Les exportateurs français de vins et spiritueux sont sur le qui-vive. A peine connu le rejet, par la Chambre des communes, du projet d’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne défendu par le gouvernement de Theresa May, mardi 15 janvier, la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS) publiait un communiqué pour le « regretter ».
Selon Antoine Leccia, président de la FEVS (Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France), « Cette décision, qui fait apparaître désormais le spectre d'un No deal, pourrait s'avérer lourde de conséquences pour l'économie et les citoyens des deux parties »
En 2017, les ventes de vins et spiritueux tricolores vers ce pays ont atteint 1,335 milliard d’euros, ce qui représente 10,3 % du montant total des exportations françaises. Un résultat en progression de 2,7 %, après, il est vrai, une année 2016 en retrait, marquée par le choc du référendum sur le Brexit, mais en dépit de l’appréciation de l’euro face à la livre sterling.
Ce sont surtout les vins français, dont le champagne, le bordeaux, le bourgogne, sans oublier les vins de Provence, qui sont appréciés des Britanniques amateurs de bonnes bouteilles. Ils représentent, à eux seuls, 1,1 milliard d’euros. Même si les Britanniques ont entrepris de développer leur propre vignoble, en misant sur les effets du réchauffement climatique. Et sachant également qu’ils réexportent une partie des vins qu’ils achètent.
En 2017, pour le seul champagne, les exportations vers le Royaume Uni se sont élevées à 27,76 millions de bouteilles, pour un montant de 415 millions d'euros.
« Mais la France est également un importateur important de spiritueux britanniques » souligne la FEVS. « Ce vote porte préjudice à une relation commerciale historique et fructueuse entre nos deux pays. Il place également toutes nos entreprises dans une situation d'incertitude totale sur les règles qui devront régir le commerce bilatéral à compter du 30 mars 2019 »
LVMH, numéro un du champagne et du cognac avec ses marques Moët & Chandon et Hennessy, détient aussi certains whiskies écossais, comme Glenmorangie ou Ardbeg.
Son concurrent Pernod Ricard, numéro deux mondial des vins & spiritueux derrière le britannique Diageo, produit localement le whisky Chivas Regal et le gin Beefeater, mais fait l’essentiel de ses ventes au Royaume-Uni avec ses grandes marques internationales comme le cognac Martell, la vodka Absolut ou le champagne Mumm.
En voilà un beau sujet à débattre à la 11e session du Wine Symposium
Voici une belle palette de décideurs à inviter par François Mauss à son « incontournable » Davos du vin à la Villa d’Este. Une pointure de Bernard Arnault, le jeune Ricard, Antoine Leccia, Louis-Fabrice Latour, Philippe Sereys de Rothschild… accompagné de Carole Bouquet…
Que du beau linge !
De plus le négociateur du Brexit est un voisin, le savoyard, ancien Ministre de l’Agriculture Michel Barnier.
Je suis sûr que la presse internationale en serait friande mais ce que j’en dis c’est pour causer, après ma participation en 2009 j’avais proposé à François Mauss d’inviter Pascal Lamy le boss de l’OMC à l’époque avec qui j’entretenais des relations amicales via un grand parti de l’époque et Jacques Delors dont il avait été directeur de cabinet lorsque celui-ci était Président de la Commission.
Oui comme François Mauss l’a écrit j’ai participé à la première édition en 2009 (gratos et j’ai même payé mon billet d’avion AR Paris-Milan, ce n’était pas cher 100 euros)
« The world of wine and the governmental administrations: conflict or understanding ? »
Speaker : Jacques Berthomeau
Le 10 novembre 2009
À la Villa d’Este pour le Davos du vin : un entre soi chaleureux des amoureux du vin mais...
Alors pourquoi cet inconfort me diras-tu ?
Il est celui d’un invité dont l’éducation, le savoir-vivre lui interdit de paraître un tant soit peu discourtois en apportant un bémol à l’immense plaisir qu’il a éprouvé d’en être. Cependant, puisque Michel Bettane a ouvert le bal, si je puis m’exprimer ainsi, par une conférence sur l’éthique des journalistes, je ne pouvais me murer dans un silence poli sur le fond des choses. « Sans la liberté de blâmer il n’est pas d’éloges flatteurs... », en citant Beaumarchais je n’ai nullement l’intention de m’ériger en donneur de leçons, ni me placer dans la situation, cette fois-ci confortable, de celui qui dit vouloir élever les débats.
La qualité des séminaires n’est pas en cause, beaucoup furent passionnant et riches de matière. Ce qui me pose problème c’est la finalité visée par ce 1ier Davos du vin.
Que visons-nous comme objectif au singulier comme au pluriel ?
Est-ce nous conforter, entre nous, dans une chaude amitié, un lieu magique, des bons vins, de belles tables, de discours passionnés à la Angelo Gaja ou forts érudits comme celui du Pr Pitte ou très second degré à la Stéphane Derenoncourt ou très concrets comme celui de nos amis québécois de la SAQ ou en défense d’un petit pays du vin : l’Autriche, que nous sommes le dernier bastion du Bien Vivre au travers de l’excellence de nos terroirs, de nos artisans du vin ?
Dans ma petite et brève intervention matinale, avec un modérateur : madame la députée européenne Morin-Chartier qui a joué parfaitement le jeu – ce qui n’a pas été le cas de certains qui nous ont joué le bal des egos – quitte à paraître un peu grisoulloux, trop les pieds sur terre, je me suis efforcé de dire que si nous voulions être écouté, entendu, encore faudrait-il que nous fassions en sorte que nos discours soient audibles et passent la frontière de notre entre soi. Sinon, certes nous nous faisons plaisir mais nous ratons la cible visée : convaincre les décideurs politiques de la justesse et de la pertinence de nos analyses et de nos propositions
Si nous voulons promouvoir – je préfère la promotion à la pure défense – une approche dites « culturelle » du vin, dans son élaboration et sa consommation, nous nous devons d’appréhender la société telle qu’elle est et non telle que nous rêvons qu’elle soit. Dans les grands bouleversements mondiaux, les sociétés occidentales deviennent frileuses, peureuses, perméables aux discours médicalisé et prohibitionniste. Pour contrer cette résistible et froide montée des briseurs de Bonheur National Brut, il nous faut conjuguer, et ce n’est pas simple, à la fois la mise en avant de notre merveilleuse civilisation du vin auprès des nouvelles générations et des néo-consommateurs des pays qui découvrent le vin, et la production d’idées, d’intelligence économique, environnementale, sociale de notre grande industrie du vin auprès des décideurs publics à tous les niveaux efficients : nationaux, régionaux tels ceux de l’UE, internationaux tels ceux de l’OMC. J’emploie à dessein « industrie du vin » même si, dans notre Vieux Monde, il est l’agrégat de vignerons artisans et de petites et moyennes entreprises, ce terme est fort en poids médiatique.
#VDEWS 2019
L'équipe du Villa d’Este Wine Symposium vous donne rendez-vous pour l'édition 2019 !
En 2019, le Villa d’Este Wine Symposium se déroulera du jeudi 7 novembre au dimanche 10 novembre.
Pour vous inscrire allez frapper chez François Mauss, c'est pas dans les cordes des gilets jaunes mais quand on aime on ne compte pas les zéros !
Clin d'oeil :