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12 octobre 2018 5 12 /10 /octobre /2018 06:00
Photo LSA

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Alors que le gratin des journalistes politiques attendait toujours Godot, les gars du Point s’offraient, mercredi 10 octobre, un pince-fesses culturel et vineux dans un restaurant branché du 16e arrondissement le Zebra, co-géré par Alexandre Giesbert, le fils Franz-Olivier Giesbertà deux pas de la Maison de la radio.

 

Normal, pour toute remise de prix littéraire qui se respecte, ici le prix La Tour Carnet, c’est petits fours, amuse-gueules et jaja avec ou sans bulles.

 

Les grands amateurs éclairés de GCC, les licheurs patentés, les publieurs de guides, les pondeurs de notes et commentaires, les stakhanovistes de la dégustation savent que le château La Tour Carnet ICI est un Haut-Médoc 4ème Cru Classé 1855 appartenant à un « grand ami » du sieur Jacques Dupont : Bernard Magrez.

 

Jacques Dupont, comme chacun sait, est l’arpenteur du terroir, le Médoc est l’un de ses territoires de prédilection, il use ses fonds de pantalons sur l’inconfort des sièges des ODG bordelaises, il interviewe le Président Farge sur son tracteur, il charge sabre au clair les prohibitionnistes, il sabre aussi le champagne, il nous dit que dans le vin y’a surtout du vin, bref je le vois bien statufié sur l’un des ronds-points de la Départementale 2 qui traverse les villages viticoles les plus réputés de France, tels que Margaux, St. Julien et Pauillac.

 

Égrenons les appellations: Médoc, Saint-Estèphe, Pauillac, Saint-Julien, Listrac, Moulis, Margaux et Haut-Médoc.

 

Jacques Dupont du Point était donc, à mon humble avis, l’homme de la situation, d’autant plus que le récipiendaire du prix est l’auteur de La Carte et le Territoire.

 

Le récipiendaire du prix La Tour Carnet, deuxième édition, est donc Michel Houellebecq « Bronzé, même, et impeccablement cravaté, lorsqu'il pénètre en veste et pantalon rayé, accompagné de Lysis, son épouse en robe blanche. Vont-ils se marier une deuxième fois ? »

 

C’est Christophe Ono-dit-Biot qui le dit.

 

Angoisse, qui rime avec Époisses, mais où était donc passé notre bas-bourguignon ?

 

Christophe Ono-dit-Biot  ajoute : « Bernard Magrez propriétaire de grands crus, collectionneur d'art, et grand mécène de ce prix, ce domaine du Médoc a été celui de la famille de Montaigne. La Boétie y séjourna et c'est là qu'il aurait écrit une partie de son Discours de la servitude volontaire. »

 

« Parce que c'était lui ; parce que c'était moi »

 

Ainsi l'auteur des Essais résuma-t-il la fulgurante amitié qui le lia, de 1558 à 1563, à Etienne de La Boétie, avant que celui-ci ne meure prématurément.

 

Aucune trace de notre Jacques alors continuons la relation de cet événement parisien :

 

Le nouveau marié dans le XIIe succède à Milan Kundera.

 

« Décerné par une assemblée de journalistes et d'écrivains, sous la houlette de son secrétaire général Franz-Olivier Giesbert (éditorialiste au Point), ce prix célèbre un très grand écrivain pour l'ensemble de son œuvre. »

 

Le Figaro nous dit : 

 

« Patrick Poivre d'Arvor, président de cette édition 2018, rappelle qu'il avait reçu dans son émission littéraire l'écrivain pour son premier roman, Extension du domaine de la lutte, c'était en 1994. «Il m'avait touché», se souvient-il. PPDA affirme, en souriant, qu'après le prix Interallié et le Prix Goncourt, le Prix Bernard Magrez arrive comme une sorte d'apothéose.

 

C'était ensuite autour du fondateur et mécène de prendre la parole, Bernard Magrez, propriétaire de grands crus internationaux. Il a affirmé son amour pour la littérature et son désir, après avoir fondé un grand groupe, de soutenir l'art et la culture à travers sa fondation. Il n'en a rien dit ce mercredi soir, mais on sait que Bernard Magrez est le mécène de la cité du Vin, et qu'il soutient également le monde de la musique (deux jeunes violonistes ont joué lors de la remise du prix), de la recherche médicale, notamment dans la lutte contre le cancer, et qu'il s'occupe d'un orphelinat de quatre-vingt-dix enfants en Thaïlande. »

 

« Le prix est généreusement doté, mais, en outre, il offre au lauréat un livre d'exception qui lui correspond.

 

« … offrir au plus fin observateur des mécanismes socio-économiques de notre monde, au plus grand chroniqueur du couple et de l'entreprise, à celui qui se rit si bien de la comédie humaine contemporaine dont il reste, sans conteste, le plus cruel des aèdes ? Balzac, évidemment ! En l'occurrence, les volumes, dédicacés de la main de l'écrivain, de Scènes de la vie privée, et qui regroupe notamment Beatrix, La Femme de trente ans, Le Père Goriot ou Le Colonel Chabert.

