quelques dates :

 

1er novembre 1954 : la Toussaint rouge, le début de la guerre d’Algérie qui ne disait pas son nom qui amènera mon frère aîné à passer presque 2 ans de sa vie sur un piton face à la ligne électrifiée dites Morice (encore un copain de Poujade) censée empêcher l’infiltration des « fellaghas » hébergés par la Tunisie de Bourguiba.

 

30 septembre 1955 : James Dean meurt à 24 ans au volant de sa Porsche.

 

26 janvier 1956 : Nasser nationalise le canal de Suez, Anglais et Français, actionnaires de la Compagnie de Suez, avec l’appui d’Israël, lui inflige une rapide défaite. Israël occupe le Sinaï mais sous la pression des 2 grands nous nous retirons la queue basse.

 

7 janvier 1957 : La bataille d’Alger commence avec l’arrivée du général Massu et ses 8000 paras. Les « corvées de bois » vont commencer. Fernand Iveton, militant communiste indépendantiste, sera condamné à mort, Mitterrand étant Garde des Sceaux.

 

 

8 octobre 1958 : La DS 19 de Citroën est la grande vedette du 45e Salon de l’automobile. Ce sera la voiture officielle de De Gaulle, celle dans laquelle il échappa aux balles de Bastien-Thierry au Petit-Clamart.

 

 

À la radio, sur Radio Luxembourg, Zappy Max s’exclame « Ça va bouillir ! »

 

Sur le Cinémonde de mon frère Alain, une certaine Brigitte Bardot, en bikini Vichy, était la vedette de Et Dieu… créa la femme de Vadim.

 

 

Le Monde publie le rapport Khroutchtev en feuilleton, les staliniens du PCF ont du mal à avaler la pilule amère.

 

Le 1er janvier 1959 : Fidel Castro renverse le dictateur Batista et prend le pouvoir à Cuba. Jean-Luc Mélenchon a 7 ans.

 

 

« Pendant la période de la Prohibition aux USA (1920-1933), l’île de Cuba est plus paradisiaque que jamais : alcool à volonté, cocktails tropicaux, et tout un éventail de voluptés, du jeu à la prostitution. Al Capone puis Lucky Luciano y étendent leur empire. Une fois la prohibition abolie, le succès de l’île ne se dément pas. Destination aussi délassante qu’étourdissante, elle attire Errol Flynn, Ava Gardner, Hemingway, Sinatra…

 

C’est dans un palace de La Havane, le Nacional, que Luciano réunit les grands chefs de la mafia pour une conférence au sommet. À l’ordre du jour : l’organisation du trafic international d’héroïne. S’étant assuré avec force dollars de la bienveillance de Battista, le syndicat du crime est en paix.  En 1959, le coup d’État de Castro change la donne. »

 

Les 13 buts de Just Fontaine

 

 

Avant-centre de l'équipe de France qui finit troisième du Mondial 1958 en Suède, Just Fontaine reste célèbre pour ses 13 buts marqués en 6 rencontres. Le joueur de Reims n'a dû sa titularisation lors du Mondial qu'à la blessure du titulaire habituel, René Bliard.

 

Alain Mimoun le marathonien

 

 

Il entre dans la légende quand il remporte le marathon des JO de Melbourne en 1956 loin devant son rival de toujours, Emil Zatopek. Habituel second de la locomotive tchèque, c'était un homme courageux : bien que gravement blessé à une jambe lors de la Bataille du Mont Cassin en 1944, il ne mit que trois ans pour devenir un marathonien de niveau international.

 

Jean Prat Mister Rugby

 

 

Ailier de génie du XV de France dans les années 50, capable de déborder les défenses les plus agressives comme de marquer sur des drops, Jean Prat était un meneur d'hommes, à la fois brave et ombrageux. Pour motiver ses troupes, sur le point de faiblir face au Pays de Galles lors d'un Tournoi des 5 nations, il eut ce mot, saisissant : « Ces Britanniques vous ont emmerdés pendant cent ans, vous pouvez bien tenir cinq minutes. »

 

Tout à la fin ce sera le début de Salut les Copains lancé durant l'été 1959.

