Pour la énième fois, radotant, je racontais mon histoire de haricots verts, ceux du jardin de mon grand-père, en pleine saison c’était tous les jours haricots verts, overdose, aversion, tout sauf des haricots verts !
Une jolie voix au bout de la table, très Claire, un brin moqueuse :
« Mais tu n’as jamais chroniqué sur les haricots verts, Jacques… »
Sourires échangés, très beau revers croisé sur la ligne, j’en suis resté baba ou, si vous préférez, comme deux ronds de flan, mais je décidai de relèver le défi.
Alors va pour le haricot vert, mais qu’est-ce que je vais pouvoir écrire sur ce…
… et, l’ignare que je suis, découvre avec stupeur que si on a tendance à le cataloguer « légume », du fait qu’il ne soit pas sucré, le haricot vert est bien un FRUIT, tout comme la tomate, l’avocat, l’aubergine, le poivron, les piments, le concombre, la courgette ou encore l’olive.
Quelle est la différence entre un fruit et un légume?
Le fruit est l’organe comestible des plantes à fleurs, qui contient les graines et succède à la fleur.
Le légume est la partie d’une plante potagère qui se consomme. Ce peut être le fruit, la graine, la fleur, la tige, le bulbe, la feuille, le tubercule, le germe ou la racine de la plante.
C’est pourquoi nous pouvons dire que tous les fruits sont des légumes, mais que tous les légumes ne sont pas des fruits.
Un fruit c’est une fructification donc ce qui, en principe, porte des graines, un légume c’est une plante dont certaines parties sont comestibles. Tout cela n’a rien à voir avec l’usage plat-dessert ou le sucré-salé. Les bananes sont des fruits mais elles sont cueillies avant maturité c’est pour cela qu'on n’y trouve pas de graine.
Ainsi, l’aubergine, le concombre, la tomate ou le haricot sont des fruits, mais la rhubarbe ou la canne à sucre sont des légumes.
Le Haricot au fil de l'histoire
« Le haricot, c’est d’abord la vision traditionnelle, dans un potager, de plants grimpants sur des tuteurs de noisetier ou sur des filets à ramer. À la fin du printemps, ses tiges fleurissent, puis ses fleurs se transforment en gousses après la pollinisation. Lorsqu’elles sont cueillies fraîches avant leur maturité, ce sont les haricots verts ou jaunes, appelés aussi haricot beurre ou mange-tout. A maturité, les gousses ne sont plus mangeables, on consomme alors les graines fraîches ou sèches.
Dans les cales des navires des conquistadors
Apparu il y a environ 500.000 ans, le haricot serait né en Equateur puis se serait diversifié au Mexique et dans les Andes (Pérou, Bolivie, Argentine). La forme sauvage a été domestiquée vers 6.000 av. JC. Sa culture a eu une importance remarquable dans les civilisations indiennes. Il faudra toutefois attendre les grandes explorations et la conquête du Nouveau Monde pour que les premiers haricots atteignent les côtes de l'Europe. Christophe Colomb les remarquera d'abord à Cuba, Cabeca de Vaca les trouvera en Floride en 1528 et Jacques Cartier, à l'embouchure du Saint-Laurent en 1535. En Europe, le haricot fut d'abord cultivé pour ses grains, le haricot vert frais ne fut consommé qu'à partir de la fin du XIXe siècle en Italie. Il est devenu depuis un élément de la cuisine traditionnelle. »
Et le haricot perdit son fil...
L’homme a su utiliser la diversité génétique abondante que lui offrait le haricot depuis ses modestes débuts en Amérique latine. Son histoire est ponctuée d’anecdotes. En 1872, Gabriel Chevrier, agriculteur à Bretigny-sur-Orge (Essonne), remarque que les graines de haricots restent vertes même après séchage en les récoltant avant maturité. Le flageolet vert était né ! Les sélectionneurs ont progressivement développé des variétés naines plus faciles à cultiver mais aussi à récolter. Toutes les variétés d’avant 1920 possédaient un fil. La volonté de consommer du haricot en légume vert a incité les sélectionneurs à éliminer ce fil et rendre la gousse aussi fine que possible.
La France, reine du haricot
La France produit annuellement quelques 350.000 tonnes de haricots. Le haricot est le premier « légume vert » consommé en France, surtout en conserve et en surgelé. La France est devenue le premier exportateur mondial de haricot en conserve et le troisième en surgelé. 45.000 tonnes de haricots grains sont produits chaque année en France, auxquelles il faut ajouter une dizaine de milliers de tonnes de coco de Paimpol, de haricot tarbais et autres variétés régionales qui sont consommées directement en frais ou en sec. Le haricot fait largement partie de notre patrimoine national.
Et puis, il y a les haricots verts d’Émilie, de Veni Verdi, qu’elle cultive sur les toits de Paris.
Silence... ça pousse sur les toits de Paris!
par Caroline Revol-Maurel, publié le 23 juillet 2018
Cueillir des fraises et des aromates en plein cœur de Paris, ça vous tente ? L’association Veni Verdi propose de jardiner quelques heures dans l’un de ses potagers sur les toits. On a grimpé vers ce coin de verdure frais et perché, aux côtés d’Emilie Giafferi, qui gère le site. Inattendu!
9h du matin
Sur le toit du 6 rue d'Aboukir l’équipe est au complet. Sourire ravageur et doudoune jaune, c’est Emilie qui accueille les bénévoles du jour. Depuis trois ans, elle est en charge de ce toit-potager situé au cœur de Paris. Autour d’elle ce matin, des étudiants, des jeunes en reconversion, des retraitées : tous viennent jardiner deux heures et entretenir ce potager.
La suite ICI
© Nathalie Baotens pour France.fr
Méli-Mélo de haricots verts et beurre, tomates, melon, pastèque, pêches de vignes, aromates…
- Cuisson vapeur des haricots fraîchement cueillis sur le toit d’Émilie
- Les laisser refroidir
- Dans un grand saladier les apparier avec des cubes ou des boules de melon, de tranches de pêches de vigne, des haricots rouges, des morceaux de tomatesassaisonnez, huile de votre choix, vinaigre doux, taillader des aromates fraîchement cueillis dans le jardin d’Émilie.
- Brasser délicatement et présentez sur la table.
Que boire ?
Sans faire de la provocation, un grand verre d’eau fraîche coupée d’un trait d’un bon vin rouge…
ou alors ça :
Le domaine de campagne sarrière se situe sur les plus beaux terroirs du luberon, à Peypin d’Aigues.
Ludovic Blairon, le vigneron a fait le choix de vinifié ses cuvées en vin nature , sans intrant et sans produits chimique de synthèses. Son exploitation est toute jeune puisque cette cuvée est issue de sa première production.