 

 

« C’est Houellebecq qui est à la fête, et deux violonistes, dont l'une tient le stradivarius de Bernard Magrez, viennent le saluer. Et là, ce ne sont pas les livres mais les jeunes femmes qui rougissent. On lui demande quand même :

 

« Et, au fait, pourquoi vous avez accepté ce prix ?

 

- Kundera l'avait eu, ça me paraissait honorable. En fait, c'est assez haut de gamme, ce prix. »

 

Z’avez pas vu Dupont ?

 

  • Non !

 

« C'est l'âge des prix pour l'ensemble de l'œuvre. C'est un processus normal. Je suppose qu'il y a une cohérence… » Finalement, Michel Houellebecq ne trouve pas illogique d'être ainsi honoré. « Je suis plutôt pour l'idée. Il y a une catégorie de phénomènes du monde qualifiés de « houellebecquiens » qui n'avaient pas été décrits avant moi, c'est vrai. On peut me louer pour ça, pour avoir repéré des «modes d'être», estime-t-il.

 

« Mes livres peuvent rendre inapte à la vie. Ça peut provoquer des ruptures dans un cours de vie. Mais je ne vais pas m'en excuser, car j'ai eu ça, moi aussi, avec des livres comme Les Fleurs du mal, ou ceux de Dostoïevski… »

 

  • Désolé, je n’ai pas trouvé Jacques Dupont mais je crois que lui est juré du prix du roman policier…

 

Michel Houellebecq : « C'est pas mal de se laisser contaminer »

 

Lire ICI l’interview de Houellebecq 

Le jury du Grand Prix Château la Tour Carnet était composé de :

​​​​​​​

  • Franz Olivier Giesbert (Secrétaire général)

 

  • Patrick Poivre d’Arvor (Président du Jury, édition 2018)

 

  • Patrick Besson

 

  • Alexis Brézet

 

  • Isabelle Bunisset

 

  • Françoise Chandernagor

 

  • Teresa Crimisi

 

  • Xavier Darcos

 

  • Jean-Paul Enthoven

 

  • Anne Fulda

 

  • Marie-Dominique Lelièvre

 

  • Etienne de Montety

 

5 octobre 2009

Bernard Magrez répond au questionnaire de Proust

 

Votre vertu préférée : La rigueur

 

Vos qualités préférées chez l'homme : Vivre debout

 

Vos qualités préférées chez la femme : La franchise

 

Votre occupation favorite : Le travail

 

Votre caractéristique maîtresse : Jamais renoncer

 

Votre idée du bonheur : Etre libre

 

Votre idée du malheur : Subir sans ne rien pouvoir faire

 

Vos couleurs et votre fleur préférées : Le rouge et le vert, le lys

 

Si vous n'étiez pas vous-même, qui voudriez-vous être ? : Un homme qui réussit tout ce qu’il entreprend

 

Où aimeriez-vous vivre ? : A Bordeaux

 

Vos auteurs préférés en prose : Sénèque

 

Vos poètes préférés : La Fontaine, Verlaine

 

Vos peintres et compositeurs préférés : Buffet, Mozart

 

Vos héros préférés dans la vie réelle : François Pinault

 

Vos héroïnes préférées dans la vie réelle : La Vierge Marie

 

Vos héros préférés dans la fiction : /

 

Vos héroïnes préférées dans la fiction : /

 

Votre mets et votre boisson : Une Côte de bœuf avec du Château Pape Clément qui, grâce à son terroir, produit un vin d’une sublime délicatesse et le Château Haut-Marbuzet car c'est un très grand Médoc.

 

Vos prénoms préférés : Paul (car Saint Paul)

 

Votre bête noire : Ceux qui travestissent la vérité

 

Quels personnages historiques méprisez-vous ? : De Gaulle

 

Quel est votre état d'esprit présent ? : Indestructible

 

Pour quelle faute avez-vous le plus d'indulgence ? : Une faiblesse très momentanée

 

Votre devise préférée : Jamais renoncer

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commentaires

P
L'air de pas y toucher, le Taulier tire à vue et vise juste style chattemite . Des faits, rien que des faits mais exposés avec une petite légende savoureuse pour chacun. On ne prendra pas le Taulier pour Balzac bien qu'à force on pourrait réunir ses chroniques sous le titre de " La comédie vineuse " Mais, dans cette chronique, pour renvoyer la politesse au Magrez qui, après un parcours de capitaine d'industrie ( non, ce n'est pas une insulte ) se pique de culture ( propriétaire d'un Stradivarius ce vous pose un homme !) évoque " le plus cruel des aèdes" ici c'est le Taulier qui s'y colle. Il évolue dans ce grand monde avec une subtile agilité loin d'un chien dans un jeu de quille. Bravo !
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