 

Frankie Jordan, Eddy Mitchell et ses Chaussettes Noires, Dany Boy et ses Pénitents, Danyel Gérard, Les Chats Sauvages de Dick Rivers, Les Pirates, les Champions, Richard Anthony, les Shadows et bien sûr Johnny.

 

Eddie Cochrane, Buddy Holly, Gégène Vincent, Little Richard, Chuck Berry, Bill Haley… j’en oublie !

 

Le twist et le “Yeah” des rockers devenus “yé yé”

 

C’est le Super 45 tours sur les électrophones Teppaz.

 

Dans son bateau de fête foraine Françoise Hardy espère « le jour où moi aussi j’aurai quelqu’un qui m’aime »

 

En ce temps-là je voulais être radioreporter sportif comme Georges Briquet.

 

Ma mère qui voulait faire de moi un curé me disait « Ce n’est pas un métier ! » et mon père souriait.

 

Chronique écrite le 10 octobre 2005

 

« J'avais 7 ou 8 ans, et le dimanche après-midi j'écoutais sur Paris-Inter les retransmissions commentées par Georges Briquet. Bien des années plus tard je suis allé à la Maison de la Radio réécouter une galette du match : Nîmes-Reims. C'était le 17 novembre 1957.

 

« Ici le parc des Sports de Nîmes, la première image sonore que nous enregistrons se situe très exactement à la 10ième minute de la première mi-temps qui oppose le Nîmes Olympique au Stade de Reims.

 

Vous savez que cette dernière équipe est en tête du championnat avec 20 points alors que les Nîmois sont cinquième, à 7 points du leader, à égalité avec l'Olympique Lyonnais. Pour les Nîmois ce match est d'une importance capitale s'ils ne veulent pas être définitivement décrochés de la tête du classement.

 

Il fait très beau dans la préfecture du Gard et les 13 793 spectateurs payants, sans être transportés de joie, semblent ravis de la combativité des crocodiles. Il est vrai que le terrain du Parc des Sports, un peu dur et bosselé, ne favorise pas la manière plus classique, plus décomposée des Rémois et s'accommode mieux au jeu moins romantique, moins fouillé, mais aussi plus incisif des footballeurs locaux.

 

Mais voici que Rahis s'échappe sur son aile gauche. Il passe à son intérieur-gauche Mazzouz, le demi-centre rémois Jonquet tente de s'interposer, sans succès, la balle est dans les pieds d'Akesbi qui se débarrasse de l'emprise de Penverne, et voici que le demi-gauche Barlaguet accouru en renfort de l'arrière tire aux seize mètres et marque le but. »

 

Un autre jour, pour un match Stade Français-Le Havre, en donnant la composition des équipes, Georges Briquet, commence par le gardien du Stade, Dominique Colonna, en indiquant que celui-ci va se marier le lendemain à Viry-Châtillon avec Sylvie Delfour  la fille du sympathique entraîneur du Stade Français qui d'ailleurs offrira un très joli lunch au stade de la Suze où les joueurs s'entraînent d'habitude...

 

Un vrai régal, précision, phrasé impeccable, des mots choisis, de la belle ouvrage de journaliste, avec juste ce qu'il faut de distance et d'implication, une vraie carte postale sonore. »

 

Je m’arrête là, alors savez-vous pourquoi ce 12 juillet j’évoque les années de ma prime jeunesse ?

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commentaires

M
Bon Anniversaire, Jacques et merci pour ces souvenirs que je partage.
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M
Bon Anniversaire et merci pour ces souvenirs que je partage.z
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H
Joyeux anniversaire<br /> Merci pour ce rappel des années 50 .... juste un petit rectificatif Jean Prat jouait 3ème ligne aile...mais ce n'est qu'un détail bonne journée
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P
Bon anniversaire très cher Taulier ! ( Tu étais à ce point pressé ? t'aurais pu attendre encore 2 jours pour, comme d'autre,venir au monde un 14 juillet - quelle arrivée !)
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