C’est l’un des marronniers de la blogosphère du vin, les campagnes de nos amis les médecins de Santé Publique, fort coûteuses et d’une efficacité proche de la nullité, en un temps de vaches maigres budgétaires, les seuls engraissés sont ici l’agence et les supports, font le miel d’un habitué du tam-tam sur le Net. Il monte son gros cul sur son petit cheval étique, tance le Macron parjure : « Sauf votre respect, monsieur le Président, ne nous faites pas croire que c'était une promesse d'ivrogne… »
À propos d’ivrogne, c'est un expert, à qui faire croire que le vin, tout convivial qu’il fût, ne fabrique pas aussi des ivrognes et que ce cher Marc Sibard, entre autres, s’est vu prescrire une cure de désintoxication par le tribunal. Il vaut mieux avoir les fesses propres pour se draper dans la morale et guerroyer contre les prohibitionnistes masqués.
Ces postures me gonflent !
Le même qui s’extasiait sur la nomination d’Audrey Bourolleau à l’Elysée, la conchie avec le même enthousiasme.
Cette campagne ne vaut pas une ligne, je le répète elle est coûteuse, inefficace et sans effet concret.
Qui touche-t-elle ?
Les addicts qui, en feuilletant leur journal ou en regardant leur télé, vont, tel Paul sur le chemin de Damas, changer radicalement leur mode de consommation !
De la gueule de qui se fout-on ?
De nous, mais pour vilipender cette campagne de grâce que les ivrognes du vin de service ferment leur clapet.
Le seul mérite de ce tire-bouchon à la con, c’est qu’il va permettre à Stéphane Travert, dont on me dit qu’il est Ministre des agriculteurs, donc des viticulteurs, de brosser les chefs dans le sens du poil lors de leur prochaine rencontre.
Tout le monde sera ainsi dans son rôle, et l’on continuera à se donner bonne conscience sans faire avancer d’un iota la prévention et la lutte contre les excès.
Ainsi va la France des postures et des impostures !
Les seuls légitimes dans cette affaire ce sont ceux, financés par les cotisations volontaires obligatoires, les gens de Vin&Société, ils font le boulot comme le faisait Audrey Bourolleau…
Nouvelle campagne du ministère des Solidarités et de la Santé et de l’INCA
Vin & Société dénonce une stigmatisation directe des 500 000 acteurs de la vigne et du vin
et une nouvelle orientation de santé publique
Le ministère des Solidarités et de la Santé et l’INCA (Institut National du Cancer) ont lancé le 5 septembre une vaste campagne d’information visant à modifier les habitudes alimentaires des Français, consommation d’alcool incluse, afin de prévenir les cancers imputables à l’alcool.
· Le symbole de la convivialité et de l’art de vivre « à la française » est stigmatisé
L’un des visuels de la campagne d’information cible directement le vin à travers la représentation d’un tire-bouchon complétée d’une signature « Franchement c’est pas la mer à boire ».
« Je suis particulièrement indigné par cette campagne qui vise directement notre produit. Chacun le sait, le tire-bouchon est le symbole de la consommation de vin, du partage et de la convivialité. Je constate qu’elle est déployée massivement alors que les exploitations viticoles françaises sont en pleines vendanges et que se déroulent les traditionnelles foires aux vins de la rentrée » déclare Joël Forgeau, vigneron et Président de Vin & Société.
Le parti pris de cette campagne réduit le vin à une simple molécule d’éthanol, et, symboliquement, elle lui impute la responsabilité des cancers liés à la consommation d’alcool en général.
· Une consommation sans repère
En recommandant de « limiter, voire d’éviter la consommation d’alcool », cette campagne opère un glissement du discours de santé publique visant à passer de la lutte contre la consommation excessive d’alcool à l’idée que toute consommation est nocive, même en quantité minime. Elle s’adresse d’ailleurs à l’ensemble de la population française plutôt qu’aux populations à risque et aux consommateurs excessifs.
Vin & Société a toujours plaidé en faveur de repères de consommation chiffrés et facilement compréhensibles par les consommateurs. En juin dernier, la filière viticole avait spontanément pris acte des nouveaux repères de consommation à moindre risque proposés par un groupe d’experts sous l’égide de Santé Publique France*.
· Vers la fin d’une consommation modérée et de plaisir ?
« Notre société doit-elle être gouvernée par le seul principe de précaution ? » interroge Joël Forgeau.
Ce fléchissement est d’autant plus surprenant que la consommation de vin s’est déjà profondément transformée, baissant de près de 60% entre 1960 et 2015. 1 Français sur 2 est un consommateur occasionnel (1 à 2 fois par semaine), 15 % sont des consommateurs réguliers, et 33% des Français sont abstinents.
« Vin & Société est attachée à la lutte nécessaire contre les risques pour la santé liés à une consommation excessive d’alcool. Nous renouvelons notre demande de dialogue constructif avec les pouvoirs publics pour bâtir une approche équilibrée entre santé, éducation, culture, viticulture et économie » ajoute le Président de Vin & Société.
Paris, le 7 septembre 2017
Service de presse : Valérie Fuchs
06 62 49 64 85 / vafuchs@wanadoo.fr / @ValerieFuchsCom
*L’avis d’experts propose un maximum de 10 unités d’alcool par semaine pour les hommes comme pour les femmes, soit 100 g d’alcool pur par semaine. Dans les autres pays ayant adopté des repères de consommation, ces repères vont de 98 à 140 g pour les femmes, et de 150 à 280 g pour les hommes. Source : Governmental standard drink definitions and low-risk alcohol consumption guidelines in 37 countries (étude parue dans le journal Addiction en avril 2016)
**Source Etude Quinquennale FranceAgriMer 2015